CoronaViral, 27 – La Suède et sa gestion de la pandémie

La solitude du Suédois masqué – file devant un bateau, 27 juillet 2020.
Jonathan Nack/strand, AFP/Getty

 

Bonjour!

Je transmets ici un article écrit par Kelly Bjorklund, écrivain et militant des droits humains, et Andrew Ewing, professeur de biologie et de chimie moléculaires à l’université de Göteborg et membre de l’Académie suédoise des sciences, tous deux suédois, publié par Time magazine ce 14 octobre, dont j’ai trouvé la mention dans l’indispensable rezo.net. Partout les dissidents sont les meilleures sources d’information.
Je joins un PDF de l’article pour protéger votre crédit à la consultation gratuite, ainsi qu’une traduction en français, non dépourvue de défauts, et non corrigée, établie par l’excellent traducteur en ligne Deepl.com.
Cet article est, à ma connaissance limitée, le plus complet à ce jour paru en ligne sur la gestion suédoise de la pandémie.

Je ne peux cependant éviter de faire d’abord un détour par la longue et opaque histoire d’eugénisme de la vertueuse Suède, avec des pratiques de stérilisation souvent forcée, mesure depuis 2002 (Wikipedia FR) reconnue comme crime contre l’humanité par le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Ces pratiques étaient avalisées par des lois discrètes adoptées sans débat, et cette histoire de plusieurs décennies parcourant le XXème siècle est inexistante dans les livres scolaires du pays. C’est un journaliste polonais qui a levé le voile en 1997, Maciej Zaremba, et produit un scandale en Suède ainsi qu’une commission spéciale d’enquête.
Nous lisons par exemple dans Libération: Dans aucun autre pays, autant de « sous-hommes, », métissés, mères seules avec enfants, vagabonds et autres n’ont été stérilisés.  (…)  Entre 1935 et 1976, plus de 62 000 personnes [230.000 selon d’autres sources], majoritairement des femmes [à 99 %! ce qui n’est pas un bon indicateur du Q.I. des décideurs…], ont été stérilisées sur décision officielle. «Volontaires» dans la terminologie, certains d’entre eux […elles, donc!] ont dû signer des autorisations écrites sous peine de se voir retirer leurs autres enfants. Les personnes désignées étaient des handicapés, des malades, ainsi que des personnes en parfaite santé, des orphelins, des femmes dont on estimait qu’elles avaient trop d’enfants ou qu’elles étaient de «mauvaise vie». Autres sources encore, ici.

La gestion suédoise de la pandémie covid-19 me paraît participer de cette idéologie traditionnelle d’auto-satisfaction des gens « normaux », doublée d’un déni et d’un rejet des catégories fragiles ou « gênantes », et menant à des politiques cruelles exclues de la conscience publique. La gestion de la pandémie suédoise aujourd’hui se caractérise de même par une belle hypocrisie d’Etat, dont la Suède bien sûr n’a pas du tout pas le monopole, voire même comme l’explique l’article, par de francs mensonges de la part des responsables publics de premier rang.

Mais faites-vous votre opinion vous-mêmes, chères lectrices et lecteurs. (« Chères »: Accord de proximité ☺)

Bonne lecture !

Guy

Note:
Je me suis cassé la tête sur les abscisses du diagramme « Daily confirmed cases of COVID-19 in Sweden« ,  « 3/01    4/01    5/01 … »  À l’anglo-saxonne, c’est d’abord le chiffre du mois, ensuite le chiffre du jour! 1er mars, 1er avril, etc. (Merci à Alain E.)

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