(En PDF)
C’est un type, il arrive tout seul.
Il n’est pas seul, il a une famille, il a des amis.
Mais dans cette histoire, il arrive tout seul.
C’est un arrivé:
il arrive.
Un arriviste, on ne sait pas. Lire la suite
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C’est un type, il arrive tout seul.
Il n’est pas seul, il a une famille, il a des amis.
Mais dans cette histoire, il arrive tout seul.
C’est un arrivé:
il arrive.
Un arriviste, on ne sait pas. Lire la suite
(Pour les pressés, le creux du propos tient dans le point 2.
J’ai commis ce lundi un billet où j’ai dit que je ne voterais pas PTB mais que je noircirais pour chacun des trois scrutins les cases de la liste PTB-go. Tout le monde n’a pas perçu la nuance, c’est bien normal. Notre temps à tous est compté.
Certaines réactions à ce billet, non qu’elles en fassent le souhait, me poussent à écrire le texte ci-dessous, qui est un appel à voter pour cette liste. J’attire donc l’attention du lecteur sur la nuance qui sépare ‘dire comment je vais voter’ et ‘appeler à voter’.)
*
La liberté d’expression est sacrée, nous sommes à peu près tous d’accord sur ce point.
La liberté d’expression n’a de sens, par définition, que si on la reconnaît à ses contradicteurs, à ses adversaires, aux amis qui se trompent, aux adversaires même de cette liberté. (Il y en a qui l’oublient, comme Manuel Valls qui, en le censurant, assure un supplément de succès à Dieudonné. Dans le cas Valls, « oubli » est façon de dire.)
Voici donc, pour ceux que je vais irriter, un petit test pour mesurer leur degré pratique d’adhésion à la liberté d’expression.
1. Voter le 25 mai. Pourquoi ? Lire la suite
D’abord, est-ce que j’irai voter ?
C’est une vraie question. Souvent, je ne votais pas. Intuitivement, je ne le sentais pas. Et factuellement, voici juste un exemple. Chaque année pendant une décennie, à New York aux Nations-Unies, un type a voté en mon nom et contre l’Irak de Saddam Hussein, un embargo sur les médicaments qui tuait des milliers d’enfants saison après saison, sans rien retirer aux soins dont pouvaient bénéficier Saddam et sa clique. Le type qui votait en mon nom à New York le savait, bien sûr, et, de façon tout aussi banale, on ne m’a jamais demandé mon avis.
Le 25 mai, je ne voterai pas pour que PTB-go me représente. Je voterai pour dire toutes mes réserves sur la représentation telle qu’elle fonctionne. Et le dire autrement qu’en restant chez moi, parce que je commence à avoir des fourmis dans les jambes avec tous ces élus qui agissent sans mandat.
Il y a en Belgique comme dans toute l’Europe, de plus en plus de gens qui vivent mal et qui redoutent le lendemain ou la fin du mois. Et parmi eux, alors que dans leur entourage proche, dans leur famille ou parmi leurs collègues quand ils en ont encore, certains choisissent l’extrême-droite, malgré cela un nombre croissant de ceux qui paient cash l’injustice, voteront pour un parti à la gauche de l’éventail électoral. Chapeau !
Le 25 mai, je ne voterai pas PTB-go. Je voterai avec ces gens-là.
Les élections, c’est comme le football. Lire la suite
Il n’y a rien de tel que serrer les lèvres, pour se protéger des tentations du rire et du sourire:
Bonjour!
Alain Supiot est juriste du travail, théoricien et historien du droit, prof à Nantes, et depuis 2012, au Collège de France, à la chaire « État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités. »
Un de ses cours de cette année est intitulé « Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres ». Sa pensée qui plonge dans l’histoire s’intéresse à la crête du mouvement présent. (Il a travaillé aux EU et en Italie et semble lire l’allemand aussi.)
J’ai commencé son avant-dernier livre, « L’esprit de Philadelphie. La justice sociale face au Marché total » , Paris, Seuil, 2010, 182 p., dont voici deux citations approximatives: Lire la suite
Le propos est certes ici franco-français – mais pourrait concerner d’autres pays dans l’hypothèse d’une montée de l’extrême-droite, et douteuse est la majuscule à « Nation ». Mais le propos est clair, sur l’essentiel: il ne faut pas craindre d’avoir un argument qui peut paraître, hors perspective, celui du Front national. C’est se censurer soi-même et laisser à l’extrême-droite le monopole de certaines réflexions, ce qui est plutôt grave, surtout pour une gauche qui se veut de gauche (de gauche.) Frédéric Lordon ne cesse de le répéter pour son compte propre. (Moi je veux contester ces thèmes, et je veux contester la monopolisation qu’en fait le Front National. (…) Le corps électoral cherche frénétiquement une différence. (…) Si la seule différence significative est portée par le Front National, alors le Front National connaîtra des succès électoraux.)
Et en effet, s’extraire du corsetage europénien à la Lordon ou quitter l’euro avec la fille Le Pen, ça n’a rien à voir.
Voici la présentation de cet entretien avec Aurélien Bernier par Les Mutins de Pangée, qui le publient: Lire la suite
Demain aura lieu l’élection d’un nouveau pensionnaire, au siège laissé vacant par Félicien Marceau à l’Académie française.
Alain Finkielkraut devait être élu « dans un fauteuil », mais il y a une polémique, résumée ici sur la page d’infos culturelles de france tv info. L’impétrant suscite quelques fortes oppositions parmi les immortels: trop à droite, trop « clivant ».
Un candidat mystère s’oppose au favori. Il se fait appeler Robert Spitzhacke (« pioche », en allemand) et parle de lui, mais sans tout dire, bien sûr, dans cette auto-présentation, sur le blog créé pour l’occasion.
Il a promis d’ôter tout demain.
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– Bonjour madame Belgique!
– Bonjour monsieur!
– …Ce n’est pas tous les jours que l’on peut parler avec madame Belgique tranquillement, sans hâte ni tension, les yeux dans les yeux dirais-je, comme au coin du feu.
– En effet, pas du tout !
– C’est donc un grand plaisir pour moi, un privilège même!
– Que je partage entièrement!
– Vous n’êtes cependant ni très accorte, ni amène, ni, comment dire? – Au vrai, vous n’êtes pas très charnelle…
– Pas du tout charnelle en effet!
– De l’ordre plutôt symbolique…
– …Ce qui vaut mieux qu’hyperbolique, ah ah ah, tout à fait !
– Peut-on dès lors dire que vous êtes un fantasme, madame Belgique, un être imaginaire, un… Lire la suite
Avec son compagnon de l’époque, en 1987.
Un jour, le couple se rend dans un salon de thé parisien. A la table d’à côté, deux vieilles dames évoquent le « nez juif » de l’homme. Deneuve ne dit rien.
Au moment de quitter l’établissement, elle s’approche des deux femmes et leur lance : « Je voulais vous dire, mesdames, son nez pourrait être juif, il m’irait très bien. En l’occurrence, il est bourbonien et je vous emmerde. »
(Anecdote rapportée par l’Agence France Presse.)