Jouons un peu.
Le titre est une phrase de Paul Jorion.
Le sujet c’est la Belgique et sa dette publique.
La vidéo n’est pas offerte par les sauces V.
Ceci n’est pas une publicité.
Ce n’est pas un exemple à suivre.
C’est la règle pourtant dans l’Union n’Européenne.
( Voici le premier jet d’une page de plus, de mon livre sur l’école qui ne verra jamais le jour… 🙂 )
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« Le principe de l’école républicaine en France n’est-il (n’était-il) pas de donner à un enfant se trouvant dans une famille dysfonctionnelle une base de raison, de culture et de créativité lui permettant de s’extraire de sa gangue native ? »
Bien sûr que non!
La fonction la plus forte et la moins affirmée de l’école est de reproduire la société. Au passage, elle enseigne, elle éduque et elle socialise, trois fonctions évidentes et les seules qui soient abondamment commentées. Sauf par certains auteurs, comme (le jésuite) Ivan Illich qui a écrit: « L’école est l’agence de publicité qui nous fait croire que nous avons besoin de la société telle qu’elle est. » Lire la suite
(Cliquer sur l’image pour mettre le compteur à jour)
Bonjour !
Nous assistons depuis fin mars au lancement d’une banque coopérative en Belgique dénommée New B, dont le site Internet est http://www.newb.coop/fr/.
75 associations, syndicats, ONG (Greenpeace, Médecins du Monde, Oxfam…), institutions culturelles (cinémas Les Grignoux) et groupes divers (les scouts, Caritas, l’Association belge des professionnels musulmans, la Ligue des familles, …) ont appuyé ce projet dès le départ, et y réunissent du capital. Leur liste est sur http://www.newb.coop/fr/aandeelhouders.aspx
Aujourd’hui, elles sont au nombre de 89.
Le but est de mettre sur pied une banque de dépôts généraliste, « citoyenne, transparente et éthique ». Les salaires ne pourront diverger de plus de 1 à 5 entre le directeur général et le salarié le moins payé. Contrairement à Triodos, qui n’offre que des comptes d’épargne, New B proposera toutes les opérations de paiement ordinaires à ses clients. Et les opérations de crédit seront orientées vers les activités locales. Lire la suite
Les « responsables » politiques et industriels veulent garder jusqu’à leurs 50 ans des centrales qui ont été construites pour 30 ans.
Où se produira le prochain accident nucléaire en Europe ?
Pas ici? Pas à Tihange? Pas à Doel? Pas à Givet? Chez les autres?
Formidable ! La roulette russe est devenue une politique.
On nous a fait cet hiver une campagne médiatique sur le risque de coupures de courant, vous avez remarqué?
Le discours subliminal – ou le but, d’après certains mauvais esprits, étant que « nous » ne pourrions vivre avec la fermeture des centrales à cuves fissurées Tihange 2 et Doel 3.
Etc.
Vous avez donné votre avis, bande d’électeurs de démocratie-représentative ? Lire la suite
Je n’ai plus rien écrit ici depuis le 31 décembre.
Mes courriers non sollicités étant les seules nouvelles de moi que reçoivent certains de mes destinataires, à partir de deux mois de silence sur ce canal, d’aucuns (d’aucuns… génie des langues humaines!) me demandent si je suis toujours là, et dans quel état. Première raison de donner signe de survie.
Pourtant, j’aurais pu sortir plus tôt de ce relatif silence. On ne peut pas dire qu’il ne s’est rien passé encore, en 2013, en événements propres à faire parler. Mais y a-t-il du neuf ou du surprenant?
La décomposition de la royauté belge, par exemple, nous met en verve, mais elle n’a pas besoin d’aide. L’affaire est entre de bonnes mains, au plus haut niveau. Lire la suite
Février 2013. Je retrouve un article ancien, du 24 avril 2006, commentant, comme par avance, l’étroitesse de la conception du mot « paix » dont témoigne le prix Nobel du même nom décerné récemment à l’Union européenne. Il y manque juste, inévitablement, un résumé des interventions militaires menées dans les années qui ont suivi ce texte, par des pays de la dite Union, OTAN oblige, paraît-il. L’Atlantique-Nord s’étend donc désormais jusqu’aux frontières du Pakistan. Deux traits majeurs caractérisent nos pays, disait Howard Zinn, niés quotidiennement par le discours officiel: la cupidité et le militarisme. Lire la suite
L’idée était de vous envoyer un morceau de mon piano. Pas un bout de bois et de métal ! Non, vous envoyer un morceau joué, c’est à dire improvisé (car je ne lis aucune partition), sur mon piano. J’en ai enregistré quatre, ce samedi 29 décembre.
Mais voilà, je ne peux pas éviter de parler de la veille, vendredi 28.
J’étais ce soir-là à la piscine du Sart-Tilman, au coeur du campus de l’université.
Un nageur en difficulté a soudain été ramené par d’autres sur le bord du bassin, ce qui m’a échappé en raison de ma myopie. Mais l’instant d’après, je percevais, en toute clarté, la course silencieuse du maître-nageur s’élançant depuis le côté opposé. Il se passait quelque chose.
La soirée a changé de cadre. Lire la suite
Mes courriers non sollicités se multiplient et celui-ci est un peu long, mais que voulez-vous.
Si vous le lisez jusqu’au bout, vous verrez et comprendrez que c’est ma peau.
Si non, euh… Ce n’est pas pour me vanter, mais je ne sais pas toujours ce que je dis. (Voir plus bas.)
Un de mes proches rétorque, à chaque fois que je mets mon coeur ou mes tripes dans la conversation: « Quand tu en auras fini avec tes platitudes… »
Il s’agit de cela, et du reste.
Quand un auteur me ravit, ma fonction critique est abolie, et c’est ça que j’aime. Philip Roth, La Tache. Ça prend parfois cinquante pages – c’est un maximum, La Fête au bouc, Mario Vargas Llosa, pour enclencher, mais quand ça enclenche, Laurent Gaudé, tous ses romans, quand ça déclenche, c’est définitif et ça roule comme l’océan jusqu’à la dernière page. Inapprochable Le silence de la mer de Vercors. Et s’il y a de la métaphore, Henri Bauchau, Oedipe sur la route, elle s’impose comme des ronds dans l’eau, par associations d’idées, de sentiments, de souvenirs…, sans que j’agisse intentionnellement. L’amour au temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez. Lire la suite
[Erratum et drame de l’ignorance, tant pour ma lettre de diffusion que pour la reproduction ci-dessous de celle de World Citizens Music: les liens ne fonctionnent pas. Vous les trouverez en ligne ici.]
Bonjour !
Gris dehors, gris dans les temps qui viennent, bleu dedans, éclairs bleus dans l’hiver.
Je transmets ici de quoi réjouir vos âmes mélomanes.
Garrett List est un merveilleux musicien américain, venu du jazz et tromboniste à l’origine, ex professeur au conservatoire de Liège, où Henri Pousseur avait eu le flair et l’intelligence de l’engager. Sa classe d’impro a vu passer en plus de trente ans la plupart des musiciens connus et non connus de la scène créative belge et d’un peu au-delà, et les concerts de fin d’année de son cours ont fait frissonner bien des épidermes, dont le mien. Lire la suite
Je fais totalement confiance à Bernadette dans ses combats. Elle est assistante sociale au CPAS de Liège.
Elle représente une espèce rare, celle des idéaux maintenus durant toute une existence contre l’acquiescement… à la banalisation de l’impuissance (vous vous souvenez?), au glacis de la normalisation (vous n’avez jamais succombé?), à l’effacement des difficultés d’autrui (il faut bien s’occuper de sa famille.) Elle se résume sobrement: « Folie ? Sans doute… Mais folie nécessaire. » Je crois qu’elle en a vu et subi assez pour épuiser trois vies, et c’est la première fois que je la vois solliciter une aide financière. Lire la suite