Covid-19 : Marius Gilbert par Chronique de la nouvelle normalité, soir 620

Fléau d’armes, photo de Tim Avatar Bartel – Wikipedia FR

 

Bonjour !

 

Philippe Malarme tient une rubrique quotidienne depuis le premier jour de la pandémie covid-19, re-baptisée par ses soins Le Fléau. Cette chronique, qui ne manque pas d’humour à ses heures, est un pamphlet prenant pour point de vue central et quasi exclusif, les diverses atteintes aux libertés et aux règles constitutionnelles, susceptibles de mener à l’instauration d’une Nouvelle normalité, titre de ce work in progress, comme on dit en français au théâtre. Certains de ses billets peuvent paraître excessifs et unilatéraux, c’est la loi du genre. Mais on voit à d’autres l’expression d’un homme de raison. Ainsi au jour 620, soit le 22 novembre 2021, il assiste à une conférence de Marius Gilbert, qu’il résume en ces mots (mise en forme et soulignements de CB) :

 

Au soir 620 de l’année du Fléau, votre chroniqueur suit une conférence de Marius Gilbert, vice-recteur à l’Université libre de Bruxelles, ex-membre des experts qui conseillent le comité de salut public et auteur de l’essai Juste un passage au JT dont la Chronique a dit tant de bien au jour 552.

Bien qu’engoncé dans des fonctions académiques qui brident sa parole, l’homme ne mâche pas ses mots.

J’en retiendrai qu’il promeut une saine hygiène, l’aération des lieux de rencontre et le port du masque là où la promiscuité facilite par trop la diffusion du Fléau.

Homme de science, il a foi en le vaccin, qui protège des formes graves de la maladie, tout en reconnaissant qu’il n’est pas aussi efficace que souhaité. Il se pourrait que, comme pour d’autres vaccins, une troisième dose renforce sa protection, voire que des piqûres de rappel régulières soient nécessaires pour prolonger son efficacité.

Il s’oppose à la vaccination obligatoire, qui serait pour lui une erreur médicale, éthique et politique.

Erreur médicale, car notre connaissance du virus, encore très partielle, tend à montrer que même avec un taux de cent pour cent de vaccination, le virus continuerait à circuler.

Erreur éthique, car un taux de vaccination de cent pour cent impliquerait la vaccination des enfants, pour lesquels la balance entre bénéfices et effets secondaires n’est pas établie.

Erreur politique surtout, car l’obligation vaccinale braquera les sceptiques et ne fera que grossir leurs rangs, mettant en péril les campagnes de rappel. D’autant que, vu les taux élevés de vaccination déjà atteints, le gain de couverture vaccinale serait négligeable. Les antivax préféreront se poser en martyr, payant amendes et autres peines, plutôt que de se soumettre à un dictat. Et surtout, la majorité des non-vaccinés ne sont pas des antivax rabiques, mais des gens que la médecine a difficile à atteindre, suite à une politique qui favorise une médecine d’élite, centrée sur les actes médicaux de haut vol, au détriment de la médecine de proximité.

En guise de conclusion, Marius Gilbert regrette le fossé qui se creuse entre un gouvernement englué dans un mode crise, abusant de pouvoirs spéciaux qui ne se justifient plus, et des citoyens déboussolés, dont les manifestations violentes risquent de se multiplier. Il exhorte les parlementaires à se réveiller et à relancer des débats ouverts et publics, seuls à même de restaurer la confiance du peuple en ses représentants.

Merci, monsieur Gilbert, pour ce moment d’échange.

Portez-vous bien,

Philippe
La chronique de la nouvelle normalité

 

PS: la mise en ligne de cette chronique mène à un fichier PDF mis à jour quotidiennement. On peut télécharger ici la mise à jour au 24/11/2021.

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