Arabe non musulmane et citoyenne non juive de l’État d’Israël, doctorante à Berlin

Piero della Francesca, Public domain, via Wikimedia Commons

 

Bonjour !

Je trouve fascinante cette expression d’une position singulière, découverte sur l’excellent site yaani.fr.
La famille d’Abeer Khshiboon est palestinienne chrétienne, de l’église grecque-catholique, et comme en Syrie les Arabes chrétiens relèvent de cinq églises différentes, j’imagine qu’en Palestine aussi il doit y avoir quelque variété parmi les églises chrétiennes.

Citoyenne de l’État d’Israël, déplacée interne, Abeer Khshiboon est doctorante à la faculté de théologie de l’Université Humboldt de Berlin.

Elle se considère comme légalement qualifiée d’« absente présente », puisque les réfugiés palestiniens sont les absents définis par la Loi sur les Absents, « votée en 1950 et autorisant l’État israélien à confisquer et saisir les propriétés et ressources que les Palestiniens ont été contraints de laisser derrière eux lors de la Nakba » (1)(2). Mais présents sur le territoire israélien, elle et sa famille échappent à tous les classements administratifs.

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  1. Si je comprends bien : 1. je te vire, 2. tu n’es plus là, 3. ta maison si j’ai oublié de la détruire, et ta terre, sont donc à moi. – Appeler « absents » des habitants pourchassés, aux maisons souvent détruites, c’est la logique de l’exil « volontaire » que Trump et Netanyahou annoncent aujourd’hui.[]
  2. Environ 532 villages palestiniens ont été détruits lors de la Nakaba de 1948, au moins une trentaine avant la même année, sous mandat britannique, d’après Ilian Pappé, Nettoyage ethnique dans la Palestine, p. 49 de l’édition originale en français.[]