Bonjour !
Arthur Keller, ingénieur en traitement de l’information, diplômé en technique spatiale et en gestion de programmes internationaux, raisonne arc-bouté sur la théorie des systèmes complexes, celle qui a permis au rapport de Rome de 1972 d’être toujours pertinent aujourd’hui. La fin de son exposé est consacrée à ses préconisations.
Je découvre sur sa page Wikipedia qu’il est aussi l’auteur d’« une classification des imaginaires de l’avenir (imaginaires illimitiste, soutenabiliste, découpliste et effondriste) (…), un outil fondé (…) sur les données et principes issus de trois champs disciplinaires (analyse des processus biogéochimiques, dynamique des systèmes et storytelling ou mise en récit). Il a exposé cette approche en 2019, dans un épisode de la web-série documentaire [NEXT] en versions française4,5 et anglaise ».
Une considération qu’Arthur Keller partage avec au moins Aurélien Barrau, entendue cet été, est celle-ci : la décarbonation seule ne serait pas une solution du tout.
Une énergie miraculeuse, non carbonée et gratuite, ne réglerait rien si c’est pour continuer à extraire, polluer, plastifier, chimie-iser, voiture-iser, avionner, etc.
De toute façon, Arthur Keller confirme que les seuls besoins en extraction de métaux impliqués par tous les plans des États, de l’Union européenne et des Nations-Unies, sont im-pos-si-bles dans les délais affichés, si pas impossibles tout court.
L’ingénieure des mines et militante Aurore Stéphant l’expose avec la plus grande clarté dans un entretien accordé à Thinkerview. L’entretien dure 3 heures 12 (dérive de Thinkerview…) mais en moins de 30 minutes la chose est évidente et acquise. Ces plans exigent une multiplication par 3 à 17 de l’extraction actuelle, selon les métaux. Et entre la première idée d’extraire un métal sur un territoire et la première tonne extraite, il faut 15 ans.
Encore une fois: « Hauts les coeurs! »…
Guy