Bonjour,
C’est dans le courrier des lecteurs du quotidien L’Avenir (vaste programme) du 26 décembre 2015, à la page 24 de la seule version dont la pagination n’est pas arbitraire, la version papier:
L’Occident est mort
Son culte fanatique de l’illusion matérielle l’a tué, lui et sa « civilisation », de toutes les hontes, abominations et horreurs, de toutes les stupidités et méchancetés, de toutes les régressions animales, de tous les vices sans frein.
L’âge d’or peut donc commencer. Il est en effet d’ores et déjà dans le coeur de ceux qui osent les humbles et silencieux exploits quotidiens du service désintéressé, qui en dépit des conditionnements écrasants et continus osent pratiquer en pensées, en paroles et en actes, toutes ces valeurs fondamentales plus fortes que tout, vérité, droiture, paix, amour, non-violence, qui osent ainsi s’affranchir du joug de l’ego et redonner toute la place à la grandeur de leur être réel, indestructible, au potentiel infini, qu’on l’appelle Dieu, Soi, Esprit, qu’importe.
Honneur et gloire comme jamais et très joyeux Noël à tous les courageux résistants de l’ombre ! La vraie liberté et la félicité sont au bout de leur guerre à toutes les guerres !André STREEL, Liège.
Mon cher Guy, l’Avenir n’est pas pour demain. Nous ne le verrons sans doute pas. Avec un peu de chance, nos enfants, plus sûrement nos petits-enfants… Ce qu’il y aura entre les deux? La panoplie de ce qu’annonce le premier paragraphe d’André Streel. Mais en effet, les petites graines semées par les « humbles et silencieux exploits quotidiens » des « résistants de l’ombre » germeront. L’Histoire ne nous a pas appris autre chose. J’espère me tromper sur les délais.
Jérôme Ferrari place Saint Augustin en exergue dans « Le Sermon sur la chute de Rome » : « Tu es étonné parce que le monde touche à sa fin? Étonne-toi plutôt de le voir parvenu à un âge si avancé. Le monde est comme un homme : il naît, il grandit et il meurt. (…) Dans sa vieillesse, l’homme est donc rempli de misères et le monde dans sa vieillesse est aussi rempli de calamités. (…). Le Christ te dit : le monde s’en va, le monde est vieux, le monde est déjà haletant de vétusté, mais ne crains rien : ta jeunesse se renouvellera, comme celle de l’aigle. »