J’avais des amis palestiniens ou libanais membres ou proches du FPLP au milieu des années 1970 à Liège. L’un étudiait l’histoire, les autres la médecine, et entre la guerre au Vietnam et la violence en Palestine, nous avions face à eux l’air de ce que nous étions : des militants de papier. Il faut dire aussi que certains d’entre eux n’étaient là que de futurs notables en formation.
Le FPLP palestinien, Front de Libération de la Palestine, marxiste, a publié un communiqué ce 25 janvier : Lire la suite
Amalek, comme on l’écrit aujourd’hui en Israël, désigne dans la Bible le chef des Amaléchites, décrits comme ennemis mortels des Juifs.
Le Créateur parle dans ce livre, que nombre d’Israéliens prennent pour un livre d’histoire (Shlomo Sand), et Il nous dit (c’est miraculeux, il daigne nous parler), dans Samuel, premier livre (1S 15, 2-3) :
Tu frapperas Amalec ; et vous devrez vouer à l’anathème tout ce qui lui appartient. Tu ne l’épargneras pas. Tu mettras tout à mort : l’homme comme la femme, l’enfant comme le nourrisson, le bœuf comme le mouton, le chameau comme l’âne.
Plutôt sympa et an-historique – c’est à dire éternel! N’est-il pas? Lire la suite
« La solution à deux États n’est pas durable » ?
Non.
Elle n’est simplement pas envisageable.
Les colons sont 800.000 en Cisjordanie et à Jérusalem. Tous les parallèles avec la décolonisation ailleurs et dans le passé (très européen) ne sont pas valables: il n’y a ici qu’un seul territoire entre le colonisateur et le colonisé. Que le colonisateur cesse de coloniser, et retourne chez lui? Mais où?
La seule issue historique est un État pour tous, d’une forme à construire, et d’abord par les intéressés. Cela risque de prendre des décennies, et comme le dit Shlomo Sand, il faudra une ou deux grandes catastrophes, au moins. L’autre option, du genre statu quo, serait mortelle pour Israël – elle l’est déjà pour les Palestiniens -, et source de formidables embrasements. Lire la suite
Logements en construction à Ma’aleh Adumim, une colonie israélienne en Cisjordanie, 16 décembre 2009 – Photo Bloomberg
Bonjour!
Voici, pêle-mêle et dans le désordre, une gerbe d’énervements.
Je n’ai pas réussi à me limiter à ce qui donne son titre à ce billet. Gideon Levy, c’est tout à la fin.
*
La question palestinienne est le lieu de toute une série d’idées fausses, spontanées ou cultivées, colportées par la propagande de nos régimes. C’est un des grands sujets qui illustrent ce fait que la propagande d’État est gigantesque dans les démocraties réelles occidentales, qu’aucun régime n’échappe à la propagande, que bien pauvre est l’art journalistique en ces pays, et peu éclairée l’opinion commune. Aussi le regretté Stéphane Hessel y consacrait-il deux pages sur les 18 de son Indignez-vous! – ce qui n’a pas manqué de motiver nombre de critiques qui s’avancèrent masqués.
En 2006 déjà, pendant la guerre du Liban, Bernard Langlois donnait dans la revue Politis un résumé ironique de la grille de lecture, par nos médias, des événements du Proche-Orient. Les termes-clé de représailles, terrorisme, communauté internationale, antisémite, sont précisés, et les mots interdits aussi. Rien n’a changé sur le fond.
Voyez comme ces deux lascars font avancer la lumière: « Après la manifestation pro-Gaza, Hollande et Valls se dressent contre l’antisémitisme » . Pan! À l’essentiel !
…Israël va me rendre fou.
C’est peut-être déjà fait, mais j’espère qu’écrire cette lettre va ramener la température de mes neurones à un seuil compatible avec la santé mentale.
Certes, je suis optimiste. C’est plus fort que moi.
L’optimisme est une loi de l’espèce.
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La presse nous dit que dans l’intervention militaire en cours à Gaza, il y a quatre-vingt pour-cent de victimes civiles. Vrai ou faux? Tant que ça? Ou si peu que ça?
Quoi qu’il en soit, la com de l’armée israélienne laisse pantois.
La com, comme ils disent entre eux, c’est la « communication ». Dans le monde entier on me communique, du monde entier on me communique.
Et moi, je cherche le bouton Répondre, et je ne le trouve pas. Ce qui montre bien la supériorité des esprits de la communication. Eux ils savent communiquer, moi pas.
L’armée israélienne, donc, communique. D’ailleurs, on dit Tsahal. Lire la suite