Pourquoi la crise de l’Euro ne sera pas résolue

Photo Reuters – John KOLESIDIS (Le Monde)

…ni celle de la dette, ni celle de la finance.
(Ni celles de la faim dans le monde, de l’environnement, du climat, de la santé publique…?)

La raison en est donnée dans les deux  premières minutes de cette vidéo de Paul Jorion, parue aujourd’hui sur son blog, au titre d’une apparente grandiloquence dans laquelle il ne faut voir qu’un trait de son humour favori:  « Le grand mystère des choses enfin révélé. »

Le reste, ce sont les détails, certes intéressants, voire passionnants, peut-être vitaux, mais attachons-nous ici à la cause de nos embêtements financiers, qui sont loin d’être théoriques, ainsi que nous pouvons l’observer en Grèce. Cette cause peut être décrite en trois mots: la concentration des richesses.

Il s’ensuit une grille d’analyse pratique très simple: tant que les plans gouvernementaux ne s’adressent pas à cette cause, ils n’auront aucun effet curatif.
Au prix d’une minute d’attention par jour, vous pourrez désormais vous faire une idée pertinente de l’actualité Sarko, Merkel, UE, FMI et consorts, libérer votre temps pour d’autres activités et choisir votre prochain  bulletin de vote ou de non-vote.

Cela dit, chacun se pose ou s’est posé la question: qu’est-ce qui empêche des professionnels instruits  de repérer une cause aussi voyante et massive, et d’y remédier?
La réponse tient en deux choses toutes simples et intimement liées: l’intérêt personnel et l’idéologie.
Oui, nos gouvernements, leurs conseillers, les économistes d’université (pour la plupart), sont la proie d’un biais idéologique absolu. (Les financiers, banquiers et affidés aussi, mais chez eux c’est normal et professionnel – il faudrait juste s’en souvenir et cesser de les inviter aux débats sur l’emploi ou l’enseignement par exemple.)
Encore une fois, voyez la Grèce: le remède imposé par la troïka, dont les émissaires en costume trois pièces  dînent avec le gouvernement grec à 300 euros le couvert, accroît le mal au lieu de le soulager. Mais ces gens-là, Monsieur, ces gens-là, ne peuvent envisager d’autre action que d’alourdir la potion qui tue.

Si vous avez lu ce courrier jusqu’ici, et si vous avez un peu de temps ou de curiosité, la suite de la vidéo de Paul Jorion pourrait vous intéresser. Elle présente la réflexion d’un homme qui, depuis des années, réfléchit , débat et écrit en liberté sur ces questions.
Vous ne courrez qu’un risque: sentir la confusion reculer et votre intelligence stimulée.

Bonne fin de journée !

Guy

PS: pour ceux qui ne me connaissent pas ou ne sont pas sûrs de me remettre, et tant que j’y suis à répandre des vidéos, en voici une autre où  l’on peut me voir à la minute 1’10. Il s’agit du Prix Première (2012) de la RTBF, pour lequel j’ai été retenu comme membre du jury.