Pour la deuxième fois en un an, des étudiants occupent des locaux de l’université de Liège pour cause de Palestine. Cette fois, en raison d’un partenariat entre celle que l’on aime ou aimerait pouvoir appeler alma mater, mère nourricière, et la société Thales Belgique.
Je viens de passer une bonne heure à cette occupation, Place Cockerill.
(En anglais, avec une très bonne traduction automatique (1))
Bonjour!
Il y a tellement d’horreurs en ce moment à Gaza, de déclarations diverses, d’événements, d’informations et de réactions qui prennent à la gorge (2), que l’on souhaiterait tout afficher en public et entendre le pays tout entier se saisir du scandale.
Et donc de nombreuses réflexions et quelques courriels envoyés à des amis ont failli devenir des billets de Condroz belge. C’eût été noyer l’information sous les infos. Lire la suite
Rappel pour les distraits. Dans le bas de la fenêtre Youtube, cliquer d’abord sur le rectangle « Sous-titres ». Les sous-titres anglais sont alors générés automatiquement. Ensuite cliquer sur la roue dentée des paramètres, cliquer sur Sous-titre, Traduire automatiquement, et faire défiler jusqu’à la langue de votre choix.[↩]
Parcourez par exemple les dernières pages de l’AURDIP, Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine, avec la dérive répressive des élites politiques au pouvoir en Allemagne, la mort de la photojournaliste Fatma Hossana et le film projeté à Cannes que lui a consacré la réalisatrice irano-française Sepideh Farsi, le niveau de haine des parlementaires à la Knesset israélienne, la publication par le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR), d’un rapport de 129 pages documentant l’utilisation systématique de la torture et de traitements inhumains sur les Palestiniens de Gaza détenus par Israël depuis le 7 octobre 2023, côté positif et heureusement, la naissance de manifestations citoyennes silencieuses présentant dans les rues de Tel Aviv et d’autres villes, des photos d’enfants tués à Gaza… Et par ailleurs le vote du public à l’Eurovision.[↩]
Barbarie-civilisation, René Georges Hermann-Paul, 1899
Bonjour!
Étienne Balibar est un philosophe marxiste ou néo-marxiste né en 1942, très lu après mai 68 pour sa co-écriture, avec Louis Althusser, Pierre Macherey, Jacques Rancière et Roger Establet, de Lire le Capital (1965). Il a depuis lors écrit nombre d’ouvrages et articles.
Son texte récent, « Géométries de l’impérialisme au XXIe siècle (1/2) », paru dans aoc.media, montre qu’à 82 ans, il est toujours agile intellectuellement et productif, très stimulant.
Pour l’anecdote, il est le père de l’actrice Jeanne Balibar.
Voici des extraits utiles proposés en guise de résumé, qui certes n’est pas court (c’est selon), mais (ne) représente (qu’)un tiers du texte original :
L’impérialisme et la guerre
l’empire en tant que forme politique possède un lien institutionnel avec la guerre et avec la fonction politique qu’elle remplit. Je l’exprimerai en forgeant un axiome « romain » qui vaut toujours à l’époque moderne : les empires sont toujours en train de faire la guerre à leurs « frontières » (qu’ils déplacent sans cesse) pour créer l’espace du commerce, de la législation et de la culture, autrement dit de la « paix », mais l’inverse est vrai aussi : ils font la paix et en élaborent les institutions pour pouvoir préparer et faire la guerre. Lire la suite
Dans la nuit des dimanche 17 et lundi 18 mars, un groupe d’activistes a peint aux couleurs du drapeau palestinien les 374 marches de la Montagne de Bueren, rue en escaliers à Liège et première recherche des visiteurs étrangers.
Le bourgmestre Willy Demeyer (PS) s’est exprimé sur le nettoyage de la rue engagé dès le lundi par les services de la ville:
« le bourgmestre parle d’une procédure normale par rapport à un lieu patrimonial et souligne que des problématiques internationales ne doivent pas altérer la cohésion sociale à Liège, avec des risques d’affrontements. » (Todayinliège, 19 mars – aussi en PDF)
La première échevine, chef de file du deuxième parti de la majorité communale (Mouvement Réformateur, libéral), a repris à son tour les mêmes éléments de langage, Lire la suite
Je me suis fait expliquer cette pancarte écrite en allemand.
Un mantra célèbre, dans l’Allemagne de 1945, était: « Wir haben es nicht gewusst », nous ne le savions pas, en piètre et peu convaincante excuse ou défense de ceux qui étaient restés passifs sous le nazisme.
S’ils avaient dit: « Nous avions peur », ou « trop peur » , cela aurait pu s’entendre.
Aujourd’hui, 78 ans plus tard, de jeunes Allemands retournent la phrase en soutien à Gaza, à l’encontre d’un gouvernement pétrifié qui ne peut s’extraire d’un soutien inconditionnel et lobotomisé, aveugle, à Israël.
Plus les quarts d’heure passent, et plus cette phrase me paraît forte. Et pas que pour nos amis allemands !
Bonjour!
21 janvier 2024.
Combien de fois ne me suis-je pas demandé si cela « valait la peine » de participer à une manifestation quelle quelle soit.
Eh bien, je n’ai plus aucun doute aujourd’hui. Lire la suite