Ce n’est pas tous les jours que l’on découvre une chercheuse qui renouvelle notre horizon.
Si vous avez une fibre petite ou grande d’anti-impérialisme, de féminisme, d’anticolonialisme, de marxisme, d’anarchisme ou d’antifascisme, si l’extractivisme, le croissantisme ou le patriarcat vous font problème, voyez cette historienne et américaniste française, Sylvie Laurent, à qui hors-serie.net ouvre la porte pour un bel entretien.
Observatrice des États-Unis, elle démonte une série d’idées reçues et bien implantées, ce qui est toujours un régal pour la conscience des humains non augmentés. Lire la suite
Çà et là sur Internet, « la lettre ci dessous mobilise les foules en Amérique du Sud. Elle circule et est lue dans des théâtres, dans la rue… « Lire la suite
Golda Meir : « There was no such thing as Palestinians »
Bonjour!
Plus on en apprend, et plus c’est accablant.
Il n’y avait rien comme « des Juifs, des Arabes et des Palestiniens » , il n’y avait que « des Juifs et des Arabes » .
Je suis une Palestinienne.
C’est un discours de déni célèbre, que je connais depuis cinq minutes, par la grande géopolitologue, historienne et logicienne Golda Meir, en 1969. Lire la suite
Barbarie-civilisation, René Georges Hermann-Paul, 1899
Bonjour!
Étienne Balibar est un philosophe marxiste ou néo-marxiste né en 1942, très lu après mai 68 pour sa co-écriture, avec Louis Althusser, Pierre Macherey, Jacques Rancière et Roger Establet, de Lire le Capital (1965). Il a depuis lors écrit nombre d’ouvrages et articles.
Son texte récent, « Géométries de l’impérialisme au XXIe siècle (1/2) », paru dans aoc.media, montre qu’à 82 ans, il est toujours agile intellectuellement et productif, très stimulant.
Pour l’anecdote, il est le père de l’actrice Jeanne Balibar.
Voici des extraits utiles proposés en guise de résumé, qui certes n’est pas court (c’est selon), mais (ne) représente (qu’)un tiers du texte original :
L’impérialisme et la guerre
l’empire en tant que forme politique possède un lien institutionnel avec la guerre et avec la fonction politique qu’elle remplit. Je l’exprimerai en forgeant un axiome « romain » qui vaut toujours à l’époque moderne : les empires sont toujours en train de faire la guerre à leurs « frontières » (qu’ils déplacent sans cesse) pour créer l’espace du commerce, de la législation et de la culture, autrement dit de la « paix », mais l’inverse est vrai aussi : ils font la paix et en élaborent les institutions pour pouvoir préparer et faire la guerre. Lire la suite