Abdennour Bidar: « La fraternité est cette valeur inséparablement morale, sociale et spirituelle qui doit aujourd’hui nous rassembler tous »

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Photo www.myweb20.it

Bonjour!

« La fraternité est cette valeur inséparablement morale, sociale et spirituelle qui doit aujourd’hui nous rassembler tous.»

Cette phrase est d’Abdennour Bidar, Français de double et haute culture.
En lisant son parcours tel qu’il le présente brièvement sur son site créé après les attentats de Paris en novembre 2015, on se prend à s’extasier de constater comme l’immigration peut incroyablement enrichir le pays d’accueil et de non-accueil. Car comme me le disait je ne sais plus qui, dans mon sommeil peut-être, le pays d’accueil est aussi le pays du non-accueil, et inversement. Lire la suite

Noël: sang humain dans nos icadeaux

 

La machine est ton seigneur et ton maître
Yang – Jenny Chan – Xu Lizhi, La machine est ton seigneur et ton maître, Agone 2015, 128 p., 9,50 € – Traduit de l’anglais par Celia Izoard

Bonjour!

Nos sociétés, Californie en tête, versent dans l’ère « post-industrielle ». Cette réalité n’est vraie qu’à condition de séparer les uns des autres les territoires d’un monde que l’on déclare par ailleurs unifié dans la ‘mondialisation’.
Car la société post-industrielle n’existe pas sans l’industrie. Elle serait morte sans qu’ailleurs des usines ne fabriquent les objets matériels omniprésents, en particulier les plus récents. Lire la suite

Qu’y a-t-il à débattre? L’Utopie.

<small>D'après Ecuador, Une politique au-delà de l'utopie, film de Jacques Sarazin</small>
D’après Ecuador, Une politique au-delà de l’utopie , film de Jacques Sarazin

 

Bonjour!

Le mois de décembre porte à jeter un regard sur l’année écoulée, et la méditation nous mène rapidement au-delà, …vers l’arrière, alors même que notre préoccupation porte sur l’avenir. Amusant.

Je mettais en ligne sur le site de Paul Jorion, sous la forme faussement blagueuse d’un appel au secours, l’opinion ci-dessous en août 2011. En réponse à une adresse faite par l’anthropologue de la crise à Manuel Barroso et à ses pairs.

Le texte et les liens sont ici mis à jour, le dernier en étant le plus important, sans être le plus récent – oublions de croire que tout ce qui a plus de trois mois est ringard. C’est un article écrit par Cornelius Castoriadis à la fin de sa vie, « Stopper la montée de l’insignifiance. » Vous pouvez y courir sans lire le reste, pour gagner du temps: je fais le pari que vous serez quelques-uns à y trouver ce que vous avez toujours pensé, sans oser (ou savoir) vous le formuler. Il est le vrai message de ce billet qui se cherche un peu, tournicote, oui, une méditation.
Par ailleurs, l’image du théâtre en feu est empruntée à Serge Halimi, dans une conférence qu’il a prononcée à Liège en novembre 2006.
Et, bien entendu, vous actualiserez la marionnette Sarkozy.

Comme, d’une part, l’esprit de cet « Au secours! » n’était pas de répondre à une contingence électorale ou d’appareil, un besoin professionnel, une actualité du système médiatique, et que d’autre part, le monde n’a pas notablement changé depuis le jour de sa publication, sa pertinence, ou son impertinence – je veux dire: sa non-pertinence -, ne me paraissent pas affectées par les vingt-huit petits mois écoulés. La lectrice jugera.

Bonne soirée, bonne journée!

 

Guy

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AU SECOURS ! Lire la suite

Quelques nouvelles de la « règle [du veau] d’or »

Illustrations: Le blog d’ Eva, R-sistons à la crise, L’arène nue – Le blog de Coralie Delaume, Contrepoints.org


 Bonjour, bonsoir, ou bonne nuit !

1.
Ce matin à Matin-Première, de la RTBF, Pierre Larrouturou a fait sauter la langue de bois ordinaire de la radio publique nationale belge francophone, entre 7h30 et 8h50. (À 5h25, le parlement votait, les doigts sur la couture du pantalon, une réforme de quarante années de régime des pensions, montée comme une sauce en quelques jours. Il n’est pas impossible que ceci ait favorisé cela pour le choix de l’invité du jour.)
À ce qu’il dit, la moitié de son dernier livre, « Pour éviter le krach ultime », est consacré aux solutions.
Je le trouve très calme, très précis, très convaincant.
Le fait majeur, totalement inaudible à droite et chez la plupart des sociaux démocrates, c’est que la pression sur les pensions qu’ils nous arrachent, représente 1% du PIB, alors que depuis trente ans, ce sont DIX % du PIB, qui allaient à la part des revenus du travail, qui vont maintenant aux revenus de la propriété. La part des salaires au sens large est passée de 67 à 57 % du PIB. C’est, en trois lignes, la lame de fond qui a rendu nécessaire l’endettement privé, et inévitable l’endettement public, ce dernier copieusement renouvelé pour le sauvetage des banques en 2008.

Podcast:
http://www.rtbf.be/radio/player/lapremiere?id=1506413&e=

(L’aveuglement des gouvernants actuels, y compris de ceux qui n’ont pas encore été remplacés, prime à l’incompétence ou vérité ultime de la démocratie représentative, par des ex-tenanciers de Goldman Sachs ou Lehman Brothers, est incroyable. Elio Di Rupo va prendre une sacrée place dans l’histoire!
Je me demande si c’est réellement une incapacité de penser la crise qui les afflige, ou si c’est carrément la protection de la finance qui les anime. Le tout appuyé par une passion d’agir et de « réussir » d’abord, et de s’arranger avec la pensée ensuite, ou plutôt d’arranger la pensée ensuite.
« Je n’ai qu’une vie, et je la réussis. »)

2.

Joseph E. Stiglitz, prix Nobel, dont le dernier livre est titré, en français, Le triomphe de la cupidité (« Chute libre » en anglais – Freefall: Free Markets and the Sinking of the Global Economy), peut être lu en textes courts et dans notre langue sur le site projetct.syndicate.org:  http://www.project-syndicate.org/syndication/joseph-e–stiglitz.
Après quelques jours, une semaine parfois, le drapeau britannique en haut à droite de la page donne les différentes langues en lesquelles existe une traduction – pas toujours très bonne -, mais saluons l’offre polyglotte de project-syndicate.

3.

La chronique économique de Paul Krugman, autre prix Nobel d’économie étasunien un peu revenu du « fondamentalisme des marchés » (Stiglitz) est en français sur le site de la RTBF: http://www.rtbf.be/info/chroniques/archive_paul-krugman?chroniqueurId=5032403

4.
Un vent d’espoir se lève!

par Paul Jorion

MADRID, 21 décembre 2011 (AFP) – Luis de Guindos, ancien président de la banque Lehman Brothers pour l’Espagne et le Portugal, a été nommé mercredi ministre espagnol de l’Economie.

Rejoignant MM. Monti, nouveau Premier Ministre italien, ancien conseiller de Goldman Sachs, et Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne, ancien directeur en exercice de Goldman Sachs International, M. de Guindos confirme brillamment la nouvelle « Règle d’or » en matière de politique : le principe souverain de la « prime à l’incompétence ».

Nul doute que le projet d’une Constitution pour l’économie, réclamé à cor et à cri par l’opinion publique internationale, sera confié incessamment à M. Bernard Madoff.

http://www.pauljorion.com/blog/?p=32179

5.
…Sans oublier Frédéric LORDON, économiste et ingénieur, directeur de recherches, dont les esprits littéraires apprécieront son histoire de la crise en alexandrins, D’un retournement l’autre. Comédie sérieuse sur la crise financière, en quatre actes, et en alexandrins (Le Seuil.) Ni Jacques SAPIR, Emmanuel Todd, Les économistes atterrés et leur Manifeste (cadeau de fin d’année), Daniel Mermet et son émission quotidienne sur France-Inter, son répondeur et son réseau de bistrots, Les repaires de Là-bas si j’y suis,… de plus en plus de beau monde !

 

Joyeux Noël !

Les notes en bas de page du Diplo

Le drame de Julian Assange, résumait en 2019 le journaliste Jack Dion, c’est d’être australien et non pas russe. S’il avait été poursuivi par le Kremlin, (…) les gouvernements se disputeraient l’honneur de lui offrir le droit d’asile. Son visage serait affiché sur la façade de l’hôtel de ville de Paris, et Anne Hidalgo mettrait la tour Eiffel en berne jusqu’au jour de sa libération (3). XXXXX

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(3)XXXXX Jack Dion, « Ah ! Si Julian Assange avait été russe… », Marianne, Paris, 19-26 avril 2019.