Bonjour!
Alors que je prépare un billet sur quelque chose qui ressemble à la « stratégie du choc » en Belgique en matière de déchets nucléaires, voici que Là-bas si j’y suis met en ligne, sous le titre « Naomi Klein : le coronavirus du capitalisme« , et sur Youtube, une vidéo américaine où s’exprime cette auteure, avec sous-titres en français.
J’ai donc une présentation toute prête de Naomi Klein:
La journaliste et essayiste canadienne Naomi Klein a écrit en 2007 un livre consacré à ce qu’elle a appelé « la stratégie du choc » , au titre « La Stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre » , regroupant sous cette expression les réponses apportées à une crise par un supplément du régime qui la cause.
Par exemple, il a été répondu au krach financier de 2008, produit par la finance dérégulée et hégémonique de notre époque, celle du néolibéralisme, par des mesures …néolibérales.
La présentation de son éditeur en langue française nous dit: « Approfondissant la réflexion entamée avec son best-seller No logo, Naomi Klein dénonce la tentative de prise de contrôle de la planète par un ultra-libéralisme mettant à contribution crises et désastres pour substituer la seule loi du marché aux valeurs politiques et culturelles des civilisations. »
Elle en donne de nombreux exemples: Pinochet au Chili, Suharto en Indonésie, Bolivie, chute du bloc de l’Est en Pologne et en Russie, gouvernement de Margaret Thatcher au Royaume-Uni, fin de l’apartheid en Afrique du Sud, gestion de la guerre en Irak, crise asiatique de 1997, ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, tsunami de 2004, …la liste est plus longue encore.
Or nous voyons aujourd’hui, un peu partout à la faveur de la pandémie de la Covid-19, de nombreux gouvernements pousser leur avantage en prenant des mesures souvent discrètes, sans l’examen ordinaire par le parlement ou par d’autres instances. Un exemple bruyant en revanche, très bruyant dans notre presse de démocraties supposées vertueuses, est celui de Viktor Orban, premier ministre en Hongrie, qui a profité de la pandémie pour suspendre le parlement. Cependant des atteintes aux libertés fondamentales de déplacement sont prises, à la protection des données personnelles, à la législation du travail, à… : y a-t-il de réelles garanties quant à l’exceptionnalité de ces mesures, que chacun accepte temporairement? En France, des dérogations au droit du travail ont étendu « provisoirement » la semaine de travail dans certains secteurs à 60 heures. Etc.
Mais cela peut être très discret, peu visible en raison de la focalisation bien compréhensible sur la situation sanitaire, et concerner d’autres domaines que le confinement ou le traçage de la contamination.
Voici qu’en Belgique…
(Un prochain billet.)
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Post-scriptum: Vous trouverez ici la liste des billets de ma série « CoronaViral » .