Les candidats à la présidence française et les conflits d’intérêt

Bonjour!

Le conflit d’intérêt, c’est simple.
Si un juge au pénal ou au civil était aussi commerçant, il est clair que son intérêt dans cette deuxième profession s’opposerait dans certaines affaires à son devoir de juge.
La loi interdit donc ce cumul pour les magistrats.

Mais dans les lois de la démocratie libérale, et pas qu’en France bien sûr, il y a un  silence assourdissant sur les rapports entre la richesse et la vie publique.
Un silence magistral sur les conditions économiques de la liberté.
Un silence abyssal sur le gouffre qui sépare l’égalité de principe et l’inégalité réelle, par surcroît croissante et galopante aujourd’hui.

Un ministre, un maire, un président, un commissaire européen, peuvent donc aussi travailler pour leurs intérêts personnels, qu’ils soient passés, souvent théoriquement, ou actuels, ou futurs (futurs, oui, oui, ça se négocie chaque jour), dans l’industrie du pétrole, dans la finance, dans n’importe quelle source d’enrichissement privé et effréné.
La loi est ici rabougrie ou inexistante. Nous sommes dans une démocratie bourgeoise et capitaliste, ô les gros mots indécents, qui affiche des règles de principe tout en omettant d’énoncer et de garantir les conditions pratiques de leur réalisation.
Le peuple n’est pas dupe! Il sait comme vous et moi que l’égalité devant la justice est théorique, et qu’un pauvre contre un riche, devant le juge est bien mal embarqué.

…Revenons à nos candidats du premier tour à l’élection présidentielle en France.
Le site Les moutons enragés nous présente l’ONG internationale SumOfUs et son étude des conflits d’intérêts « dans lesquels baignent les principaux candidats à la présidentielle ainsi que les soupçons et les faits avérés qui pèsent sur eux » .

Le podium est le suivant:

1. Macron

Son équipe barbote allégrement dans les conflits d’intérêts. Ça ressemble à un club de lobbyistes.

2. Fillon

Sans compromissions épaisses, l’homme au cuir épais ne serait pas celui que nous connaissons.

3. Le Pen

Son organisation cumule les financements sulfureux, les affaires en justice pour financement illégal, et affiche des mécanismes d’enrichissement de son « micro-parti » .

4. Hamon, petit en tout

Le quatrième dans l’ordre des conflits d’intérêts, et cinquième dans l’ordre des prochains résultats, c’est la petite formation de Benoît Hamon, qui va nous épater par le chiffre réel de son effondrement.
Il n’est pas exempt d’accointances affairistes, quoique nettement plus modestes. – La position de la compagne de Benoît Hamon aussi a soulevé quelques interrogations.

5. Et Jean-Luc Mélenchon? Il est le seul candidat ‘normal’ en la matière

Jean-Luc Mélenchon et son équipe sont vierges et libres de toute attache avec tout milieu d’affaires.
Ce qui devrait être normal en démocratie fait figure d’exception.

*   *   *

Crédit débusquage: Alain E.

2 réflexions au sujet de « Les candidats à la présidence française et les conflits d’intérêt »

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