Au second tour, le vote insoumis, républicain et de gauche, c’est le vote blanc

« C’est un papier blanc qu’il faudra glisser dans l’enveloppe, découpé au format d’un bulletin de vote normal » (MF), modifié comme suit: « Une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. » (Loi/2014/2/21)

Si!

À l’heure où pleuvent les discours de convenance du soir d’élections, révélant sans fard le conformisme et la souplesse de genoux des commentateurs, il apparaît que le vote des insoumis au second tour peut être, et doit être, un vote blanc.

En effet: Lire la suite

Les surprises d’hier et d’aujourd’hui

Modèle 1. Les chiffres des sondages présentaient jusqu’à avant-hier une progression linéaire (Wergosum)

Bonjour!

 

Midi. C’est le jour J du premier tour des élections présidentielles en France, une occasion de me livrer ici à un petit jeu en ligne.
Un pote matheux a établi le graphique ci-dessus, montrant une évolution remarquablement linéaire des intentions de vote selon les sondages, vers un second tour Mélenchon-Le Pen.

Je fais la remarque que s’en tenir à cela serait naïf, en écartant même l’étroitesse des écarts. Car il y a premièrement l’objection générale, selon laquelle ce qui est linéaire l’est jusqu’à ce qu’il ne le soit plus… et que par essence aucune projection, linéaire ou pas, ne peut annoncer sa fin, la fin de son espace de définition.

Deuxièmement et plus concrètement, nous sommes dans le cas d’une élection. Lire la suite

Les candidats à la présidence française et les conflits d’intérêt

Bonjour!

Le conflit d’intérêt, c’est simple.
Si un juge au pénal ou au civil était aussi commerçant, il est clair que son intérêt dans cette deuxième profession s’opposerait dans certaines affaires à son devoir de juge.
La loi interdit donc ce cumul pour les magistrats.

Mais dans les lois de la démocratie libérale, et pas qu’en France bien sûr, il y a un  silence assourdissant sur les rapports entre la richesse et la vie publique.
Un silence magistral sur les conditions économiques de la liberté.
Un silence abyssal sur le gouffre qui sépare l’égalité de principe et l’inégalité réelle, par surcroît croissante et galopante aujourd’hui.

Un ministre, un maire, un président, un commissaire européen, peuvent donc aussi travailler pour leurs intérêts personnels, qu’ils soient passés, souvent théoriquement, ou actuels, ou futurs (futurs, oui, oui, ça se négocie chaque jour), dans l’industrie du pétrole, dans la finance, dans n’importe quelle source d’enrichissement privé et effréné.
La loi est ici rabougrie ou inexistante. Nous sommes dans une démocratie bourgeoise et capitaliste, ô les gros mots indécents, qui affiche des règles de principe tout en omettant d’énoncer et de garantir les conditions pratiques de leur réalisation. Lire la suite