Proximus, l’opérateur historique de téléphonie en Belgique, a voulu profiter de la pandémie pour installer la 5G dans quelques communes du pays, que la plupart des bourgmestres concernés ont interdite. À Bruxelles, les normes régionales d’exposition aux ondes excluent cette extension de l’Internet « sans fil » (…pour l’utilisateur final). En Suisse, la construction des infrastructures nécessaires à la 5G, qui a commencé, se trouve interrompue suite à un puissant mouvement de mécontentement dans la population. On a vu çà et là des antennes 5G incendiées, surtout en Angleterre. Mais partout sur terre, la 5G progresse, tandis que dans l’espace, il est prévu de répandre 30.000 satellites en orbite basse pour connecter l’ensemble de la planète. Lire la suite
La pandémie du coronavirus COVID-19 est là, pas encore partout en Europe, pas encore en Belgique, mais elle arrive inéluctablement. Tenter d’étaler ses effets est essentiel pour permettre aux services de santé de disposer de quelque délai pour traiter les personnes qui seront gravement atteintes, et pour autant que possible éviter une congestion des hôpitaux et une panique des populations.
L’explosion de l’épidémie en Italie a été remarquable et remarquée. Une étude londonienne estime à un tiers du nombre de personnes contaminées sorties de Chine, celles qui ont échappé aux radars de l’identification. Partout des négligences ou des dysfonctionnements ordinaires et trop humains (sans doute pour une part toujours inévitables) ont promu des foyers de contagion, quand ce ne sont pas les raisons d’Etat qui ont retardé des mesures optimales ou simplement adaptées: Chine, Iran, Japon. Et attendons l’administration Trump, qui vient de promouvoir à la direction de la gestion US de la crise, encore à peine annoncée là-bas, un type qui croit plus en la bible qu’en la clinique, à la révélation qu’à l’observation, le vice-président Mike Pence.
S’agissant de la Belgique, aujourd’hui commence le salon annuel du bâtiment, « Batibouw » , Lire la suite
J’écrivais ici, le 1er août, mon billet Une heure du mat’ – C’était hier, dont les derniers mots sont « Aujourd’hui, déjà, est hier. »
Or voilà qu’à une heure dix du matin, je regarde Pluie noire, ce merveilleux film en noir et blanc d’Imamura, Shōhei Imamura (avec un ō), l’auteur de l’immortelle Ballade de Narayama, qui reçut la palme d’or à Cannes en 1983, avant que L’Anguille ne se la voie décerner à son tour en 1997.
Et à l’heure une et zéro minute de ce film Pluie noire, l’oncle de l’héroïne lit, lors d’un enterrement, un texte sacré auquel il ne croit pas, et prononce ces mots: Aujourd’hui est déjà hier. – Sursaut.
Pluie noire est un film japonais sur des gens que le souffle d’Hiroshima a bousculés, dont ils ont réchappé incertainement, peut-être indemnes, et qui, n’étant pas encore morts, poursuivent la vie ordinaire et passionnante parfois, passionnée souvent, qui est celle des humains sur Terre.
Ce film fait partie de la bibliothèque de référence de notre prochain comité, avec d’autres documents, comme ce recueil invraisemblable et si tristement véridique sur quelques victimes, entre irradiés de base et « liquidateurs » désignés volontaires, de cette autre tragédie: La Supplication – Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, par Svetlana Aleksievitch, toute récente prix Nobel de littérature.
Il faut créer un comité qui appelle à fermer la centrale nucléaire voisine tout de suite, et toutes les autres, et à réfléchir et débattre après.
Il faut de toute urgence arrêter ces machines du diable, un diable trop humain, et nous débrouiller ensuite, avant la prochaine catastrophe. Car « débattre d’abord » est la meilleure façon de ne rien décider et de laisser les agitateurs de la menace de « black-out » faire la loi. Lire la suite