Cher Frédéric Lordon,

Illustration reprise du billet de F. Lordon – – – Hugo Mayer. — Sans titre, de la série « Polices et voleurs », 2015 http://www.hugomayer.com/

 

Bonjour,

Frédéric Lordon vient de s’exprimer sur cette affaire emblématique, l’affaire Benalla.
Un chargé de mission à l’Elysée, petit séide ordinaire, payé 6.000 euros nets par mois (sa déclaration au Monde), a tabassé brutalement des manifestants le premier mai, portant par moments semble-t-il un brassard « Police » en-dehors de toute réglementation. Emmanuel Macron s’est livré à une défense grotesque d’incohérences et de posture bravache, déclarant être le seul responsable, et qu’on vienne le chercher. Au passage il maltraite la presse, l’accusant de se substituer à la justice et donnant des leçons de séparation des pouvoirs.

Comme toujours, le billet de Frédéric est formidable: https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite#forum227289.

Je lui ai cependant répondu ceci:

    • Benalla et quel extrême ? par Guy Leboutte

      Cher François Lordon, [Sic, hélas!]

      Je suis heureux de vous lire rapportant la notion d’extrême-centre d’Alain Deneault, que j’ai très vite espérée dès le début de ma lecture de ce billet.

      Une chose me gêne avec « l’arc d’extrême-droite », c’est la simple extension d’une catégorie politique connue, lourde de réminiscences pour l’essentiel orientées vers le passé.

      Car il y a un fait nouveau, et les vieux concepts n’aident pas à le penser. La violence de ce centre qui se veut « moderne », [et se montre] souriant, glamour, technique, ultra-gestionnaire, dans une période spécifique de l’histoire du capitalisme, où avec la financiarisation, désormais un épicurisme marchand et bon marché, petit et faux, est essentiel pour le maintien des foules dans l’acquiescement, mérite sans doute un concept spécifique lui aussi, plutôt que l’extension, en arc ou sous une autre forme, de l’ « extrême-droite ».

      *

      PS : Nombreux sont ceux qui se se saisissent de l’épouvantail d’extrême-droite. Dans mon pays, la Belgique, la nomenklatura du PS francophone se plaît à identifier le Parti des Travailleurs de Belgique, qui a des origines marxo-léninistes autoritaires et quelques supposées fautes originelles dont la critique historique ne s’est pas encore emparée, mais aussi l’immense mérite, parmi d’autres mérites – et je ne roule pas pour le PTB -, d’empêcher une émergence significative de l’extrême-droite précisément, au sein de cette part de la population qui souffre, ces éminences incultes donc (expérience vécue), du PS, traitent le PTB de populiste, entendez dans leur bouche et dans le contexte: d’extrême-droite!
      Au vrai, le PS francophone belge est en retard d’effondrement. Le sort emblématique du Pasok grec, le sort du PS français, représentent son futur proche.

Une réflexion au sujet de « Cher Frédéric Lordon, »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.