Bonjour!
Condroz belge évoque avec enthousiasme le Rojava depuis février 2018. J’y ai donné des liens vers des articles, un livre, et un formidable reportage filmé de Chris Den Hond et Mireille Court. D’autres articles ont ici parlé du Rojava.
Le fédéralisme démocratique appliqué dans ce territoire du nord et de l’est de la Syrie est une aventure politique sans précédent dans l’histoire humaine des derniers siècles. Les cultures différentes, Kurdes, Arabes, Syriaques, Turkmènes, chrétiens, Tcherkesses, …, coexistent comme jamais dans ce territoire de potentiellement quatre millions d’habitants. >
Cependant le ciel est lourd au Rojava.
Comme le dit le site Orient XXI, qui a co-produit le reportage ci-dessus et est la principale source de ce billet, « Après le retrait des États-Unis et l’opération militaire turque dans le nord de la Syrie en octobre 2019, que reste-t-il du Rojava, créé en 2014 après la bataille de Kobané ? Le Rojava est aujourd’hui pris en tenaille entre un Recep Tayyip Erdoğan qui menace d’occuper tout le nord de la Syrie et un Bachar Al-Assad qui aimerait bien reprendre le contrôle de tout son territoire. Entre les appétits de la Russie, des États-Unis, de la Turquie, de l’Iran et du régime syrien, reste-t-il un espace pour cette « Fédération autonome du nord et l’est de la Syrie » où vivent plusieurs peuples dans une relative harmonie » . Telle est bien la grande inquiétude du Rojava et de ses amis, et Condroz belge n’a pas manqué d’en souffrir.
Mais voilà. Chris Den Hond et Mireille Court sont, deux ans plus tard, retournés sillonner ce territoire, et si les drames humains s’y perpétuent et que les menaces sont lourdes, on constate avec plaisir que le Rojava, ce n’est pas fini, et qu’ils ont là-bas des cartes à jouer pour survivre en Syrie vis-à-vis du régime d’Assad, et pour le reste, comme le dit l’un des responsables interviewés, le problème kurde est international et sera réglé internationalement.
La Fédération autonome du nord et l’est de la Syrie tient bon.