Bonjour!
Je connais depuis longtemps la chanson dévastatrice de Claude Semal, « La façade ».
Le façadisme à Bruxelles a produit, dans la seconde moitié du XXème siècle et dans les écoles d’architecture du monde, le terme de bruxellisation, qui désigne des choses à ne pas faire en matière d’urbanisme, dans lesquelles s’est tenacement illustrée la capitale du royaume de Belgique. Il faut dire que depuis la construction du palais de justice, le plus massif bâtiment construit au monde au XIXème siècle, « architecte » est en milieux populaires bruxellois une raillerie. Tout autant que bien des choses allaient mieux dans le passé, dit-on, tout autant aujourd’hui nous avons progressé, redit-on: comprenne qui pourra.
Aujourd’hui, je découvre « Les Façades », cette chansonnette de Jeanne-Paule Marie Deckers, dite Jeanine Deckers (1933-1985), mieux connue comme Soeur Sourire. Son destin tragique et tragiquement favorisé par la société de production Philips avec le concours de l’ordre catholique des bénédictines et de l’administration fiscale du royaume ci-dessus cité, est présenté avec humanité dans le documentaire réalisé cette année par Charles-Antoine de Rouvre, Soeur Sourire – Qui a tué la voix de Dieu?
Bien.
… Mais finalement, quoi, qu’y a-t-il, avec « Les façades »? Eh bien:
« Cet être ce n’est pas toi, c’est une façade. »
« Le visage de ton plaisir n’est que ta façade. » …Etc.
Le message est de 1971 et il n’a pas pris une ride.