Notes sur Israël-Hamas, et rassemblement de soutien à la population palestinienne demain à Liège

Rassemblement en solidarité à la Palestine

Liège, place Saint-Lambert,

==>  Samedi 21, 14 heures  <==

ce jeudi 19, 17 heures – 18 heures 30 a été REPORTÉ !

À l’appel de la section liégeoise de l’Association belgo-palestinienne.

Aussi à Bruxelles dimanche 22, 14 heures,
au Rond-point Schuman

Exposé des motifs: « STOP aux massacres, STOP à l’impunité! » (ABP Bruxelles)
(À Liège, la mention est « Rassemblement en soutien au peuple palestinien« )

 

*    *    *

 

Bonjour!

Les questions historiques qui « mûrissent » ou s’exaspèrent, divisent les amis, les familles, les camarades, des exécutifs. L’attaque du Hamas contre Israël de ce 7 octobre remet au centre de la géopolitique proche-orientale et internationale la question palestinienne qu’après septante ans de drames, trop de gouvernements voulaient invisibiliser et faire passer au second plan.

  • 10 octobre
    La ville de Liège vient de refuser le déploiement du drapeau israélien sur l’hôtel de ville. Une majorité des élus communaux, regroupant le Parti socialiste, Vert Ardent (écolo), Vega et le Parti du travail de Belgique, a signé le texte emportant cette décision. …Division sur ce point du collège exécutif à la direction de la ville, réunissant le Parti socialiste et le Mouvement réformateur (libéral).

  • 21 janvier 2023
    Un bon résumé historique de la situation Israël-Palestine, d’Arte, Le dessous des cartes.  12 minutes.
  • 15 octobre
    Pour la situation actuelle en Palestine, un article de Mediapart intéressant porte sur ces termes: « Terrorisme », « crimes de guerre » ou « crimes contre l’humanité » ? Les mots justes pour qualifier les violences (Ici en ligne, là en PDF.)
    L’article met à contribution des juristes de la Cour Pénale Internationale, de l’armée française, et de l’université, sur les notions de « crime contre l’humanité », « crime de guerre », et « terrorisme ». « Génocide » a aussi sa définition juridique mais n’est pas discuté ici.
    « Terrorisme » n’est pas retenu par les juristes, car il est inutile en regard des précédents et manipulé par les États, qui ont chacun leurs « terroristes », pouvant être des résistants dans un pays occupé, ou simplement des militants écologistes en France.
    Le Hamas a clairement commis des crimes de guerre, qui sont toujours horribles.
    Une toute récente polémique franco-française s’en prend à la France insoumise qui refuse d’appeler « terroriste » le Hamas, et à une de ses députées qui a déclaré avec force que le Hamas est un mouvement de résistance. Le ministre de l’intérieur veut poursuivre cette dernière sous l’argument que le Hamas n’est pas un mouvement de résistance, mais un mouvement terroriste.
    Mais qui nous empêche de dire les deux à la fois?
    Le Hamas est religieux, fanatique, il recourt à du terrorisme et commet des crimes de guerre, mais il est toute de même un mouvement de résistance à une occupation…  Sans occupation, pas de Hamas, et ça va même plus loin: sans les gouvernements israéliens récents, pas ce Hamas (voir plus bas.)
    Barbara Stiegler de son côté affirme: le vocable de « terrorisme » leur permet de proclamer la fin du droit international.
  • 13 octobre
    Slavoj Žižek ne recourt pas à ces exclusives. Il n’ignore pas les abominations du Hamas, et il n’ignore pas les autres. Dans un article « La vraie ligne de division en Israël-Palestine », où comme à son habitude il exhibe des informations qu’on ne trouve à peu près nulle part ailleurs, il expose sa vision de bon sens, tout en la qualifiant d’une certaine « utopie » dans l’immédiat, de la seule vraie solution: fin de l’occupation, deux Etats. PDF en anglais (texte original, avec les liens) et traduction française.

Les stratèges israéliens avaient l’habitude, par le passé, de considérer que leurs incursions à Gaza consistaient à « tondre la pelouse ». On entre, on soulève la lame, on coupe, et on attend la repousse. Mais cette fois-ci c’est de la mauvaise herbe qui a poussé. Elle a rampé sous la barrière. La barrière n’a pas tenu. Elle ne tiendra jamais.

 

  • 10 octobre
    Il y a eu en 2023, avant la guerre du Hamas, 268 Palestiniens dont bien sûr des femmes et des enfants, tués par des colons ou des soldats israéliens. Ces morts « n’ont pas de visage », comme le dit la représentante de la Palestine dans cette émission de Mediapart en accès libre (une femme étonnamment calme et posée).    —
    [ Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) ;  Joseph Confavreux, journaliste à Mediapart ;  Stéphanie Latte Abdallah, directrice de recherche au CNRS ;  Muzna Shihabi Barthe, ancienne membre de l’équipe de négociation palestinienne ;  Marius Schattner, journaliste franco-israélien, depuis Jérusalem.  ]
  • Hier
    Lu je ne sais plus où: des soldats israéliens se moquent d’un enfant palestinien. Celui-ci leur jette des pierres. Il est abattu.
    Un nabab de la pensée française (qu’il croit) a été jusqu’à dire qu’on ne pouvait mettre sur le même pied un bébé israélien tué et un bébé palestinien tué. Je crois qu’il s’agit du vénéneux Enthoven.
    Dans la semaine qui a suivi l’attaque du Hamas, 58 Palestiniens ont été tué par des colons ou par des militaires en Cisjordanie. Qui a trouvé ça dans la presse occidentale?

 

  • 9 octobre
    Comment le gouvernement israélien a joué la carte du Hamas pour affaiblir l’autorité palestinienne dirigeant la Cisjordanie et Gaz jusqu’aux dernières élections: « Le sujet même de la paix a disparu », dans The Conversation, par , directeur de recherche émérite (CERI), Sciences Po.

 

  • On trouve cet historique en effet un peu partout sur Internet. Pour se limiter à un seul commentateur, Avi Primor, diplomate et ancien ambassadeur d’Israël, est on ne peut plus clair: 

C’est nous qui avons créé le Hamas afin de créer un poids contre le Fatah à l’époque. Et nous avons pensé que ce serait une organisation de prière qui va se chamailler avec le Fatah, on n’a pas pu prévoir ce que ça allait devenir, mais c’est notre création. Alors, d’abord les faits. Ensuite, conquérir Gaza, détruire le Hamas, à quel prix?

  • Comment qualifier l’intervention israélienne en cours à Gaza?
    Dominique de Villepin a asséné que « le droit à la légitime défense n’est pas un droit à une vengeance indiscriminée » .
    Les buts de guerre du gouvernement Netanahyou, qui ne ne sont ni clairs ni énoncés, sont certes inquiétants, faisant suite à des déclarations du ministre de la défense et du premier ministre israéliens qualifiant leurs adversaires d’animaux ou d’animaux humains selon les traductions.
    Chris Hedges cité en fin de billet évoque un génocide. L’ « ordre » donné par Israël aux habitants du nord de Gaza de se déplacer vers le sud, où les bombardements se poursuivent, y compris sur le seul passage frontalier avec l’Égypte, n’a pas de sens humanitaire ni de protection des civils. En revanche, il ressemble fort à un avertissement: On vous l’avait dit, de partir, maintenant vous êtes morts et c’est vous qui l’avez voulu.
    Le siège accompagné d’un blocus en eau, carburant, alimentation, médicaments, aide humanitaire, … est interdit par le droit international.
    Pour nous sortir de l’occidentalo-centrisme, il faut écouter l’universitaire et mathématicien français Taoufiq Tahani, président d’honneur de l’Association France Palestine Solidarité, exposer sa vision`sur le plateau de Le Mediatv.fr à partir d’ici.
  • Mais comme rappelé ça et là, l’Occident a donné l’impunité à Israël, hors la loi internationale et hors la loi des Nations-Unies, depuis des décennies, et sa presse, à l’instar de Jacques Attali, considère la violence des interventions de Tsahal comme inévitables et appartenant à l’ordre naturel, en conséquence de quoi les résistants palestiniens sont eux-mêmes responsables des ripostes « extrêmes et aveugles » de l’État hébreu. Je souligne:

Jacques Attali
@jattali
Par sa sauvagerie, le Hamas savait qu’il allait déclencher une réponse extrême et aveugle contre les habitants de Gaza, son bouclier humain. Il est donc responsable non seulement de ses crimes horribles en Israël mais aussi des innocentes victimes palestiniennes de sa barbarie.
5:43 AM · 11 oct. 2023

  • 15 octobre
    Je termine cette trop longue et trop courte revue.
    Le journaliste étasunien Chris Hedges, avec ses sept ans de reportages sur le conflit, dont quatre en tant que chef du bureau du Moyen-Orient du New York Times, publie sur le site arretsurinfo.ch un article très documenté on s’en doute, et très alarmé, sous le titre « En route pour le génocide, Mesdames et Messieurs » , dont voici le dernier paragraphe:

Israël a appris aux Palestiniens à communiquer dans le hurlement primitif de la haine, de la guerre, de la mort et de l’anéantissement. Mais ce n’est pas l’assaut d’Israël sur Gaza que je crains le plus. C’est la complicité d’une communauté internationale qui autorise le massacre génocidaire d’Israël et accélère un cycle de violence qu’elle pourrait ne pas être en mesure de contrôler.

…Lorsque j’enseignais, je décrivais devant mes élèves, Gaza comme un des pires endroits du monde où avoir 20 ans.

Aujourd’hui, un commentateur que je n’ai pas archivé nous écrit que la Palestine est un des pires enlaidissements du monde…

Demain, rassemblement place Saint-Lambert.

 

Guy

 

 

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