Décès d’Albert Frère. Mais que fait la presse?

Bonjour!

Alors que les presses belge et française se répandent en propos lénifiants à l’occasion du décès d’Albert Frère, un livre de Denis Robert et Catherine Le Gall a été fort opportunément publié en septembre. On se souvient de Denis Robert, romancier et journaliste connu pour ses aventures avec les banques et barbouzes diverses, causées par ses enquêtes et révélations dans l’affaire Clearstream.

Ici, l’ouvrage intitulé Les Prédateurs: des milliardaires contre les États est consacré aux deux seuls milliardaires …non français, présents au Fouquet’s le soir même de l’élection, pour fêter la victoire de Sarkozy élu président.

Il paraît que cette enquête hors normes se lit comme un thriller. Elle est éditée par le Cherche midi, dont on peut lire ici la présentation.

Entretiens écrits et filmés avec les auteurs:

  • On trouvera ici un entretien donné par Denis Robert à Le Média, télévision des Insoumis de Mélenchon et par ailleurs une des meilleures sources sur les gilets jaunes. « Dans son dernier livre « Les Prédateurs : des milliardaires contre les États », il traque les profits de deux milliardaires discrets passés maîtres dans l’art de piller les États, dont la France : le Canadien Pierre Desmarais et le Belge Albert Frère. Ils sont notamment impliqués dans le rachat de GDF Suez, dans le scandale de la vente de Quick à la Caisse des dépôts et des consignations, dans le scandale UraMin, et le scandale Petrobas au Brésil. »
  • L’étonnante télévision du Sénat français propose elle aussi un entretien avec les deux auteurs, où l’on entend « Les milliardaires achètent des politiques » . Le livre est présenté comme « Une enquête sur les dérives du capitalisme financier. C’est l’interview sans fard de Public Sénat avec en bonus un message à Emmanuel Macron ».
  • Enfin, dans l’entretien (écrit) qu’il donne au site français lelanceur, Denis Robert note une obstruction de la justice française à la justice belge dans l’affaire de la vente de Quick par le baron Frère. (La « maison royale » a en effet une politique très active d’anoblissement des Belges riches et/ou célèbres, car la maison royale sait qu’on n’est plus au XIXe siècle, quand Balzac écrivait qu’il y a un crime caché à l’origine de chaque grande fortune.)