Un spectre hante Recep Tayyip Erdoğan, le président turc en exercice.
C’est le Kurdistan de tous pays, turc, irakien, syrien, iranien.
Car en effet le Kurdistan n’existe que dans les rêves de quarante-cinq millions de Kurdes, répartis principalement dans ces quatre pays, et dans une large diaspora au Moyen-Orient et dans le monde. L’autocrate d’Ankara en fait son cauchemar, vous voyez le genre de ce type, sympa et soucieux d’un avenir désirable pour tous.
Recep Tayyip Erdoğan livre aux Kurdes une guerre féroce dans son propre pays, que la presse mondiale passe sous un quasi silence, et les démocraties libérales, qui n’en sont pas à une hypocrisie près, attribuent au principal parti kurde de Turquie la qualité de « terroriste » , comme elles le faisaient sans modération pour les mouvements de libération aux temps lointains de la décolonisation. À plus d’une reprise et toujours dans son obsession anti-kurde, Recep Tayyip Erdoğan n’a pas hésité à envoyer son armée en Syrie, l’Otan dont la Turquie est membre faisant patte de velours à ce phare de l’humanité.
La photo ci-dessus est floutée par mes soins et par le drapeau non officiel du Kurdistan irakien, qui à la faveur de la destruction de l’Irak, autre haut fait de l’Occident, dispose depuis quelques années d’une certaine autonomie. Le soleil à 21 branches, nous dit Wikipedia, est présent dans plusieurs drapeaux kurdes.
Un but de ce billet est aussi de vous en rappeler un autre, déposé sur Condroz belge le 8 août 2016. Il fait écho à la sinistre et manipulatoire logomachie du patron turco-turc. N’ayant pas un mot à en retirer, je vous invite à le lire ou à le relire: Turquie. Entre eux et lui, c’est une histoire d’amour