
Bonjour!
La folie guerrière.
Je suis allé voir la notice Wikipedia des missiles M51 équipant les sous-marins nucléaires français:
Le M51 est un missile à trois étages, d’une hauteur de 12 mètres, d’une masse totale supérieure à 50 tonnes (54 maximum) qui a été conçu afin de pouvoir être lancé depuis un sous-marin en plongée. Éjecté par un système de chasse à poudre, le missile jaillit de l’eau puis allume son moteur à quelques dizaines de mètres de la surface.
Ses étages sont dotés de propulseurs équipés de tuyères à butées flexibles, développant 180 tonnes de poussée, ce qui lui permet d’atteindre la vitesse de Mach 15 (19 000 km/h).
Pour rappel un camion semi-remorque européen « standard » ne peut dépasser 44 tonnes. Le déplacement principal du M51 s’opère à plus de 1.000 kilomètres d’altitude, avec un rayon d’action, tenu secret, entre 9.000 et 10.000 kilomètres. La vitesse de descente vers le sol atteint Mach 25 (36.500 km/h). Chaque missile peut larguer dix bombes indépendantes de 7 fois la charge d’Hiroshima. Le nombre de gens et d’années nécessaires à tous ces développements donne le tournis, et des scénarios militaires envisagent une guerre où chacun des deux belligérants « vitrifie » tour à tour une ville de son ennemi. Le premier pays effrayé par le nombre de morts, ou en manque de bombes, capitulera. Chaque semi-remorque vide de carburant et de bombes produira quelques pertes aléatoires, un détail à ce jeu-là, non signalé dans la notice.
Or la France est un « petit joueur » . Elle dispose de 290 têtes nucléaires déployées contre 1.600 pour la Russie qui avec ses stocks, en a 4.380, d’après mon article de départ sur theconversation.com, « La dissuasion nucléaire française est-elle crédible face à la Russie ? ».
Tout cela dessine un tableau où nous serions des fourmis en panique, sur lesquelles s’abattent des bottes gigantesques et imprévisibles. Comme vu à Hiroshima et Nagasaki, celles et ceux qui ne meurent pas instantanément, mais dans les semaines et années qui suivent, souffrent le plus.