Bonjour !
Les « responsables » politiques et industriels veulent garder jusqu’à leurs 50 ans des centrales qui ont été construites pour 30 ans.
Où se produira le prochain accident nucléaire en Europe ?
Pas ici? Pas à Tihange? Pas à Doel? Pas à Givet? Chez les autres?
Formidable ! La roulette russe est devenue une politique.
On nous a fait cet hiver une campagne médiatique sur le risque de coupures de courant, vous avez remarqué?
Le discours subliminal – ou le but, d’après certains mauvais esprits, étant que « nous » ne pourrions vivre avec la fermeture des centrales à cuves fissurées Tihange 2 et Doel 3.
Etc.
Vous avez donné votre avis, bande d’électeurs de démocratie-représentative ?
Pour ceux qui tiennent à dire « oui, je donne mon avis », il y a une manifestation ce dimanche 10 mars à partir de 14 heures organisée par la plateforme internationale « Stop Tihange » (Belgique, Allemagne, Pays-Bas), qui partira de l’Avenue Delchambre (et non de la Grand Place comme annoncé) à Huy pour arriver au pied de la centrale nucléaire.
Et pour ceux qui souhaiteraient une bonne synthèse sur la folie nucléaire, Francis Leboutte (qui, pur hasard, n’est pas mon cousin, mais mon frangin) vient de mettre à ce sujet quatre pages en ligne sous le titre « Nucléaire, technique contre nature » .
L’ennui, c’est que si vous lisez ça, vous aurez du mal à convaincre un jour vos petits-enfants que vous ne saviez pas.
(Vous devrez un jour, en effet, expliquer à ces petits-là le bazar dont ils hériteront.)
Bon week-end!
A propos du projet véritablement socialiste de transformer le monde pour le rendre réellement habitable, je signale à tous le nouvel ouvrage de Jean-Claude Michéa, paru en mars 2013, dont voici la quatrième de couverture : « Que peut bien signifier aujourd’hui le vieux clivage droite-gauche tel qu’il fonctionne depuis l’affaire Dreyfus ? Il me semble que c’est avant tout le refus de remettre cette question en chantier – et de tirer ainsi les leçons de l’histoire de notre temps – qui explique en grande partie l’impasse dramatique dans laquelle se trouvent à présent tous ceux qui se reconnaissent encore dans le projet d’une société à la fois libre, égalitaire et conviviale. Dans la mesure, en effet, où la possibilité de rassembler le peuple autour d’un programme de sortie progressive du capitalisme dépend, par définition, de l’existence préalable d’un nouveau langage commun – susceptible, à ce titre, d’être compris et accepté par tous les « gens ordinaires » -, cette question revêt forcément une importance décisive. Je vais donc essayer d’expliquer pour quelles raisons j’en suis venu à estimer que le nom de gauche – autrefois si glorieux – ne me paraît plus vraiment en mesure, aujourd’hui, de jouer ce rôle fédérateur ni, par conséquent, de traduire efficacement l’indignation et la colère grandissante des classes populaires devant le nouveau monde crépusculaire que les élites libérales ont décidé de mettre en place. » Jean-Claude Michéa, LES MYSTERES DE LA GAUCHE. De l’idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu (Climats)
Voici deux textes qui renvoient tous les deux à la critique des nuisances dont l’industrie nucléaire est la manifestation la plus visible :
http://infokiosques.net/spip.php?article922
http://inventin.lautre.net/livres/Encyclopedie-des-nuisances.pdf
Je souhaite à toutes et à tous une bonne lecture et je suis disponible pour tout commentaire.
Souvent des affichettes posées de- ci de-la nous invitent à…, pour notre sécurité. Tout ça relève de la fumisterie dans un monde où au fond, on se fiche pas mal de la « sécurité » ou du bien-être des gens (sauf si ça rapporte bien entendu).
Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme.
Guy Debord
Et après, c’ est moi qui rajoute, je crains que le programme ne soit beaucoup plus réjouissant.
Dans Hiroshima mon amour, A Resnais fait dire à Emmanuelle Riva : ça recommencera. Aller à 7’17″ »
http://www.youtube.com/watch?v=C0vCg2LuZdw
Ça a donc recommencé. Nous ne nous indignons plus, c’ est chez les autres, toujours loin, c’ est devenu comme les guerres, chez les autres, loin.
Tout est fait pour que nous nous sentions impuissants et silencieux.
« Vous avez donné votre avis, bande d’électeurs de démocratie-représentative ? »
Les électeurs ne donnent jamais leur avis sur les sujets importants pour la bonne raison que les marionnettistes (un marionnettiste est une personne qui conçoit, qui organise ou qui anime un spectacle de marionnettes d’après le dictionnaire le Grand Robert) qui se présentent comme leurs représentants, élus ou non, ne leur demandent leur avis que sur des points de détail (et si d’aventure, comme cela s’est produit en France il y a quelques années, leur avis a été demandé sur un sujet important et qu’ils ne font pas la bonne réponse, la gouvernance, c’est-à-dire les experts qui administrent les choses et non ceux qui gouvernent les humains, ne tient pas compte de leur avis).
Je suis bien d’accord que la nucléarisation du monde est une folie qu’il est opportun de ne pas poursuivre, même si ses conséquences sont là, et pour des millénaires.
Je voudrais évoquer une autre folie qui peut tout autant que le délire nucléariste, et pour les mêmes raisons de profit imbécile à cours terme, causer la fin de l’humanité : le développement si évident depuis quelques semaines de l’industrie de la nourriture.
Savez-vous que les terres cultivables meurent et que chaque jour qui passe nous rapproche d’une possible grande catastrophe alimentaire ?
Je renvoie les lecteurs à cette vidéo de Claude Bourguignon et à celles qui suivent (disponibles à la fin de l’interview) : http://cogimo.fr/WordPress3/videos/claude-bourguignon-reapprendre-le-lien-avec-la-vie/
Et bien d’autres folies encore Marlowe, comme celles qui vont générer 60 % d’invalides dans 15-20 ans avec des maladies neuro-dégénératives ingérables, une totale absence de défense immunitaire, non seulement dans la nourriture, mais dans tout ce qui l’entoure, que les gens se mettent sur la peau ou qu’ils respirent parce qu’ils « le valent bien ». Sans parler d’une médecine qui tue plus qu’elle ne sauve à long terme.