Golda Meir : There was no such thing as Palestinians


Golda Meir : « There was no such thing as Palestinians  »

 

Bonjour!

Plus on en apprend, et plus c’est accablant.

Il n’y avait rien comme « des Juifs, des Arabes et des Palestiniens » , il n’y avait que « des Juifs et des Arabes » .
Je suis une Palestinienne.

C’est un discours de déni célèbre, que je connais depuis cinq minutes, par la grande géopolitologue, historienne et logicienne Golda Meir, en 1969.
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Décembre 2024, deux paysannes françaises en Cisjordanie et Israël

Deux paysannes françaises en Cisjordanie occupée
Ramallah. © la Via campesina.

Bonjour!

Il faut lire ce compte rendu à deux voix par Fanny et Morgan, les deux participantes françaises à un voyage organisé tout récemment par Via Campesina Europe en Cisjordanie.

Le séjour a duré neuf jours et pour le moment, chacune de ces journées est couverte. Je ne sais pas s’il y aura une suite, il suffira d’y retourner dans quelque temps. Le récit est très vivant, peu chronophage, et loin d’un rapport journalistique, tout est écrit à fleur de peau et de rencontres, où éclate le quotidien dystopique, absurde et cruel, assassin, des Palestiniens dans les territoires occupés.

Dès le premier jour à l’arrivée à Tel Aviv, l’apartheid en Israël saute aux yeux et à la conscience. L’apartheid est un crime contre l’humanité (1), et aucun pays qui l’organise ne peut se prétendre une démocratie. Plus aucun observateur sérieux ne nie la réalité de l’apartheid, autant en Israël même que dans la Cisjordanie occupée.

Sauf dans nos médias, sauf dans les opinions publiques occidentales (que l’on espère tout de même et tout doucement de moins en moins anesthésiées), les témoignages deviennent innombrables. S’il ne devait y en avoir qu’un…

https://blogs.mediapart.fr/fanny-et-morgan

  1. https://www.yaani.fr/apartheid[]

Gaza: génocide, écocide, urbicide

Beit-Lahia, Gaza-Nord, au-dessus de la ville de Jabaliya, le 26 décembre 2023, jour 100 de la guerre israélienne. Photo Mohammed al-Hajjar**, MiddleEastEye.net

 

Bonjour!

 

C’est sous le titre « Écocide, urbicide, technologie : nouvelles leçons guerrières au Proche-Orient », que Stéphanie Dadour, historienne de l’architecture, livre sur AOC.media un article remarquable, où à propos de la destruction de Gaza elle tente d’atteindre « le lectorat qui ne semble pas concerné par la complexité d’une situation géopolitique trop lointaine, [pour] ne plus parler de la guerre comme d’une injustice trop souvent abstraite, mais aborder le sujet depuis l’actualité et les intérêts de l’Ouest: écologie, construction et technologie ».

Écologie-construction-technologie, une trilogie permettant de sortir des aspects géopolitiques qui peuvent nous sembler incompréhensibles ou sur lesquels nous n’avons aucun contrôle à l’échelle individuelle ou collective.

Hélas cependant, nous savons par ailleurs Lire la suite

Soirée culturelle pour la Palestine, 30 novembre à Herstal

Soirée organisée par les Veillées pour la Palestine, qui se rassemblent depuis plus d’un an chaque mercredi et chaque samedi à 18 heures (jusqu’à environ 19 heures) devant la gare des Guillemins à Liège.

Le massacre hors de proportion de civils palestiniens à Gaza, dont de trop nombreux enfants, dure depuis plus d’un an. Nous donnons la possibilité à des artistes ainsi qu’au public d’exprimer leur solidarité avec la population gazaouite.

Les artistes se produisent gracieusement et les bénéfices seront versés comme antérieurement à l’ONG médicale française PalMed, active depuis longtemps à Gaza.

Chorale féminine À tantôt à vélo, poèmes et textes Sarah Graetz, trompettiste Maximus Proximus, rappeurs Toxca et Division Ruina, groupe latino Contratiempo, humoriste Angel Ramos, chansons populaires internationales Grup Yarum, oud et rap Yasser et Escobar, guitare et chant Juan Valderrama, Groupe des Veillées pour la Palestine. (Le groupe des Veillées pour la Palestine se réunit chaque mercredi et chaque samedi de 18 à 19 heures devant la gare des Guillemins.)

Où : Espace Marexhe, rue Haute Marexhe 142, 4040 Herstal

Entrée : 5 euros

Date : Samedi 30 novembre

17 h – 23 h

À l’affiche:

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Ilan Pappé et les trois mythes fondateurs du narratif d’État israélien

Bonjour!

 

Voici un riche et dense entretien publié par Blast-info, avec Ilan Pappé, « nouvel historien » israélien et auteur de Le nettoyage ethnique en Palestine (1)

Ilan Pappé énonce trois mythes du narratif d’État israélien, dont l’étude historique démontre la fausseté:

1. Israël face aux Arabes et Palestiniens, c’est David et Goliath.

2. Le plus important à ses yeux: Les leaders arabes et palestiniens ont demandé aux Palestiniens de quitter leur terre, et c’est pour cette raison qu’ils sont devenus des réfugiés. Israël n’y a aucune responsabilité.

3. Israël veut la paix. Lire la suite

  1. Juste ci-dessus.[]

The Lancet : le nombre de morts à Gaza pourrait atteindre dès le 19 juin 186.000 décès

Rafah, 24 janvier 2024. Des Palestiniens parmi les décombres d’une mosquée et des bâtiments environnants détruits par l’armée israélienne. – AFP

 

(Ce billet est simultanément publié avec quelques modifications dans le bulletin d’Attac Liège, voir « 118 The Lancet Le nombre de morts à Gaza.doc » )

 

Bonjour !

 

Le 19 juin, la revue médicale The Lancet a publié avec quelque discrétion une contribution intitulée « Compter les morts à Gaza : difficile mais essentiel » (1), qui a néanmoins circulé dans de nombreux médias. Les trois auteurs sont Rasha Khatib et Salim Yusuf, qui déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt, et Martin McKee, membre du comité de rédaction de l’Israel Journal of Health Policy Research et du comité consultatif international de l’institut national israélien dont relève cette revue.

Le seul organisme qui compte les morts gazaouites dans cette triste histoire est le ministère de la santé de Gaza. Comme le gouvernement américain, le gouvernement israélien conteste les chiffres, mais ses propres services de renseignement les considèrent comme fiables (2), de même que l’ONU, l’OMS et les ONG présentes sur le terrain ou à l’extérieur. Un article du The Lancet de janvier 2024 est intitulé « Pas de preuves d’exagération des chiffres de mortalité par le Ministère de la Santé de Gaza » (3).

Pourquoi est-il important de compter les morts?

L’histoire des conflits montre que cette difficile et macabre comptabilité est source de confusions et désaccords dans les plans, consécutifs à la guerre, d’indemnisation ou de réparations, ou devant les tribunaux.
« Un suivi solide et vérifiable de la mortalité sera essentiel pour éclairer les décisions humanitaires et politiques et documenter leurs conséquences ultimes. »
Les institutions internationales ont besoin de ces relèvements, les historiens et universitaires aussi, et des ONG y travaillent depuis des années sur différents « théâtres d’opération », comme airwars.org qui s’y attache avec une extrême précision, pour « faire pleinement reconnaître aux gouvernements et aux acteurs militaires leur responsabilité dans le bilan humain complet de leurs actions. »

Compter les morts de la guerre actuelle à Gaza

Le ministère de la santé à Gaza a dû, à mesure des destructions, ajouter des décès mentionnés par des sources fiables et recoupées, à ses chiffres d’abord relevés dans les hôpitaux. Sa statistique indique désormais le nombre de corps non identifiés parmi les personnes décédées, soit, au 10 mai 2024, 30 % du total de 35.091 décès documentés. Diverses officines ont tenu à considérer le nombre de morts non identifiés comme abusif, mais l’unanimité des observateurs sur place et à l’extérieur considère qu’il y a une sous-estimation du total, les décombres non déblayés concernant selon l’ONU 35 % des bâtiments de Gaza fin février, et aujourd’hui (fin juillet) 70 %.

On appelle indirectes les morts provoquées par un conflit, mais survenant après, liées aux maladies, aux blessures soignées tardivement, à la destruction des infrastructures de santé, aux manques d’abris, aux pénuries de nourriture et d’eau… Elles peuvent survenir dans les mois et les années qui suivent.
Or dans les conflits récents, les morts indirectes vont de 3 à 15 fois le nombre de morts directes selon le commissariat aux réfugiés des Nations-Unies à Genève.
En adoptant un « prudent » rapport de 4 morts indirectes par mort directe, un cessez-le-feu définitif au 19 juin se serait potentiellement soldé par un chiffre total de 186.000 basé sur les 37.396 recensés à cette date.  (37.396 x 5)

En attendant, l’ancien militaire français Guillaume Ancel évalue le nombre de morts directes au 15 juillet, « en hypothèse basse », à 80.000… (4)

 

*    *    *

Notes

  1. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(24)01169-3/fulltext (PDF en anglais et français) []
  2. https://www.vice.com/en/article/y3w4w7/israeli-intelligence-health-ministry-death-toll  (PDF en anglais et français) []
  3. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(23)02713-7/fulltext (PDF en anglais et français) []
  4. https://nepassubir.fr/2024/07/20/gaza-le-bilan-difficile-mais-essentiel-dun-carnage/[]

Gaza, 175 jours : Cet Israël qui chante « Amalek »

 

Bonjour, mauvais jour,

 

Vous connaissez « Amalek »?

Amalek, comme on l’écrit aujourd’hui en Israël, désigne dans la Bible le chef des Amaléchites, décrits comme ennemis mortels des Juifs.
Le Créateur parle dans ce livre, que nombre d’Israéliens prennent pour un livre d’histoire (Shlomo Sand), et Il nous dit (c’est miraculeux, il daigne nous parler), dans Samuel, premier livre (1S 15, 2-3) :

Tu frapperas Amalec ; et vous devrez vouer à l’anathème tout ce qui lui appartient. Tu ne l’épargneras pas. Tu mettras tout à mort : l’homme comme la femme, l’enfant comme le nourrisson, le bœuf comme le mouton, le chameau comme l’âne.

Plutôt sympa et an-historique – c’est à dire éternel! N’est-il pas? Lire la suite

Gaza : Nausée proportionnée chez les édiles communaux à Liège

 

Bonjour!

 

Dans la nuit des dimanche 17 et lundi 18 mars, un groupe d’activistes a peint aux couleurs du drapeau palestinien les 374 marches de la Montagne de Bueren, rue en escaliers à Liège et première recherche des visiteurs étrangers.

Le bourgmestre Willy Demeyer (PS) s’est exprimé sur le nettoyage de la rue engagé dès le lundi par les services de la ville:

 « le bourgmestre parle d’une procédure normale par rapport à un lieu patrimonial et souligne que des problématiques internationales ne doivent pas altérer la cohésion sociale à Liège, avec des risques d’affrontements. »
(Todayinliège, 19 mars  –  aussi en PDF)

La première échevine, chef de file du deuxième parti de la majorité communale (Mouvement Réformateur, libéral), a repris à son tour les mêmes éléments de langage, Lire la suite

Palestine : la pêche à l’hôpital

Un infirmier se tient devant la porte d’un service de l’hôpital Ibn Sina à Jénine, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2024. © Zain JAAFAR / AFP

 

Bonjour!

 

Tu occupes un territoire.
Tu en isoles une partie: pas de port, pas d’aéroport, pas de droit de pêche dans la mer qui est partout, pas de passages aux frontières.
L’autre partie, tu la colonises de la plus simple des façons. Tu expropries, tu chasses les gens, tu arrêtes au hasard, une bonne vieille façon qui grâce à toi ne prend pas une ride. C’est une cure de jouvence pour l’histoire mondiale de la colonisation, qui te remercie. Tu réussis dans la même tradition à sous-traiter une partie de tes opérations de police à des « locaux » . Lire la suite

Gaza: les manifestations de soutien sont nécessaires, utiles, instructives, et réconfortantes

Je me suis fait expliquer cette pancarte écrite en allemand.
Un mantra célèbre, dans l’Allemagne de 1945, était: « Wir haben es nicht gewusst », nous ne le savions pas, en piètre et peu convaincante excuse ou défense de ceux qui étaient restés passifs sous le nazisme.
S’ils avaient dit: «  Nous avions peur », ou « trop peur » , cela aurait pu s’entendre.
Aujourd’hui, 78 ans plus tard, de jeunes Allemands retournent la phrase en soutien à Gaza, à l’encontre d’un gouvernement pétrifié qui ne peut s’extraire d’un soutien inconditionnel et lobotomisé, aveugle, à Israël.
Plus les quarts d’heure passent, et plus cette phrase me paraît forte. Et pas que pour nos amis allemands !

 

Bonjour!

 

21 janvier 2024.
Combien de fois ne me suis-je pas demandé si cela « valait la peine » de participer à une manifestation quelle quelle soit.
Eh bien, je n’ai plus aucun doute aujourd’hui. Lire la suite