Les zélus agissent sans mandat

 

oligarchie ça suffit2222

Bonjour!

Notre démocratie représentative est censitaire et cooptatrice.
Censitaire, de cens: le pognon. Et cooptatrice, de cooptation: l’élection des copains, par les copains.

Captatrice.

Censitrice et cooptataire.
Censurataire, corruptatrice.
Cooptotruque.
Coropto, crocoptro, copro, copro.
Coprocratie. Voilà le mot que je cherchais. Il me palît celui-là, il me plaît!

Et cooptataire.
Il y a du coléoptère là-dessous et les humains n’ont pas encore fait la preuve qu’ils valaient mieux que les termites ou les fourmis, autres espèces non pas sociales mais vivant en colonies, auto-colonisées. Selon l’avertissement que Jean-Paul Sartre nous donnait: Si nous voulons être autre chose que des fourmis ou des termites…

Le coléoptère en chef Elio Di Rupo vient de signer une prolongation de la centrale de Tihange. Vu que vous avez voté, ou, vu que vous auriez dû voter vu que le vote est obligatoire, vu que, vu que, vous n’avez rien à dire, c’est démocratique et c’est tout vu, et vous êtes vu. Ah! Nous vivons à l’époque de l’image-reine, donc nous sommes vus. Nous sommes vus ! Et rassurons-nous, ou inquiétons-nous, là où le vote n’est pas obligatoire, c’est pareil et ils font pareil.

Il a fallu une question parlementaire pour que l’élu Elio, l’Elio élu, le dise, qu’il avait fait ça, prolonger une centrale conçue pour être morte il y a déjà des années. De son propre mouvement il n’en disait rien. Cette décision assure, malgré certes un petit aspect très affirmé « je vide les tiroirs avant la faillite générale » ou  « à fond devant, après nous les mouches » , qui n’échappe à personne (qui me lise), un gigantesque paquet de profits à venir grâce à une installation sur-amortie, c’est à dire gratuite. Avec en prime les vrais frais (attendez le démantèlement pendant quelques décennies et la maintenance du chancre post-nucléaire pendant quelques siècles) et les vrais risques (n’importe quelle surprise n’importe quand, pendant et après l’exploitation), avec donc les vrais frais et les vrais risques pour la population, ce qui va sans dire, et c’est bien normal, le capitalisme étant le privé qui prend les bénéfices quand il y en a, faut pas déconner, et la population entretenant le public quand le public doit payer. Bon. Nous voyons ici que le zélu en chef ne se vante pas de tout ce qu’il fait, même si sans cesse il se vante de ce qu’il a commis, commet et commettra, comme font tous les zélus petits et grands du régime. En effet, sachant que le plus vanté sera le mieux élu, il ne leur échappe pas que la première règle à suivre pour un zélu ou futur zélu se conçoit bien et s’énonce clairement: Vante-toi, le ciel ne te vantera pas. Lire la suite

99 centimètres et géant du piano

Tout le monde connaît Caravan, ce standard des standards de jazz enregistré pour la première fois en 1936, que nous devons à  Duke Ellington et à deux artistes moins connus, Juan Tizol, pour le thème, et Irving Mills pour les paroles. Ce thème, nous dit Wikipedia FR, « habile fusion du style jungle et d’exotisme moyen-oriental, rencontrera un grand succès international et connaîtra pléthore d’adaptations et reprises dans tous styles et genres de musique confondus. » (Et cette anecdote: Tout juste après l’enregistrement, Juan Tizol vendit immédiatement les droits liés au thème à Irving Mills pour la somme de 25 $, n’anticipant pas le succès à venir. Ce dernier lui rendit les droits dès que le thème devint un succès.)

Caravan a été interprété à plusieurs reprises par Michel Petrucciani, dont la version présentée ici, sans doute la plus époustouflante. (Cliquer sur l’image.)

 

PS du 4/9/2017
Allons, une autre facétie du grand Michel.

Prenez quelques secondes pour Satin Doll: 15 secondes pour vous mettre ou remettre le thème en mémoire, puis entendez, à partir de 4:20 disons, la fin de sa longue impro où fait irruption tout d’un coup (4:28)  le thème de Tea for Two.
Le temps que le public, bercé, réagisse, Petrucciani continue brièvement puis met fin à l’intrusion… (4:44)