Heureux les pauvres! – RFA, Teresa, USA, Macron, ça n’en finit pas

Bonjour!

 

Mère Teresa disait que les pauvres (en acceptant leur sort) nous donnent une grande et salutaire leçon d’humilité.

L’économiste canadien devenu étasunien, John Kenneth Galbraith, écrivait en 1985 un bref article sur les idéologies de la richesse, intitulé « L’art d’ignorer les pauvres ».
Cet « art » est immémorial. Aussi vieux que la pauvreté.

Aujourd’hui, quand vous entendez « responsabilité individuelle », vous gagnerez du temps dans votre compréhension du monde en traduisant sans barguigner par: « les miséreux sont responsables de leur misère ».

Exemple.
En Allemagne, la casse sociale des lois Hartz a été opérée par le SPD et les Verts, deux partis supposés à gauche de celui d’Angela Merkel. Ça passe mieux avec ces gens-là au pouvoir.
Ci-dessous un florilège bien représentatif de l’idéologie des élites allemandes.
Mais pas que des élites, car la domination est aussi dans la tête des dominés.
Et pas qu’allemandes, car les lois Harz font rêver les élites françaises et Macron s’en inspire dans son détricotage du code du travail.
Ces citations sont extraites du Monde Diplomatique qui, dans son édition du mois de septembre, propose un voyage au pays du chômage germanique, sous le titre « L’enfer du miracle allemand »:

 

Heureux les pauvres

«Celui qui peut travailler, mais ne veut pas, n’a aucun droit à la solidarité. Il n’y a pas de droit à la paresse dans notre société. »
Le chancelier Gerhard Schröder interviewé par Bild, 6 avril 2001

« Les coûts salariaux ont atteint un niveau qui n’est plus supportable pour les salariés et qui empêche les employeurs de créer de l’activité. (…) Nous allons devoir couper dans les dépenses de l’État, encourager la responsabilité individuelle et exiger plus d’efforts de la part de chacun. »
Gerhard Schröder, discours au Bundestag, 14 mars 2003

« La misère, ce n’est pas la pauvreté du porte-monnaie, mais la pauvreté de l’esprit. Les classes inférieures ne manquent pas d’argent, elles manquent de culture. (…) La pauvreté découle de leur comportement, c’est une conséquence de la sous-culture. »
Walter Wüllenweber, éditorialiste, Stern, 16 décembre 2004

« La pauvreté n’est pas qu’une question d’argent. ( ) Ce qui compte pour une famille, c’est de bien savoir dépenser son argent. (…) Un repas dans un fast-food est non seulement moins bon pour la santé, mais aussi plus coûteux qu’un ragoût avec des légumes de saison. »
Renate Schmidt, ministre fédérale de la famille (Parti social-démocrate, SPD), Bild am Sonntag, 27 février 2005 Lire la suite