D’abord, est-ce que j’irai voter ?
C’est une vraie question. Souvent, je ne votais pas. Intuitivement, je ne le sentais pas. Et factuellement, voici juste un exemple. Chaque année pendant une décennie, à New York aux Nations-Unies, un type a voté en mon nom et contre l’Irak de Saddam Hussein, un embargo sur les médicaments qui tuait des milliers d’enfants saison après saison, sans rien retirer aux soins dont pouvaient bénéficier Saddam et sa clique. Le type qui votait en mon nom à New York le savait, bien sûr, et, de façon tout aussi banale, on ne m’a jamais demandé mon avis.
Le 25 mai, je ne voterai pas pour que PTB-go me représente. Je voterai pour dire toutes mes réserves sur la représentation telle qu’elle fonctionne. Et le dire autrement qu’en restant chez moi, parce que je commence à avoir des fourmis dans les jambes avec tous ces élus qui agissent sans mandat.
Il y a en Belgique comme dans toute l’Europe, de plus en plus de gens qui vivent mal et qui redoutent le lendemain ou la fin du mois. Et parmi eux, alors que dans leur entourage proche, dans leur famille ou parmi leurs collègues quand ils en ont encore, certains choisissent l’extrême-droite, malgré cela un nombre croissant de ceux qui paient cash l’injustice, voteront pour un parti à la gauche de l’éventail électoral. Chapeau !
Le 25 mai, je ne voterai pas PTB-go. Je voterai avec ces gens-là.
Les élections, c’est comme le football. Lire la suite