« Élodie rejoint les gilets jaunes pour le réveillon du jour de l’an avec sa petite fille.Trente-cinq ans, d’origine polonaise, elle est séparée et élève seule ses trois enfants ainsi que sa nièce de seize ans dans un HLM de la région. Ses journées sont longues : à côté de son travail dans une entreprise de logistique, sa vie est entièrement rythmée par sa vie familiale : ‘Levée à cinq heures pour gérer ma maison et couchée après vingt-trois heures, une fois tout préparé pour le lendemain, ainsi de suite‘. L’accent mis sur l’importance de la ‘famille‘ dans les discours des gilets jaunes contribue à souder le groupe. Il renvoie aussi à la place centrale qu’elle occupe en milieu populaire, notamment à sa fonction de ‘revalorisation symbolique‘. Avoir des sources d’épanouissement en dehors du cercle familial demanderait du temps disponible, de l’argent, et plus généralement des dispositions en affinité avec l’offre locale de loisir – lorsque celle-ci existe encore. »
Bonjour!
C’est sur l’intéressant site visiocarte.net. Brice Le Gall est sociologue, il photographie les gilets jaunes et il explique comment il fait ça.
Sans commentaires: chacun se fera les siens !
Guy
PS: visiocarte.net commence une série de portraits de gilets jaunes, intitulée « Sous un gilet jaune, il y a… ». Paru hier 11 mai, voici le premier, Sandrine.
Elle est courageuse, Sandrine, et elle ne cache ni les hauts, ni les bas de cette lutte. Je relève : « le nombre mais pas la violence ». Le nombre, Sandrine, mais quel nombre? Il ne faut pas se faire d’illusion, les gilets jaunes défilent, prennent des coups, pendant que les commerçants commercent, que des badauds viennent les regarder, que d’autres partent en week-end et s’en foutent. Je rêve d’une grève générale, je ne la verrai jamais!
La violence? Et pourquoi pas la violence? Culpabilisation des gilets jaunes à outrance alors qu’ils ont en face d’eux des gens ultra-protégés (casques, masques, boucliers, matraques, bombes dangereuses), qui ont délibérément choisi un métier qui implique la violence, qui sont prêts à tabasser et à arrêter au moindre prétexte… Franchement, convient-il de jouer encore la carte de la non-violence? C’est la seule chose qui puisse déstabiliser ce pouvoir.
Elle est courageuse, Sandrine, et elle ne cache ni les hauts, ni les bas de cette lutte. Je relève : « le nombre mais pas la violence ». Le nombre, Sandrine, mais quel nombre? Il ne faut pas se faire d’illusion, les gilets jaunes défilent, prennent des coups, pendant que les commerçants commercent, que des badauds viennent les regarder, que d’autres partent en week-end et s’en foutent. Je rêve d’une grève générale, je ne la verrai jamais!
La violence? Et pourquoi pas la violence? Culpabilisation des gilets jaunes à outrance alors qu’ils ont en face d’eux des gens ultra-protégés (casques, masques, boucliers, matraques, bombes dangereuses), qui ont délibérément choisi un métier qui implique la violence, qui sont prêts à tabasser et à arrêter au moindre prétexte… Franchement, convient-il de jouer encore la carte de la non-violence? C’est la seule chose qui puisse déstabiliser ce pouvoir.