« J’ai 16 ans. Depuis que je suis née, j’ai survécu à trois guerres et je pense que c’est assez »

FarahBaker
https://twitter.com/WorldHijabDayUK/status/496674316856336384/photo/1

 Bonjour!

Elle a été surnommée la Anne Frank de Gaza.

Elle a ouvert son compte Twitter en mars 2012, avec Guess what (« Devinez quoi ») comme pseudo. Aujourd’hui, 201.000 personnes la suivent dans le monde. Aussi aux États-Unis.

Elle écrit:

« JE PLEURE ET JE NE PEUX PAS SUPPORTER LE BRUIT DES BOMBES. JE SUIS EN TRAIN DE PERDRE MON SENS DE L’OUÏE. »
(I AM CRYING AND CAN’T STAND BOMBS SOUND! I’M ABOUT TO LOSE SENSE OF HEARING)

« Un grand bâtiment de l’Hôpital al-Shifa est menacé de bombardement. Nous évacuons la maison. »
(A big building of al-Shifa’ Hospital is threatened to be bombed, we’re evacuating home)

« La mer me manque, mes amis me manquent, la crème glacée me manque, le bonheur et la joie me manquent. MA VIE ORDINAIRE ME MANQUE. »
(I miss the sea, I miss my friends, I miss ice cream, I miss happiness and joy. I MISS MY ORDINARY LIFE)

 …

Dans le noir, elle enregistre le bruit des drones. (https://vine.co/v/ME9qUzE3ZZq) Ça me rappelle quelque chose.

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25 mai : pourquoi il faut voter PTB-go

Etienne Issartial, https://blogobic.files.wordpress.com/2010/03/regionales-2010.jpg
Etienne Issartial, blogobic

(Pour les pressés, le creux du propos tient dans le point 2.
J’ai commis ce lundi un billet où j’ai dit que je ne voterais pas PTB mais que je noircirais pour chacun des trois scrutins les cases de la liste PTB-go. Tout le monde n’a pas perçu la nuance, c’est bien normal. Notre temps à tous est compté.
Certaines réactions à ce billet, non qu’elles en fassent le souhait, me poussent à écrire le texte ci-dessous, qui est un appel à voter pour cette liste. J’attire donc l’attention du lecteur sur la nuance qui sépare ‘dire comment je vais voter’ et ‘appeler à voter’.)

*

La liberté d’expression est sacrée, nous sommes à peu près tous d’accord sur ce point.
La liberté d’expression n’a de sens, par définition, que si on la reconnaît à ses contradicteurs, à ses adversaires, aux amis qui se trompent, aux adversaires même de cette liberté. (Il y en a qui l’oublient, comme Manuel Valls qui, en le censurant, assure un supplément de succès à Dieudonné. Dans le cas Valls, « oubli » est façon de dire.)
Voici donc, pour ceux que je vais irriter, un petit test pour mesurer leur degré pratique d’adhésion à la liberté d’expression.

1. Voter le 25 mai. Pourquoi ? Lire la suite

Pourquoi je ne voterai pas PTB

voter contre le bolchevisme

D’abord, est-ce que j’irai voter ?
C’est une vraie question. Souvent, je ne votais pas. Intuitivement, je ne le sentais pas. Et factuellement, voici juste un exemple. Chaque année pendant une décennie, à New York aux Nations-Unies, un type a voté en mon nom et contre l’Irak de Saddam Hussein, un embargo sur les médicaments qui tuait des milliers d’enfants saison après saison, sans rien retirer aux soins dont pouvaient bénéficier Saddam et sa clique. Le type qui votait en mon nom à New York le savait, bien sûr, et, de façon tout aussi banale, on ne m’a jamais demandé mon avis.
Le 25 mai, je ne voterai pas pour que PTB-go me représente. Je voterai pour dire toutes mes réserves sur la représentation telle qu’elle fonctionne. Et le dire autrement qu’en restant chez moi, parce que je commence à avoir des fourmis dans les jambes avec tous ces élus qui agissent sans mandat.

Il y a en Belgique comme dans toute l’Europe, de plus en plus de gens qui vivent mal et qui redoutent le lendemain ou la fin du mois. Et parmi eux, alors que dans leur entourage proche, dans leur famille ou parmi leurs collègues quand ils en ont encore, certains choisissent l’extrême-droite, malgré cela un nombre croissant de ceux qui paient cash l’injustice, voteront pour un parti à la gauche de l’éventail électoral. Chapeau !
Le 25 mai, je ne voterai pas PTB-go. Je voterai avec ces gens-là.

Les élections, c’est comme le football. Lire la suite

Alain Supiot, des outils pour le temps présent

Alain SUPIOT 22222

Bonjour!

Alain Supiot est juriste du travail, théoricien et historien du droit, prof à Nantes, et depuis 2012, au Collège de France, à la chaire « État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités. »
Un de ses cours de cette année est intitulé « Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres ». Sa pensée qui plonge dans l’histoire s’intéresse à la crête du mouvement présent. (Il a travaillé aux EU et en Italie et semble lire l’allemand aussi.)

J’ai commencé son avant-dernier livre, « L’esprit de Philadelphie. La justice sociale face au Marché total » , Paris, Seuil, 2010, 182 p., dont voici deux citations approximatives: Lire la suite

Mes voeux pour 2013   :   Réalité !

D'après POL sur le blog de Paul Jorion
Ambigramme de POL sur le blog de Paul Jorion

Bonjour !

Je vous écris pour vous présenter mes voeux.

L’idée était de vous envoyer un morceau de mon piano. Pas un bout de bois et de métal ! Non, vous envoyer un morceau joué, c’est à dire improvisé (car je ne lis aucune partition), sur mon piano. J’en ai enregistré quatre, ce samedi 29 décembre.
Mais voilà, je ne peux pas éviter de parler de la veille, vendredi 28.

J’étais ce soir-là à la piscine du Sart-Tilman, au coeur du campus de l’université.
Un nageur en difficulté a soudain été ramené par d’autres sur le bord du bassin, ce qui m’a échappé en raison de ma myopie. Mais l’instant d’après, je percevais, en toute clarté, la course silencieuse du maître-nageur s’élançant depuis le côté opposé. Il se passait quelque chose.
La  soirée a changé de cadre. Lire la suite

Littérature. Les bons auteurs, le premier choix, le deuxième choix…

À droite, Jeanette Winterson, d’après http://www.twoshortdays.com  –  À gauche, François Rabelais

Bonjour !

Mes courriers non sollicités se multiplient et celui-ci est un peu long, mais que voulez-vous.
Si vous le lisez jusqu’au bout, vous verrez et comprendrez que c’est ma peau.
Si non, euh… Ce n’est pas pour me vanter, mais je ne sais pas toujours ce que je dis. (Voir plus bas.)
Un de mes proches rétorque, à chaque fois que je mets mon coeur ou mes tripes dans la conversation: « Quand tu en auras fini avec tes platitudes… »
Il s’agit de cela, et du reste.


Quand un auteur me ravit, ma fonction critique est abolie, et c’est ça que j’aime. Philip Roth, La Tache. Ça prend parfois cinquante pages – c’est un maximum, La Fête au bouc, Mario Vargas Llosa, pour enclencher, mais quand ça enclenche, Laurent Gaudé, tous ses romans, quand ça déclenche, c’est définitif et ça roule comme l’océan jusqu’à la dernière page. Inapprochable Le silence de la mer de Vercors. Et
s’il y a de la métaphore, Henri Bauchau, Oedipe sur la route, elle s’impose comme des ronds dans l’eau, par associations d’idées, de sentiments, de souvenirs…, sans que j’agisse intentionnellement. L’amour au temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez. Lire la suite

Alzheimer en direct, avec Annie Girardot

Photo:   http://www.wat.tv – TF1

 

 

« Les moments de bonheur, vous savez …c’est le coeur que ça concerne. C’est pas le cerveau !

« Les films que j’ai tournés, les hommes que j’ai aimés, c’est la belle histoire de ma vie. Sauf que maintenant, vous la connaissez mieux que moi.

« Mes enfants, mes amis, je vous aime. Je vous aime et je vous quitte un peu.

« Et s’il y a une chose qui ne disparaîtra jamais, c’est la chaleur de votre amour. Merci. »

Vidéo