Cher concitoyen, ministre des finances,
C’est sans surprise que j’ai pris connaissance de l’affaire dite Panama Papers, Lire la suite
Cher concitoyen, ministre des finances,
C’est sans surprise que j’ai pris connaissance de l’affaire dite Panama Papers, Lire la suite
Panama, oh Panama.
Le Panama est une province colombienne qui a fait sécession sous l’instigation de Washington, qui entendait contrôler le futur canal du même nom.
Les USA n’en ont jamais fait d’autres, comme l’illustre cette blague latino connue du Rio Grande à la Patagonie: Vous savez pourquoi il n’y aura jamais de coup d’État aux États-Unis?
Réponse: Parce qu’il n’y aura jamais d’ambassade étasunienne à Washington. Lire la suite
Flash info. Stop.
Film réjouissant, déjà cité le 15 mars dans Condroz belge. Stop.
La peur des riches, la peur de leurs larbins: celle qu’ils éprouvent! Pas celle qu’ils inspirent. Stop.
Appel aux convergences. Lire la suite
Bonjour!
Il n’y a que des bonnes nouvelles dans ce billet.
Les métallos ont toujours été remuants et plutôt à gauche, y compris lorsque l’expression « de gauche » n’existait pas. Et les policiers et gendarmes ont toujours eu peur des manifs de métallos.
Il faut dire que la gendarmerie le mérite bien! Car elle existait déjà avant le pays lui-même, et elle a tué dans l’histoire plus d’ouvriers que de malfrats.
Or malgré une certaine déglingue du secteur, il y a encore des ouvriers, des techniciens et des employés de la métallurgie en Belgique. Ils ont des syndicats, c’est à dire trois fédérations, car la Belgique est le pays de la trinité. Lire la suite
Bonjour!
La Belgique francophone avait déjà inventé le socialisme royaliste, par peur que la Flandre ne lâche le pays, qui est un royaume. Les socialistes, parti dominant l’électorat francophone, ont estimé à haute analyse que le roi serait un garant de l’unité du pays et que protégeant la royauté, on protégerait la Wallonie. Car cette dernière, en recherche d’une reconversion, aurait à craindre d’une éventuelle perte de la contribution aux budgets nationaux d’une Flandre récemment enrichie. Alors qu’au référendum dit de la question royale, en 1951, les francophones à majorité socialiste et libérale auraient volontiers liquidé la royauté, cette dernière fut sauvée par la Flandre, à l’époque encore rurale et déjà conservatrice. Précisons qu’il s’agit ici de l’unité géographique et administrative, car pour ce qui est de l’unité des patrons et des syndicats, celle-ci est nouée depuis longtemps, s’agissant des élites syndicales plus que de la base, bien entendu. Les syndicalistes socialistes médiatisés ne cessent de pleurer pour que vive la « concertation sociale », une musique, on ne sait trop pourquoi, si douce à leurs oreilles.
Après la baisse des ventes qui a suivi la fin du communisme en Europe, le mur de Berlin tombant en novembre 1989, et la fin de la guerre froide, le marché mondial de l’armement est aujourd’hui à nouveau au plus haut. Lire la suite
Bonjour!
La vidéo ci-dessus (Youtube) est extraite d’un article de Mediapart en accès gratuit: https://www.mediapart.fr/journal/france/311215/les-voeux-de-paix-d-oceanerosemarie
Il faut soutenir Mediapart, et la façon de le faire, c’est de s’y abonner. C’est un soutien, certes, mais – vous commencez à le subodorer -, c’est avant tout une formidable source d’information indépendante, sans publicité, et sans milliardaire ni groupe industriel parmi les actionnaires. Les infos pour l’abonnement sont ici: 9 euros par mois.
9 euros par mois, c’est le prix de 4 exemplaires-papier du Monde (à condition de ne pas l’acheter le week-end), de 4 ou 5 exemplaires de Libération ou du Figaro, selon qu’on les achète en France ou en Belgique. Ces trois journaux appartiennent à des milliardaires. L’Humanité aussi, journal du parti communiste français, a eu besoin d’un milliardaire pour éviter la faillite.
Quant à la presse quotidienne belge, désolé, je n’ai pas les détails. Il est assez évident que pas un titre belge ne sort du rang des « mainstream » (« eau tiède »), et qu’aucun n’est libre de la toute-puissance des annonceurs… est un fait avéré.
Comme le disait un proverbe ouvrier du début du XXème siècle: « N’achète pas le journal, tu ramènerais un patron à la maison » .
SCHAUBLEXIT !!! #Schäublexit
pic.twitter.com/dI4TX4jEFX
— Guy Leboutte (@GuyLeboutte) 11 Juillet 2015
Post-scriptum:
Wolfgang Schäuble, né en 1942, serait à la place d’Angela Merkel (1954) s’il n’avait été compromis dans le scandale et les procès des financements illégaux de la CDU, dans les années 1990 sous le mandat du chancelier Kohl.
Il y eut, outre d’autres versements occultes, les commissions versées par un marchand d’armes, Karlheinz Schreiber: 1.000.000 de DM au trésorier de la CDU, pour le compte de Thyssen, et 100.000 DM à Schäuble.
Ce dernier a été condamné pour parjure devant la justice, et Schreiber lui a remboursé l’amende.
La CDU a dû renoncer à Wolfgang Schäuble comme successeur de Kohl à la présidence du parti, qui a été remise en 2000 à la jeune Angela Merkel, alors âgée de 46 ans.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_caisses_noires_de_la_CDU
Ben oui !
Une monarchie, l’ « archie » d’un seul, et héréditaire en plus… Au secours les neurones!
En démocratie, ça n’existe pas !
La Libre, appellation auto-proclamée, est un journal de droite et monarchiste, démocrate et libéré quand rien ne se passe, mais de droite et monarchiste dès que la contestation monte.
Le Soir est son rival socialiste-de-droite, comme sont les socialistes aujourd’hui.
En période normale ou dormante, Le Soir refuse les chroniques « trop » à gauche ou trop libertaires, que La Libre alors se fait un plaisir de publier. Le manifeste d’Une autre gauche a été publié par La Libre, Jean Bricmont, que je salue, est publié par La Libre, mon articulet contre Nicolas Hulot quand il a prétendu faire de la politique, a été publié par La Libre et négligé par Le Soir, et tant d’autres.
Mais quand la conflictualité s’éveille, La Libre redevient un média de la droite rabique.
Il va sans dire que critiquer La Libre n’est pas louer Le Soir. Le Soir a des éditorialistes d’une droite affligeante, que je ne veux même pas nommer. Et je ne parle pas de son éditorialiste en chef, qui n’est pas la pire.
La droite qui s’appelle socialiste a quelque chose de pire que la droite historique, puisqu’elle se travestit, et qu’elle a trahi.
L’expression « burn-out » a tout du langage des motoristes et des artificiers. Elle indique l’épuisement complet du carburant. La fusée ou le pétard ont fait long feu.
Voilà un premier point.
Cet anglicisme recouvre un état proche de la notion psychologique plus ancienne de « décompensation » : épuisement, perte de repères, perte même du sens de l’identité. Pendant quelques jours le burn‑outé ou la burn‑outée ne savent plus vraiment qui ils sont.
Or voici que le burn-out a cessé d’être rare ou anglophone. Abandonnons les guillemets et les italiques, car chacun connaît désormais, et dans sa langue !, un cas de burn-out ou deux, rien n’indiquant la fin prochaine de cette extension du domaine de la chute.
Comme je suis fier de parler l’idiome dans lequel je suis tombé à la naissance, ce qui ne me donne aucun droit et n’a rien à voir avec la raison d’état, qu’elle soit de Hollanboma ou de Merkeloutine, comme je suis fier que 20.000 personnes au monde parlent le routoul…
J’écris ton nom, burnoutte.
Le burnoutte.
Essayons une lecture provisoire.
Le burnoutte résulterait de deux réalités.
D’abord, il y la pression sur les travailleurs de tout niveau.
Par leur mise en concurrence, par les modes d’évaluation permanente et chiffrée, le ranking, par la modélisation des objectifs et des performances, par la normalisation des « compétences » qui exclut toute notion de savoir ou de savoir-faire (exclusion merveilleuse aussi dans le domaine des formations). Il y a tout ce processus, devenu omniprésent dans le monde du travail salarié, qu’Alain Supiot dissèque magistralement dans son livre L’esprit de Philadelphie.
Supiot nous dit que nous sommes passés du gouvernement par des lois à l’administration des choses. Les salariés de tout niveau sont traités comme des choses (et pas dans leur seule dimension de salariés !), et nous en sommes arrivés au « marché total » (d’autres parlent de la « marchandisation » de tous les aspects de la vie humaine et naturelle), dont le germe éclot d’après lui dès la campagne de Verdun. Du droit, il a une conception idéaliste et irénique (« qui croit en la paix universelle » ) qui me laisse sur ma faim, mais son analyse de l’évolution de la législation et des relations du travail me paraît tenir du scalpel autant que de l’orfèvrerie.
Deuxièmement.
Pour que les salariés en arrivent au burnoutte, qui signifie que l’effort porté contre soi-même a dépassé une limite très haute de dangerosité, il faut aussi que les enrichisseurs d’employeurs estiment ne pas pouvoir se soustraire à l’exigence qui leur est faite. Lire la suite