Gaza, 175 jours : Cet Israël qui chante « Amalek »

 

Bonjour, mauvais jour,

 

Vous connaissez « Amalek »?

Amalek, comme on l’écrit aujourd’hui en Israël, désigne dans la Bible le chef des Amaléchites, décrits comme ennemis mortels des Juifs.
Le Créateur parle dans ce livre, que nombre d’Israéliens prennent pour un livre d’histoire (Shlomo Sand), et Il nous dit (c’est miraculeux, il daigne nous parler), dans Samuel, premier livre (1S 15, 2-3) :

Tu frapperas Amalec ; et vous devrez vouer à l’anathème tout ce qui lui appartient. Tu ne l’épargneras pas. Tu mettras tout à mort : l’homme comme la femme, l’enfant comme le nourrisson, le bœuf comme le mouton, le chameau comme l’âne.

Plutôt sympa et an-historique – c’est à dire éternel! N’est-il pas?

(Les Pères de l’Église catholique romaine ont désigné sept péchés capitaux, dont un est partagé par la divinité. Pas la luxure [1], oh non, pas l’orgueil [2], qui lui est inutile, pas la paresse [3], passons, pas l’avarice [4], sans objet pour le maître et propriétaire universel, pas la gourmandise [5], car il n’a pas d’intestin, pas l’envie [6], vu qu’il est le seul dans sa catégorie. Mais Son Péché Capital à Lui est fameux et redouté, il fait couler les volcans et trembler la terre : la Colère [7]. En résumé, le Dieu de la Bible est un dangereux colérique. Et devant un juge il n’aurait même pas l’excuse de l’alcool.
Bon, ça, c’est pour les chrétiens, ces imbéciles décrits par les amis de Netanyahou comme « l’Occident » – toujours dans la vidéo ci-dessus.)

En janvier, Condroz belge mentionnait cette référence à Amalek, l’Afrique du Sud ayant présenté, dans sa plaidoirie devant la Cour internationale de justice, des soldats dansant et chantant à la réitération du commandement divin. « Le boeuf comme le mouton, le chameau comme l’âne, l’homme, la femme, l’enfant et le nourrisson. »

La vidéo ci-dessus ne laisse aucun doute sur cette haine absolue qui anime les acteurs israéliens à la manoeuvre aujourd’hui, des plus hautes instances de l’État à la soldatesque. Ils sont ivres, ils sont fous.

Je n’appelle pas cela de la vengeance, je l’appelle « justice ».

Stefan Zweig, Primo Levi et quelques autres se suicident une deuxième fois, tandis que des vivants en Israël aujourd’hui résistent.

Il est douloureux en 2024, très douloureux, d’être humain avec un cerveau et un coeur dans ce pays-là, comme d’être juif n’importe où dans le monde. Imaginez-vous à cette place:

Gabor Maté, survivant de l’Holocauste (ici la preuve), médecin addictologue et professeur hongro-canadien. On le voit dans les films Zeitgest de Peter Joseph en 2007-2011.

 

Guy

 

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PS:

  • Thierry Michel a diffusé cette vidéo sur Internet et les réseaux sociaux. Et depuis lors, au moins Linkedin a restreint la diffusion de ses publications.
  • Par ailleurs la rapporteure spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a publié un pré-rapport de 25 pages intitulé « Anatomy of a Genocide » (PDF) selon lequel, nous dit la presse, « elle observe des motifs raisonnables de croire qu’Israël a commis des actes de génocide ». Elle est l’objet de menaces.
  • Voir aussi, en accès libre sur lesoir.be ou ici en PDF : « Plus de 850 professeurs, chercheuses, doctorants et collaboratrices scientifiques, des deux côtés de la frontière linguistique, appellent le gouvernement fédéral belge, ainsi que les gouvernements des entités fédérées, à agir pour mettre fin au massacre à Gaza » .

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