La réflexion fut britannique, la voici française, et nous pourrons l’étendre à notre pays.
C’est Emmanuel Todd qui déclare: il faut « priver le PS de son dernier rempart : les frondeurs ». Les frondeurs, ce sont les députés du PS qui, sur des positions de gauche, renâclent un peu, s’abstiennent parfois, pour en général finir par s’aligner sur la ligne, ou la discipline, du parti.
« Que le PS soit de droite, poursuit Emmanuel Todd, tout le monde le sait. Mais il faut maintenant les priver de leur dernier rempart : les frondeurs. Ce sont eux qui vont servir d’ultime alibi. Ils sont certes sympathiques à titre individuel, mais ce sont désormais eux les plus nocifs, eux qui empêchent une clarification. Ou alors, qu’ils soient conséquents, et qu’ils fassent tomber le gouvernement. Le reste relève de l’agitation. Être de gauche c’est ne plus jamais voter PS. Et il ne faut pas regarder ça comme un geste négatif, mais au contraire positif : se débarrasser du Parti socialiste, c’est ouvrir un champ des possibles. » Lire la suite
Michel Rocard, une fois mort, fait l’unanimité de la classe politique française de gouvernement.
Une de ses dernières déclarations fut que la loi travail est « une chance pour la France. »
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Michel Rocard fut aussi l’auteur de la phrase « Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde », popularisée par les partisans de la fermeture des frontières, et frappée selon toute apparence au coin du bon sens. Lire la suite
En cette période où l’actualité donne du relief à ce qui nous vient du Royaume Qui Se Dit Encore Uni, voici un article qui offre une bonne synthèse de son sujet.
« Une idéologie à la source de nos problèmes : le néolibéralisme » est signé George Monbiot dans le quotidien The Guardian. Nous le trouvons aussi en français, traduit par Monique Plaza, sur l’excellent blog de Coralie Delaume, et ici en PDF sur Condroz belge.
Extraits:
Imaginez que le peuple de l’Union soviétique n’ait jamais entendu parler du communisme. Et bien pour la plupart d’entre nous, l’idéologie qui domine nos vies n’a pas de nom.
Il peut sembler étrange qu’une doctrine glorifiant le choix individuel et la liberté ait été promue avec le slogan « il n’y a pas d’alternative ». Mais, comme Hayek l’a fait remarquer lors d’une visite au Chili de Pinochet – l’une des premières nations où le programme néolibéral a été complètement appliqué – « ma préférence personnelle penche vers une dictature libérale plutôt que vers un gouvernement démocratique dénué de libéralisme »
Le néolibéralisme n’a pas été conçu comme un self-service à visée d’extorsion, mais il en est rapidement devenu un.
…la quantification universelle et la comparaison. Le résultat est que les travailleurs, les demandeurs d’emploi et les services publics de toute nature sont soumis à un ergotage procédurier, étouffant le régime d’évaluation et de surveillance, afin d’identifier les « gagnants » et de punir les « perdants ». La doctrine que Von Mises avait proposée pour nous libérer du cauchemar bureaucratique de la planification en a plutôt fabriqué un.
Après La Parisienne Libérée présentée quatre fois déjà sur Condroz belge, je viens de découvrir Chanteurs d’actu, très engagés sur la scène sociale française.
Le musicien et chanteur s’appelle François Schmitt, et il ne manque pas de collaborateurs tant pour les voix ou les textes que pour les accompagnements.
Mais… au fait, au fait! Voici une petite sélection de départ piochée sur Youtube:
#Nuitdebout
Premier 32 Mars de l’Histoire
Ça restera dans les mémoires
Fini d’aller à l’abattoir
C’est le réveil des moutons noirs
Refrain : J’irai passer la Nuit Debout
On peut toujours nous évacuer
Je veux vivre ma vie debout Lire la suite
Il y a une étude à faire sur l’usage des noms et des prénoms dans les médias mainstream ou « courant principal ». (Le courant principal est celui qui ne connaît pas les rives. Sauf dans les virages serrés, très serrés.)
Les intervenants anonymes ou lambda, ils ont un prénom, et pas de nom. Lire la suite
Quand je regarde des vidéos des manifestations actuelles en France, je suis frappé par le nombre de policiers (en uniforme), le nombre de véhicules, les hélicoptères.
Du côté des forces de l’ordre, la scénarisation des tableaux successifs est très marquée. Les petits hommes en noir avancent en groupes serrés, courent parfois par deux, celui de derrière une main sur l’épaule de l’autre qui précède, comme les aveugles de Brueghel, et toujours très entourés, au coude à coude.
Connaissent-ils la peur?
Leurs mouvements coordonnés, sans doute par ces bonshommes très affairés que l’on voit Lire la suite