10.000 otages palestiniens dans les prisons israéliennes

26 octobre 2023. Mahmud Hams/AFP

 

Tristes jours,

 

On compte début octobre de cette année et depuis 2008, 1.434 enfants palestiniens tués et 32.175 blessés (Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les droits humains en Palestine), en général par des soldats ou par des colons « sous le regard impassible de l’armée », tandis que 25 enfants israéliens ont été tués durant cette période, en général par des individus isolés.
Cependant le nombre d’enfants palestiniens tués au 25 octobre est estimé à 2.700, sachant que les décombres n’ont évidemment pas été entièrement retournés à ce jour.

Ces informations parmi d’autres, soigneusement référencées, appartiennent au billet de blog Mediapart de Carta Academica, « collectif d’universitaires belges qui a décidé d’intervenir dans le débat public », titré « L’otage Imad Barghouthi et la Palestine », riche aussi d’une réflexion humaniste et mesurée. (Notons que lesoir.be publie de son côté, également en accès libre, les textes de ce collectif.)

Voici le point central et le titre de ce billet :
10.000 otages palestiniens en Israël?

C’est simple.
Le régime israélien d’arrestations administratives, qui vient encore d’être élargi, autorise un arbitraire absolu, laissant aujourd’hui près de 10.000 personnes selon Al Jazeera, dans ce format de détention: pas d’indication sur le lieu d’incarcération, pas de visites, pas de motif de l’arrestation, pas de jugement, pas de date de libération prévue. Ô « démocratie » israélienne en laquelle tant de nos concitoyens en Europe se reconnaissent si facilement.

Le professeur palestinien Imad Barghouthi [astrophysique, Nasa, Université Al-Quds en Palestine occupée], à qui Carta Academica a décerné un Academic Honoris Causa pour son combat pour la liberté, a été arrêté par l’armée israélienne dans les territoires occupés de Palestine. Cette chronique propose une réflexion sur le conflit en cours et les biais discursifs qu’il occasionne.

(…) une bonne partie des médias se sont focalisés sur les 220 otages capturés par les soldats du Hamas. Et c’est une très bonne chose, car la prise d’otages civils doit être condamnée le plus fermement possible. Mais pas un mot n’est dit des otages qui ont été capturés par l’armée israélienne, dont Imad Barghouthi n’est qu’un exemple.

Si vous vous demandez ce qu’il en est de la caractérisation possible en droit international, de l’action israélienne comme génocide, ce point aussi est abordé dans le billet.

Texte complet sur Mediapart (tous les blogs d’abonnés sont en accès libre sur ce média), ou sur lesoir.be, là aussi en accès libre.

 

Guy

Une réflexion au sujet de « 10.000 otages palestiniens dans les prisons israéliennes »

  • 24 novembre 2023 à 16h38
    Permalink

    PS du 24 novembre:

    La détention administrative, massivement utilisée par l’État hébreu depuis plusieurs décennies, permet aux autorités israéliennes de détenir des prisonniers palestiniens sans inculpation ni procès, dans l’arbitraire le plus total.

    Elles peuvent prononcer à l’égard des Palestiniennes et Palestiniens considérés comme « détenus relevant de la sécurité nationale » une peine de prison allant jusqu’à six mois et, surtout, renouvelable indéfiniment : il suffit qu’Israël estime que la personne concernée « envisage d’enfreindre la loi à l’avenir », explique l’ONG B’Tselem sur son site internet.

    B’Tselem est une remarquable ONG israélienne des droits humains. Site en anglais.

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