Ce titre est une des phrases de Zeki, réfugié kurde vivant en France depuis des années, après un périple qui l’a posé successivement en Irak et au Liban. Elle est extraite d’un intéressant entretien paru sur le site limousin lundimatin: https://lundi.am/La-resistance-kurde-la-Turquie-et-l-Etat-Islamique.
Qu’est-ce qu’un réfugié, pourquoi s’exile-t-on, qu’est-ce qu’un étranger, la cruauté du régime turc, de ses militaires et de ses policiers, la paix, la guerre, l’égalité d’âme de ce vieux militant, ce qu’il dit de la jeune génération kurde… Lire la suite
Il y a un incontestable problème de cohabitation pacifique avec l’islam qui se veut universel et entend imposer sa vision de la gestion des affaires des hommes au reste du monde, si besoin est par la terreur.
J’ai répondu.
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Cette phrase qui, je l’espère, ne représente pas le fond de votre pensée, est typique de la « grille de lecture identitaire ». Lire la suite
Manifestation pour la paix à Gaza, Bruxelles le 17 août 2014 – Photo G.L.
…Il était très entouré !
Nous étions entre 4 et 5.000 à Bruxelles ce dimanche 17 août. On remettra ça. Des actions auront encore lieu.
Il y avait pour la même raison plus de dix mille personnes en rue la veille à Tel Aviv.
Dans le monde entier, les manifestations se sont succédé depuis le début de la récente opération israélienne à Gaza, et d’autres sont programmées ou en voie de l’être.
En Belgique, on peut suivre l’agenda à venir sur le site de l’Association belgo-palestinienne, qui donne aussi de bonnes infos sur les produits, israéliens ou non, à boycotter, et sur la page Facebook de Plateforme/Plaform Urgence Gaza. Le boycott pour la Palestine, ou « BDS », est un mouvement international qui monte en puissance, un peu à l’instar de celui qui en son temps a ciblé les produits sud-africains de l’apartheid, et sur lequel je reviendrai.
Elle a ouvert son compte Twitter en mars 2012, avec Guess what (« Devinez quoi »)comme pseudo. Aujourd’hui, 201.000 personnes la suivent dans le monde. Aussi aux États-Unis.
Elle écrit:
« JE PLEURE ET JE NE PEUX PAS SUPPORTER LE BRUIT DES BOMBES. JE SUIS EN TRAIN DE PERDRE MON SENS DE L’OUÏE. »
(I AM CRYING AND CAN’T STAND BOMBS SOUND! I’M ABOUT TO LOSE SENSE OF HEARING)
« Un grand bâtiment de l’Hôpital al-Shifa est menacé de bombardement. Nous évacuons la maison. »
(A big building of al-Shifa’ Hospital is threatened to be bombed, we’re evacuating home)
« La mer me manque, mes amis me manquent, la crème glacée me manque, le bonheur et la joie me manquent. MA VIE ORDINAIRE ME MANQUE. »
(I miss the sea, I miss my friends, I miss ice cream, I miss happiness and joy. I MISS MY ORDINARY LIFE)
J’ai fait à quelques reprises en octobre 2013, presque cinq ans après l’opération israélienne « Plomb durci » à Gaza, un rêve étrange et pénétrant. Un cauchemar, à proprement parler.
Le cauchemar continue, mais de plus en plus nombreux, désormais, sont ceux qui veillent. Il me semble, oui, que l’opinion est en train de se retourner.
Logements en construction à Ma’aleh Adumim, une colonie israélienne en Cisjordanie, 16 décembre 2009 – Photo Bloomberg
Bonjour!
Voici, pêle-mêle et dans le désordre, une gerbe d’énervements.
Je n’ai pas réussi à me limiter à ce qui donne son titre à ce billet. Gideon Levy, c’est tout à la fin.
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La question palestinienne est le lieu de toute une série d’idées fausses, spontanées ou cultivées, colportées par la propagande de nos régimes. C’est un des grands sujets qui illustrent ce fait que la propagande d’État est gigantesque dans les démocraties réelles occidentales, qu’aucun régime n’échappe à la propagande, que bien pauvre est l’art journalistique en ces pays, et peu éclairée l’opinion commune. Aussi le regretté Stéphane Hessel y consacrait-il deux pages sur les 18 de son Indignez-vous! – ce qui n’a pas manqué de motiver nombre de critiques qui s’avancèrent masqués.
En 2006 déjà, pendant la guerre du Liban, Bernard Langlois donnait dans la revue Politis un résumé ironique de la grille de lecture, par nos médias, des événements du Proche-Orient. Les termes-clé de représailles, terrorisme, communauté internationale, antisémite, sont précisés, et les mots interdits aussi. Rien n’a changé sur le fond.
Voyez comme ces deux lascars font avancer la lumière: « Après la manifestation pro-Gaza, Hollande et Valls se dressent contre l’antisémitisme » . Pan! À l’essentiel !
…Israël va me rendre fou.
C’est peut-être déjà fait, mais j’espère qu’écrire cette lettre va ramener la température de mes neurones à un seuil compatible avec la santé mentale.
Certes, je suis optimiste. C’est plus fort que moi.
L’optimisme est une loi de l’espèce.
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La presse nous dit que dans l’intervention militaire en cours à Gaza, il y a quatre-vingt pour-cent de victimes civiles. Vrai ou faux? Tant que ça? Ou si peu que ça?
Quoi qu’il en soit, la com de l’armée israélienne laisse pantois.
La com, comme ils disent entre eux, c’est la « communication ». Dans le monde entier on me communique, du monde entier on me communique.
Et moi, je cherche le bouton Répondre, et je ne le trouve pas. Ce qui montre bien la supériorité des esprits de la communication. Eux ils savent communiquer, moi pas.
L’armée israélienne, donc, communique. D’ailleurs, on dit Tsahal. Lire la suite
(Déposé ce jour sur le blog d’Henri Goldman sous le titre Un « sioniste » serait-il un banal patriote ?)
« Sionisme » a fini par devenir une insulte et je me demande si le mot a encore un sens.
Un sioniste serait-il un partisan inconditionnel de l’appropriation juive des terres palestiniennes et de l’expansionnisme de l’État d’Israël, ou un manipulateur de la menace extérieure pour favoriser les affaires et la paix internes, une personne qui refuse les décisions des Nations-Unies, un tricheur sur les accords d’Oslo? Comment le définissez-vous ? Pour ma part, je vois que chez nous ou en France, nombre de défenseurs de l’État d’Israël font, des [observateurs] critiques de cet État, des ennemis du peuple israélien, ce qui est d’une pédagogie regrettable et lamentable pour dire le moins. Alain Finkielkraut n’est-il pas incontestablement de ceux-là ? Je n’arrive personnellement pas à utiliser le terme de « sioniste », tant il me donne l’impression d’être un slogan éculé propre à tous les malentendus, y compris pour qualifier ce genre de commentateurs tristes et crispés, toxiques. Lire la suite