Delhaize (4) Un tribunal annule l’ordonnance interdisant les piquets de grève

Dessin de Titom, cadtm.org

 

 

Bonjour!

Enfin une bonne nouvelle du côté des institutions, publiée ce 8 juin sur le site de la VRT. (Je souligne.)

Le tribunal de première instance du Brabant wallon a donné raison au syndicat socialiste Setca qui contestait l’utilisation de la requête unilatérale par la direction de Delhaize pour interdire les piquets de grève devant des magasins ou dépôts de la chaine de supermarchés.

Cette ordonnance date du 22 mars, il a donc fallu deux mois et demi…
Cette ordonnance vaut pour toute la Belgique, mais son recalage ne vaut que pour le Brabant wallon…
Cette ordonnance court jusqu’au 15 juin, dans 6 jours…

C’est donc une « petite victoire judiciaire », déclare le syndicat, ajoutant « mais d’une importance capitale » . Lire la suite

Delhaize (3/n) : Un scandale d’État qui me pétrifie

(Rtbf.be)

 

Bonjour!

 

Oui, l’affaire Delhaize est un scandale.
Un scandale légal qui met à nu les institutions capitalistes de notre pays. J’ai détaillé dans un premier billet en quoi nous sommes face à un exemple d’anthologie, « chimiquement pur » , où légalement, j’insiste, des gens richissimes protègent et entretiennent leurs profits indécents en conséquence directe de l’écrasement des conditions de travail et des revenus de 9.000 salariés à qui on avait déjà demandé des « efforts » : .

La légalité du mécanisme et le silence du gouvernement ainsi que du parlement, avec des juges qui se permettent de « faire évoluer la jurisprudence » au bénéfice de la protection du commerce dans des procédures unilatérales (c’est à dire n’entendant « vu l’extrême urgence » qu’une des deux parties en cause, un patronat dont « les intérêts risquent d’être gravement mis en péril » ), font de cette affaire un scandale d’État. Les trois pouvoirs dits indépendants du montage institutionnel en démocraties libérales y sont à l’oeuvre, et le prétendu quatrième pouvoir que seraient les médias n’est pas du tout à la hauteur des enjeux. La seule qui s’y retrouve, c’est l’hégémonie culturelle néo-libérale.

 

Lire la suite