Demain aura lieu l’élection d’un nouveau pensionnaire, au siège laissé vacant par Félicien Marceau à l’Académie française.
Alain Finkielkraut devait être élu « dans un fauteuil », mais il y a une polémique, résumée ici sur la page d’infos culturelles de france tv info. L’impétrant suscite quelques fortes oppositions parmi les immortels: trop à droite, trop « clivant ».
Un candidat mystère s’oppose au favori. Il se fait appeler Robert Spitzhacke (« pioche », en allemand) et parle de lui, mais sans tout dire, bien sûr, dans cette auto-présentation, sur le blog créé pour l’occasion.
Il a promis d’ôter tout demain.
Pardon je voulais dire « un désir d’immortalité » et non « d’éternité » . Ce n’est pas la même chose (comme chacun sait.)
Votons donc pour cette tête de pioche, même si on se fout de l’académie, un consternant désir d’éternité et c’est la première chose que je reprocherais à cette sympathique pioche. La deuxième chose avec laquelle j’aimerais prendre mes distances, c’est le mépris que notre ami semble éprouver pour Claude François (si j’ai bien lu) : Clo-Clo est un véritable créateur digne des plus grands. Avec lui, le soleil yé-yé se lève sur la France endormie. Quoi ? Qui d’autre que lui s’est entouré de danseuses aussi sautillantes et primesautières ? Qui d’autres que lui, en France, a levé les écrous de la variété, en se trémoussant des heures durant devant un public ravi ? Qui d’autre que lui a été capable de toucher les plus insensibles par ces fabuleuses chansons « Alexandrie, Alexandra », « Un sale bonhomme », « Belle comme le jour », « My way », « Le lundi au soleil » et surtout l’impossible « Téléphone pleure » ? Tiens, en y repensant bien, je mettrais bien pioche et choucroute dans le même sac.