En attendant de savoir si le tueur de Nice était autre chose qu’un psychotique dans l’impasse, ayant décidé de mettre fin à ses jours en tuant un maximum de personnes, on nous signale que,
dans une analyse exploratoire du Réseau Multidisciplinaire d’Études Stratégiques [belge] sur le remplacement de nos avions de combat, l’on peut lire : « Ainsi, les F-16 [belges] ont été engagés au Kosovo, en Afghanistan, en Libye et en Irak, sans qu’aucune perte matérielle ou humaine n’ait été à déplorer ».
( colupa.org/ )
La pensée militaire et la philosophie entrepreneuriale, praticiens et théoriciens confondus, partagent le projet et le concept de l’externalisation: rendre externes et étrangers les coûts quels qu’il soient, matériels, naturels, humains. Les rendre invisibles, inaudibles, muets. Pour à la fin, les rendre inexistants dans la conscience externalisante. C’est une pensée du déni.
Dans cet univers mental, les terroristes ou les pannes système jaillissent du néant, le néant de la pensée qui ne permet aucune élucidation.
Le jour venu, militaires et entrepreneurs cauchemardent de jour comme de nuit.
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Post-scriptum:
« La guerre n’est pas la solution, elle est le problème » ( Blog de B. Girard , Mediapart)