Ce JT est bref, et pour moi, il est à ce jour un des meilleurs. C’est comme ça avec le talent: chaque jour meilleur.
La fin d’un JT, c’est la météo, et comme les lecteurs de Condroz belge commencent à le savoir, avec la Parisienne libérée, la météo est nucléaire.
Elle a mis le doigt dessus, Lire la suite
2.600 km carrés. Exactement comme le Luxembourg. Cette zone interdite créée tout de suite après la catastrophe, a un statut très particulier, avec un périmètre de sécurité, des barbelés etc. Elle constitue un objet extrêmement intéressant et même mystérieux, où vous avez les horreurs de ces décharges multiples et variées, ce musée à ciel ouvert qu’est la ville de Pripiat, un radar immense qui est une construction extraordinaire – disons comme la Tour Eiffel posée à l’horizontale -, et puis une nature luxuriante et sauvage.
On trouve cet extrait dans un intéressant entretien donné à reporterre.net par Galia Ackerman, auteure franco-russe enquêtant depuis des années sur la catastrophe de Tchernobyl et la vie dans la zone qui l’entoure. Elle vient de publier le livre « Traverser Tchernobyl » aux éditions Premier Parallèle.
Cette livraison de la Parisienne Libérée est indispensable!
Voici le sommaire : Écoute, le Jeune / le salariat raconté par le Medef / la réforme pénale et l’éternel retour de l’«antiterrorisme» / violences d’État contre les réfugiés / météo nucléaire. Lire la suite
– On entend parler d’Étienne Davignon, ces jours-ci.
– Oui. Il est vicomte.
– C’est moderne!
– En Belgique, les titres nobiliaires sont protégés par l’État.
– Yesse! Ils appellent ça une démocratie.
– Non. Deux démocraties!
– Ah oui! Selon la théorie de l’histrion Bart Le Tisserond.
– L’historien?
– Excuse-moi. L’historien Bart Le Tisserien. Dans son cas, histrion égale historien et réciproquement, comme dans toute égalité.
– Y a pas à dire, l’histoire est le lieu de tous les racontars.
– Indispensables! Quand t’es chasseur et que t’écris l’histoire des lapins et pour les lapins, les racontars sont indispensables.
– Davignon donc était l’autre jour à Radio Première, j’te dis, dans une émission qui s’appelle Le Grand Oral.
– Quelle audace!
– Tout à fait. Les journalistes ont le droit de lâcher la bride à la critique. C’est dans le titre de l’émission.
– Un titre nobiliaire.
– La Rtbf tout entière va être faite comtesse. Lire la suite
Le séisme à l’origine de l’accident nucléaire de Fukushima a eu lieu le 11 mars 2011 à 5 h 46 (temps universel, soit 6h46 pour nous, 14h46 au Japon).
160.000 personnes ont été déplacées, et 100.000 le restent aujourd’hui.
Dans sa rubrique « toujours d’actualité », Reporterre.net re-publie un entretien de 2014 avec Naoto Kan, qui était premier ministre du Japon au moment de la catastrophe.
« Il raconte comment il a pensé évacuer Tokyo, son bras de fer avec la compagnie Tepco, qui cachait l’information, les décisions qu’il a prises pour éviter le pire. » Et aujourd’hui, qu’il a « senti corps et âme le risque du nucléaire » , il déclare: « j’ai changé à 180° : je pense qu’il faut arrêter le nucléaire le plus tôt possible » .
N’oublions pas ce fondamental:
« L’accident nucléaire, on ne sait quand ni où il va se produire, mais il va se produire – je voudrais que tous les êtres humains le sachent. L’exploitation commerciale du nucléaire n’a commencé que depuis trente ans, et on a déjà connu trois accidents graves, avec Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima : cela peut arriver n’importe où et n’importe quand » .
Ce titre est une des questions grinçantes que pose ce petit livre gratuit, LIVRET D’AUTO – DÉFENSE intellectuel sur le NUCLÉAIRE à l’usage de tous et des futurs irradiés.
Seuls les imbéciles, les irresponsables et les distraits n’ont pas peur!
Article de Reporterreici, et livret téléchargeable là-bas.
On s’amuse et on devient plus intelligent en écoutant la Parisienne Libérée. C’est doux, et c’est acide. C’est du bout des doigts, avec le sourire, et c’est comme un uppercut.
Nous avons au menu de ce numéro de 7 minutes 36 secondes, « le projet d’aérodrome à Notre-Dame-des-Landes (1974), une envoyée très spéciale en direct de Calais, du numérique féerique et la météo nucléaire d’Astrid, toujours au beau fixe ! »
Comme pour tout JT, les sujets retenus dressent le baromètre citoyen de la chaîne, son sens des priorités et des responsabilités.
Et pour ceux à qui ça n’échapperait pas: on ne voit pas les mains de la Parisienne.
Elles sont aux claviers.
J’écrivais ici, le 1er août, mon billet Une heure du mat’ – C’était hier, dont les derniers mots sont « Aujourd’hui, déjà, est hier. »
Or voilà qu’à une heure dix du matin, je regarde Pluie noire, ce merveilleux film en noir et blanc d’Imamura, Shōhei Imamura (avec un ō), l’auteur de l’immortelle Ballade de Narayama, qui reçut la palme d’or à Cannes en 1983, avant que L’Anguille ne se la voie décerner à son tour en 1997.
Et à l’heure une et zéro minute de ce film Pluie noire, l’oncle de l’héroïne lit, lors d’un enterrement, un texte sacré auquel il ne croit pas, et prononce ces mots: Aujourd’hui est déjà hier. – Sursaut.
Pluie noire est un film japonais sur des gens que le souffle d’Hiroshima a bousculés, dont ils ont réchappé incertainement, peut-être indemnes, et qui, n’étant pas encore morts, poursuivent la vie ordinaire et passionnante parfois, passionnée souvent, qui est celle des humains sur Terre.
Ce film fait partie de la bibliothèque de référence de notre prochain comité, avec d’autres documents, comme ce recueil invraisemblable et si tristement véridique sur quelques victimes, entre irradiés de base et « liquidateurs » désignés volontaires, de cette autre tragédie: La Supplication – Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, par Svetlana Aleksievitch, toute récente prix Nobel de littérature.
Il faut créer un comité qui appelle à fermer la centrale nucléaire voisine tout de suite, et toutes les autres, et à réfléchir et débattre après.
Il faut de toute urgence arrêter ces machines du diable, un diable trop humain, et nous débrouiller ensuite, avant la prochaine catastrophe. Car « débattre d’abord » est la meilleure façon de ne rien décider et de laisser les agitateurs de la menace de « black-out » faire la loi. Lire la suite