Gaza, je me souviens

Gaz Gaza
(Photo G. L.)

 

J’ai fait à quelques reprises en octobre 2013, presque cinq ans après l’opération israélienne « Plomb durci » à Gaza, un rêve étrange et pénétrant. Un cauchemar, à proprement parler.

Le cauchemar continue, mais de plus en plus nombreux, désormais, sont ceux qui veillent. Il me semble, oui, que l’opinion est en train de se retourner.

Ma veille de 2013 est archivée ici.

Et le foot dans tout ça?

rebelles_du_foot

Tutti!

Et le foot dans tout ça?

Je vous parle une fois de plus de deux livres que je n’ai pas lus.

Vous avez déjà entendu parler d’Eduardo Galeano, né en 1940?

Cet écrivain uruguayen, de tendance ou d’esprit communiste, est comme un poisson dans l’eau dans son quartier à Montevideo – ce qui est très maoïste. D’ailleurs, il a signé cet aphorisme: Le petit vol est un délit contre la propriété. Le grand vol est le droit des propriétaires, et il fut sur la liste des condamnés à mort de la dictature militaire.
Il paraît que si vous prenez un taxi à Montevideo, et que vous dites vouloir aller chez Eduardo, le chauffeur vous répond: « L’écrivain? », et il vous y emmène. Un rêve pour BHL, sauf que celui-ci ne veut pas que les chauffeurs de taxis et n’importe qui sachent où il vit.
Galeano a écrit en 1971 un des plus beaux livres en son temps sur le sujet, Les veines ouvertes de l’Amérique Latine, d’après ce que disent des personnes à qui je fais confiance. Un succès mondial. Et des décennies plus tard, Hugo Chavez a pensé qu’il ne serait pas inutile de l’offrir à Barack Obama.

Galeano a aussi écrit le moins connu El fútbol a sol y sombra, « Football, soleil et ombre », comme on appelle les deux catégories de places, au foot là-bas ou à la corrida ailleurs, les plus chères à l’ombre, les moins chères au soleil (1995, édition augmentée depuis): Lire la suite

Ukraine: dessin sur sable, Liège: dessein sur mer

Pstt,

Voyez cette artiste ukrainienne et l’Ukraine pendant 8 minutes 34. (Ou ici sur Youtube.)

(Kseniya Simonova is an Ukrainian artist who won Ukraine’s Got Talent 2009. She uses a giant light box, dramatic music, imagination and « sand painting » skills to interpret Germany’s invasion and occupation of Ukraine during WWII.)
Kseniya Simonovaest est une artiste ukrainienne qui a remporté le prix « L’Ukraine a des talents » en 2009. Elle recourt à une grande boîte à lumière, de la musique dramatique, de l’imagination, et son habileté en « peinture au sable », pour interpréter l’invasion allemande de l’Ukraine durant la seconde guerre mondiale.

 

Pendant ce temps, Liège se prépare à un destin de port de mer: Le phare de Liège est commandé, nous dit todayinliege.be.

Bonne journée!

G.

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Le climat encore, en CHuisse aussi

 

 GIEC en Suisse

Bonsoir, bonjour !

Des amis chers se fichent des alertes au climat, parce que d’une part ils n’aiment pas les installés subsidiés du GIEC, et parce que d’autre part ils pensent que l’humanité s’en sortira, fût-ce avec une réduction de la population mondiale de quarante ou de de quatre-vingt-dix-neuf pour-cent, mais qu’elle s’en sortira. Bravo.

Le cadre étant posé, et les Néerlandais, en prévision des décennies qui viennent, car ils font ça depuis le onzième siècle tout de même: disputer des terres à la mer, ou à la mère, les Néerlandais donc ayant remis quelques terres indéfendables aux eaux salées, voici le passage supposé d’un climatologue membre du GIEC, peut-être au titre de bouffon du roi, Hervé Zieba, à la télévision suisse, pardon, CHuisse. Lire la suite

Pianus, pianar et pianèse *

(Photo G.L.)
(Photo G. L.)

Bonjour!

J’ai souvent écrit « pianon ». Mes doigts ont souvent écrit « pianon ».

Je suis l’heureux propriétaire d’un piano neuf depuis hier midi.
Il est européen, un vrai Européen, puisque allemand de bout en bout, de la marque Rönisch (aujourd’hui petite soeur de Blüthner), laquelle fut, grâce au communisme réel, préservée de la disparition capitalistique concurrentielle à Dresde puis à Leipzig pendant quelques décennies.
Je l’ai acheté chez l’excellente maison Esther à Liège, « La plus ancienne maison de pianos de Wallonie – Agence Rönisch » , de père en fils depuis trois générations, au site Internet très documenté. Lire la suite

Je n’oublie pas

Gaz Gaza
(Photo G.L.)

J’étais à peine endormi, qu’un cauchemar m’a réveillé. La dernière phrase du rêve, avec son verbe en relief, résonnait à mes oreilles et figeait ma conscience : « Alors Hitler gaza les juifs. »
Gaza.

Je me suis levé, je suis descendu à la cuisine. Reprenant mes esprits devant un verre d’eau, je découvre la petite flamme de la cuisinière qui brûle toujours sous le diffuseur, depuis le dernier thé de la soirée. J’avais oublié d’éteindre le gaz! Comme une mauvaise ligne de défense d’Eichmann à son procès.
Je n’avais pas échappé à la dernière et sinistre actualité de Gaza. Plomb durci est le nom que les communicateurs de l’armée israélienne lui ont donné. Pour moi c’est, Gaza le blocus, Gaza les réfugiés, Gaza prison, Gaza envahie, Gaza sous les bombes, Gaza les enfants… À Gaza, des écoles, et même le zoo ont été bombardés. Alors de temps en temps, le gaz se fait oublier dans ma cuisine.

Gaz et Gaza me font problème.

Gaza est un des lieux de la planète où il n’est pas bon d’avoir vingt ans. On y voit de jeunes garçons jeter des pierres sur des blindés. C’est un jeu qui n’est pas drôle, un jeu dangereux. Un jeu auquel je ne me suis pas livré dans ma jeunesse, ni vous, ni personne parmi nos amis et connaissances. Un jeu que personne ne choisit pour ses enfants. Un jeu auquel jouent ou ont joué très peu de jeunes au monde, un jeu qui dérange et qui pose question.
Nous souhaitons que les jeunes Palestiniens nous fichent la paix. La paix! Nous n’aspirons qu’à la paix. Qu’ils s’occupent de… des olives, de musique, de mobylettes, de leur petite amie, de leur verre de bière ou de thé, d’un boulot et de vacances. Que les jeunes Palestiniennes aient d’autres choix que le repli, la peur, le deuil. Qu’elles étudient ou travaillent. Qu’elles nous fichent la paix.
J’ai un cerveau. Un coeur. Des tripes. Une mémoire. Des blessures. Des infos. Et même: de l’imagination.
Donc… j’imagine.
Avoir vingt ans en Palestine. À Gaza.

*

Bien.
Imagine est aussi une chanson célèbre, dans une langue qui n’est pas la nôtre. Vous connaissez son texte.
Bon.

…Vous êtes toujours là, réveillé ?
…Pardon ?
…Vous dites que vous veillez ?

Ah !
Nous ne sommes pas tout à fait seuls.
Je peux dormir en paix.

 

*  *  *

La campagne qu’Israël baptisa « Plomb durci » eut lieu du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009.
Imagine de John Lennon, texte et chanson : http://www.lacoccinelle.net/243444.html

Mes voeux pour 2013   :   Réalité !

D'après POL sur le blog de Paul Jorion
Ambigramme de POL sur le blog de Paul Jorion

Bonjour !

Je vous écris pour vous présenter mes voeux.

L’idée était de vous envoyer un morceau de mon piano. Pas un bout de bois et de métal ! Non, vous envoyer un morceau joué, c’est à dire improvisé (car je ne lis aucune partition), sur mon piano. J’en ai enregistré quatre, ce samedi 29 décembre.
Mais voilà, je ne peux pas éviter de parler de la veille, vendredi 28.

J’étais ce soir-là à la piscine du Sart-Tilman, au coeur du campus de l’université.
Un nageur en difficulté a soudain été ramené par d’autres sur le bord du bassin, ce qui m’a échappé en raison de ma myopie. Mais l’instant d’après, je percevais, en toute clarté, la course silencieuse du maître-nageur s’élançant depuis le côté opposé. Il se passait quelque chose.
La  soirée a changé de cadre. Lire la suite

Littérature. Les bons auteurs, le premier choix, le deuxième choix…

À droite, Jeanette Winterson, d’après http://www.twoshortdays.com  –  À gauche, François Rabelais

Bonjour !

Mes courriers non sollicités se multiplient et celui-ci est un peu long, mais que voulez-vous.
Si vous le lisez jusqu’au bout, vous verrez et comprendrez que c’est ma peau.
Si non, euh… Ce n’est pas pour me vanter, mais je ne sais pas toujours ce que je dis. (Voir plus bas.)
Un de mes proches rétorque, à chaque fois que je mets mon coeur ou mes tripes dans la conversation: « Quand tu en auras fini avec tes platitudes… »
Il s’agit de cela, et du reste.


Quand un auteur me ravit, ma fonction critique est abolie, et c’est ça que j’aime. Philip Roth, La Tache. Ça prend parfois cinquante pages – c’est un maximum, La Fête au bouc, Mario Vargas Llosa, pour enclencher, mais quand ça enclenche, Laurent Gaudé, tous ses romans, quand ça déclenche, c’est définitif et ça roule comme l’océan jusqu’à la dernière page. Inapprochable Le silence de la mer de Vercors. Et
s’il y a de la métaphore, Henri Bauchau, Oedipe sur la route, elle s’impose comme des ronds dans l’eau, par associations d’idées, de sentiments, de souvenirs…, sans que j’agisse intentionnellement. L’amour au temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez. Lire la suite

Alzheimer en direct, avec Annie Girardot

Photo:   http://www.wat.tv – TF1

 

 

« Les moments de bonheur, vous savez …c’est le coeur que ça concerne. C’est pas le cerveau !

« Les films que j’ai tournés, les hommes que j’ai aimés, c’est la belle histoire de ma vie. Sauf que maintenant, vous la connaissez mieux que moi.

« Mes enfants, mes amis, je vous aime. Je vous aime et je vous quitte un peu.

« Et s’il y a une chose qui ne disparaîtra jamais, c’est la chaleur de votre amour. Merci. »

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