Engie, Electrabel, nucléaire, … Ils sont comme des robots

"Le niveau des docteurs en enfumage a fait un grand bond en avant" - Copyright Simon Kneebone, "https://simonkneebone.com/
« Le niveau des docteurs en enfumage a fait un grand bond en avant » – Copyright Simon Kneebone

 

 

Bonjour!

Les dirigeants de la centrale de Tihange, je ne veux pas les voir, mais mon frangin Francis, et Bouli Lanners, y sont allés, les voir, suite à la chaîne humaine qui a mis en juin 50.000 personnes dans les rues pour la fermeture de Tihange 2 et Doel 3, entre Tihange, Huy, Liège, Maastricht et Aix-la-Chapelle.
Un responsable allemand de l’organisation de cette manif était là aussi.

Engie Electrabel… Tihange… Ces cols blancs technozekniks,  mercenaires du conformisme militaro-financio-productiviste, ils… Lire la suite

JT de la Parisienne Libérée

Bonjour!

Ce JT est bref, et pour moi, il est à ce jour un des meilleurs. C’est comme ça avec le talent: chaque jour meilleur.
La fin d’un JT, c’est la météo, et comme les lecteurs de Condroz belge  commencent à le savoir, avec la Parisienne libérée, la météo est nucléaire.
Elle a mis le doigt dessus, Lire la suite

Fukushima, 5 ans

Fukushima_NaotoKan-2014

Le séisme à l’origine de l’accident nucléaire de Fukushima a eu lieu le 11 mars 2011 à 5 h 46 (temps universel, soit 6h46 pour nous, 14h46 au Japon).
160.000 personnes ont été déplacées, et 100.000 le restent aujourd’hui.

Dans sa rubrique « toujours d’actualité », Reporterre.net re-publie un entretien de 2014 avec Naoto Kan, qui était premier ministre du Japon au moment de la catastrophe.
« Il raconte comment il a pensé évacuer Tokyo, son bras de fer avec la compagnie Tepco, qui cachait l’information, les décisions qu’il a prises pour éviter le pire. »  Et aujourd’hui, qu’il a « senti corps et âme le risque du nucléaire » , il déclare:  « j’ai changé à 180° : je pense qu’il faut arrêter le nucléaire le plus tôt possible » .

N’oublions pas ce fondamental:
« L’accident nucléaire, on ne sait quand ni où il va se produire, mais il va se produire – je voudrais que tous les êtres humains le sachent. L’exploitation commerciale du nucléaire n’a commencé que depuis trente ans, et on a déjà connu trois accidents graves, avec Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima : cela peut arriver n’importe où et n’importe quand » .

Texte complet (doublé d’un film) sur http://www.reporterre.net/Exclusif-L-ex-Premier-ministre-du-Japon-Naoto-Kan-raconte-la-catastrophe-de.

Pluie noire et Supplication – La peur du nucléaire est un devoir

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Cinquième explosion nucléaire de l’histoire, « Baker » , 25 juillet 1946, sur l’atoll de Bikini

4 septembre 2015

Bonjour!

J’écrivais ici,  le 1er août, mon billet Une heure du mat’ – C’était hier, dont les derniers mots sont « Aujourd’hui, déjà, est hier. »
Or voilà qu’à une heure dix du matin, je regarde Pluie noire, ce merveilleux film en noir et blanc d’Imamura, Shōhei Imamura (avec un ō), l’auteur de l’immortelle Ballade de Narayama, qui reçut la palme d’or à Cannes en 1983, avant que L’Anguille ne se la voie décerner à son tour en 1997.
Et à l’heure une et zéro minute de ce film Pluie noire, l’oncle de l’héroïne lit, lors d’un enterrement, un texte sacré auquel il ne croit pas, et prononce ces mots: Aujourd’hui est déjà hier. – Sursaut.

Pluie noire est un film japonais sur des gens que le souffle d’Hiroshima a bousculés, dont ils ont réchappé incertainement, peut-être indemnes, et qui, n’étant pas encore morts, poursuivent la vie ordinaire et passionnante parfois, passionnée souvent, qui est celle des humains sur Terre.

Ce film fait partie de la bibliothèque de référence de notre prochain comité, avec d’autres documents, comme ce recueil invraisemblable et si tristement véridique sur quelques victimes, entre irradiés de base et « liquidateurs » désignés volontaires, de cette autre tragédie: La Supplication – Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, par Svetlana Aleksievitch, toute récente prix Nobel de littérature.

 

Vyacheslav Gryzunov, liquidateur survivant de Tchernobyl, décoré par Dimitri Medvedev
Vyacheslav Gryzunov, liquidateur survivant de Tchernobyl, décoré par Dimitri Medvedev (…Cliquer sur la photo pour le coup d’oeil!)

Il faut créer un comité qui appelle à fermer la centrale nucléaire voisine tout de suite, et toutes les autres, et à réfléchir et débattre après.
Il faut de toute urgence arrêter ces machines du diable, un diable trop humain, et nous débrouiller ensuite, avant la prochaine catastrophe. Car « débattre d’abord » est la meilleure façon de ne rien décider et de laisser les agitateurs de la menace de « black-out » faire la loi.
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« Stop Tihange », manifestation ce dimanche 10 mars 14h00 à Huy

 

Inter Environnement Wallonie

 

Bonjour !

Les « responsables » politiques et industriels veulent garder jusqu’à leurs 50 ans des centrales qui ont été construites pour 30 ans.
Où se produira le prochain accident nucléaire en Europe ?
Pas ici? Pas à Tihange? Pas à Doel? Pas à Givet? Chez les autres?
Formidable ! La roulette russe est devenue une politique.

 

On nous a fait cet hiver une campagne médiatique sur le risque de coupures de courant, vous avez remarqué?
Le discours subliminal – ou le but, d’après certains mauvais esprits, étant que « nous » ne pourrions vivre avec la fermeture des centrales à cuves fissurées Tihange 2 et Doel 3.
Etc.

Vous avez donné votre avis, bande d’électeurs de démocratie-représentative ? Lire la suite

« Le pire »… et nos amis japonais

(Écrit cinq jours après le tsunami à Fukushima)

Fukushima_bp34Photo: http://inapcache.boston.com/universal/site_graphics/blogs/bigpicture/japan_031411/bp34.jpg



Fukushima.

Nos amis japonais vont prendre le pire en pleine figure.
En pleine poire, en pleine tronche… En pleine gueule!

Le langage a de ces manières de détourner la douleur, de viriliser le détournement, qui ne trompent pas toujours.

Cette fois, la chose va dépasser le mot, le réel va enfoncer les discours ubiquitaires, savants, reçus, admis, responsables.
Le réel est en passe de nous dire que les haut-parleurs nous débitent du débile et du bidon, de l’insignifiant trop signifiant.

Et nos amis japonais vont prendre le pire en plein rêve, le pire en pleine croissance, en pleins projets, en plein bonheur, le pire en plein espoir de jours meilleurs.
Nos amis japonais ont eu la primeur du nucléaire militaire, voici qu’ils vont se farcir la totale du nucléaire civil.

Les petits camarades et voisins du réacteur numéro quatre, sagement alignés à sa portée, vont multiplier la fête.
Puissance quatre, exponentielle quatre, méga quatre, quatre à la douzaine, ça pleure déjà et c’est hélas à peine un début.
Du coup, l’empereur prie.
Non seulement il prie, mais il le dit devant les caméras. Peut-être qu’il ne prie pas, d’ailleurs. Enfin, il le dit.

Juste un détail.
Vous vous rendez compte? Ils ont un EMPEREUR.
Et même, la moitié de l’Europe a un ROI ou une REINE.
Les Japonais ont un EMPEREUR.
Les enfants sont parqués le long du passage annoncé des monarques, ils agitent de petits drapeaux en papier et crient avec l’instit: Vive le Roi! Ou: Vive la Reine! Ou: Vive l’Empereur!
Il paraît que c’est une variété de démocratie…
Ce sont des détails de rien du tout, n’est-ce pas. Des détails qui n’ont rien à voir avec rien.
Certains voudraient qu’il y ait une « décence » à se taire devant la douleur, une décence à ne pas en « profiter » pour étayer sa critique de l’ordre régnant.

Dormons.

Nous sommes toujours « à l’âge de fer planétaire ».
C’est une expression que j’emprunte à Edgar Morin et Samir Naïr, dans leur livre plutôt fûté, Pour une politique de civilisation, que je cite pour ne pas paraître complètement idiot après les lignes qui précèdent.
Car bien que vous apparteniez à mon fichier d’adresses soigneusement choisies, on ne sait jamais, vous pourriez me prendre pour ce que je ne suis pas.
C’est le moment de vous dire fièrement que
les désabonnements à mes courriers non sollicités sont désormais totalement automatisés. N’hésitez donc pas si vous ne voulez plus me lire, cela n’a rien de personnel.

Allons!

Quand les amis de Charles Mingus entendaient Ray Brown à la radio, en direct à l’époque, ils croyaient écouter leur pote.
C’est dans les mémoires du premier, Moins qu’un chien.
Il y a un lien, mais j’ai oublié lequel.

Bonne nuit ou bonne journée, et à bientôt.

Guy