Ouvrier cordiste

Source alti81.fr

Bonjour!

Un jeune homme de 21 ans est mort au travail. Son métier: ouvrier cordiste.
Ouvrier itinérant, mal payé, ayant pris en charge les frais non nuls de sa formation et de son équipement.

Ah… L’économie de concurrence libre et non faussée est une farce sinistre!
S’il en était autrement, ces travaux seraient chèrement payés et sévèrement encadrés.
La « main invisible » de la propagande est connue: elle est celle des actionnaires et du grand management. Le personnel politique en relais. La cupidité ordinaire.

L’histoire de Quentin est dans le magazine Basta: https://www.bastamag.net/Quentin-un-bon-gamin-mort-enseveli-dans-un-silo .
On peut soutenir ce journal internet indépendant!
Il est précisément ce mois-ci dans sa campagne annuelle de récolte de dons: https://www.bastamag.net/Basta-lance-sa-campagne-de-dons-et-a-besoin-de-vous-538.

Bien tristement,

Guy

Emmanuel Macron est un extrémiste

Tête typique d’extrémiste. Attention à votre apparence, car la police agit au faciès.
Tête typique d’extrémiste, interprétée par un logiciel de la police. L’analyse spectrographique, manifestée par les barres verticales, ne laisse aucun doute.

(Temps de lecture: 5 minutes)

Bonjour!

Le commentaire politique de convention dit: Macron est du centre. Lire la suite

Les travailleurs pauvres en Allemagne

Dominique Méda, sociologue et philosophe

 

Bonjour!

Vous avez remarqué que je fais du Germany bashing? Mon dossier à charge chez les bien-pensants s’alourdit donc ici, après mon dernier billet, le précédent, et quelques autres!

Je me suis toujours méfié des vertus officielles et claironnées par les pouvoirs, et dans le cas de la vertueuse Allemagne, disons celle d’Angela Merkel pour faire image, et tueuse de quoi me demande mon cerveau droit, il faut dire que la vertu est bien mal vêtue. La vertu allemande me donne bien des arguments.

Une autre raison de jeter un regard critique sur la Deutschland GmbH, comme on dit les USA Limited, et là mon cerveau droit me demande: limité en quoi, une autre raison d’ouvrir les yeux avec circonspection réside dans, outre le fait premier que nous aimons l’intelligence, ce deuxième fait qu’en ce moment la politique d’Emmanuel Macron concrétise en les épanouissant ses promesses de campagne, et ce troisième fait qu’avec quelques autres la législation allemande du marché du travail est un modèle pour Emmanuel. Vous avez demandé du Macron? Vous aurez du Merkel.

Le modèle allemand mérite un examen très sérieux. Il fige une construction européenne mortifère pour les peuples, ce qui est déjà fort clair pour les pays en difficulté, et va le devenir de plus en plus pour les autres, en priorité pour ceux qui se donneront des dirigeants plus conformes à la modernité, hein Macron, …des affaires. (**)
En attendant que les crispations Deutschland GmbH rendent impossible la continuation de l’euro et de la dite Union.

…Le sujet du jour, c’est un court extrait, de 33 secondes, du passage de la sociologue française Dominique Méda sur les ondes de France Inter:

– Le taux de pauvreté des salariés en Allemagne est de 23 %, contre 8 par exemple en France. C’est énorme, c’est tragique, et bien entendu c’est très largement « pas vu à la télé » . Rappelons que les sociologues avaient dû créer la catégorie de « travailleurs pauvres » pour désigner des gens qui, bien qu’ayant du travail à temps plein (souvent deux ou trois temps partiels) n’échappaient néanmoins pas à la pauvreté, par exemple en n’arrivant pas à un logement correct et logeant dans une voiture ou une caravane. Au début, la notion servait essentiellement, parmi les pays riches, aux États-Unis, et c’était un scandale qui ne s’ébruitait guère au-delà des murs des universités. Depuis quelques décennies, les travailleurs pauvres existent aussi dans les pays européens même riches. Je n’ai pas sous la main les résultats d’une enquête qui chiffre en Allemagne la proportion d’enfants pauvres, ne disposant pas, soit d’un repas chaud par jour, soit de deux paires de chaussures, mais je peux vous assurer que le chiffre est horrible, et que c’est à se demander à quoi sert, et à qui sert, le formidable enrichissement matériel de nos sociétés.

– L’Allemagne a-t-elle créé des emplois? Oui. Quatre millions, entre 1994 et 2014. Mais, précise Dominique: avec une masse inchangée de 58 milliards d’heures de travail par an.
Comment on fait ça? …Forcément, avec des emplois partiels.
Les employés à temps partiel échappent donc à la statistique des chômeurs, alors qu’ils sont chômeurs à temps partiel.
100 % des travailleurs à 50% de travail partiel, qui font 50 % de chômage arithmétique,  feraient 0 % de chômage dans les statistiques officielles et dans votre journal préféré. N’est-ce pas merveilleux?

À demi-vide, ce verre-là est toujours plein. Nous sommes dans la propagande.

 

 

*   *   *

Note
(**) A contrario le Portugal a rompu avec les prescriptions austéritaires de l’UE, tout en recevant un accessit de la Commission, grâce à une croissance remarquable et surtout (du point de vue des troïkards) en satisfaisant à la norme des traités sur le déficit budgétaire.
Le Portugal est dirigé par un gouvernement socialiste minoritaire, appuyé au coup par coup par une opposition de gauche en mesure de lui donner la majorité. Les communistes et le bloc de gauche, au final, pilotent le navire vers leurs objectifs prioritaires: relèvement des minima sociaux et des retraites, préservation de l’emploi public, préservation du système de santé…
Le Portugal est sans exemple dans l’Union. Et bien entendu, pas « vu à la télévision »!
Une piste pour le PTB, Paul Magnette?

Le gouvernement Michel va contrôler l’eau et le gaz des chômeurs

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Regardez-le sourire.
Souris, Michel.
Souris, fils Michel!
Ô grandiose mission!
Ô courage de tes réformes.
Répétez, les enfants: fraudeurs chômeurs, fraudeurs chômeurs, fraudeurs chômeurs. Lire la suite

Néolibéralisme: il est minuit à toute heure dans mon empire

MinuitSurUE

 

Bonjour!

 

En cette période où l’actualité donne du relief à ce qui nous vient du Royaume Qui Se Dit Encore Uni, voici un article qui offre une bonne synthèse de son sujet.
« Une idéologie à la source de nos problèmes : le néolibéralisme » est signé George Monbiot dans le quotidien The Guardian. Nous le trouvons aussi en français, traduit par Monique Plaza, sur l’excellent blog de Coralie Delaume, et ici en PDF sur Condroz belge.

Extraits:

Imaginez que  le peuple  de l’Union soviétique n’ait jamais entendu parler du communisme. Et bien pour la plupart d’entre nous, l’idéologie qui domine nos vies n’a pas de nom.

Il peut sembler étrange qu’une doctrine glorifiant le choix individuel et la liberté ait été promue avec le slogan « il n’y a pas d’alternative ». Mais, comme Hayek l’a fait remarquer lors d’une visite au Chili de Pinochet – l’une des premières nations où le programme néolibéral a été complètement appliqué – « ma préférence personnelle penche vers une dictature libérale plutôt que vers un gouvernement démocratique dénué de libéralisme »

Le néolibéralisme n’a pas été conçu comme un self-service à visée d’extorsion, mais il en est rapidement devenu un.

…la quantification universelle et la comparaison. Le résultat est que les travailleurs, les demandeurs d’emploi et les services publics de toute nature sont soumis à un ergotage procédurier, étouffant le régime d’évaluation et de surveillance, afin d’identifier les « gagnants » et de punir les « perdants ». La doctrine que Von Mises avait proposée pour nous libérer du cauchemar bureaucratique de la planification en a plutôt fabriqué un.

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Le bel avenir promis à l’eurozone et à l’UE

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Comme le disait déjà La Boétie****, ils sont en réalité tout petits! – Wergosum, d’après une photo Reuters dans latribune.fr

Bonjour!

Romaric Godin nous a livré une fois de plus un excellent article sur le site latribune.fr, sous le titre « Grèce : y a-t-il un vrai désaccord entre Paris et Berlin ?  »

On se doute que la réponse est « non ». Romaric nous explique comment Merkel aurait lâché la bride à Schäuble pour faire peur au gouvernement Tsipras, tétanisé à l’idée de quitter la zone euro. Car si le « grexit » est de longue date la préférence du bundes-ministre des finances, les aléas de l’aventure font reculer les plus prudents, dont la chancelière.

Pour rappel, à partir du moment où Tsipras, abusé, a cru que l’eurozone était prête à l’exclure des bénéfices du fétiche monétaire unioniste, à partir de ce moment, il était cuit. Il a tout accepté pour rester dans l’euro, et Angela n’avait plus qu’à faire son business as usual, faire accepter au Bundesrat l’accord imposé à Tsipras.

La chancelière aurait joué Schäuble dans sa stratégie personnelle contre la Grèce. Romaric Godin montre qu’aussi acharnés soient certains gouvernements (Finlande, Slovaquie, pays baltes) sur la ligne Schäuble, c’est l’Allemagne qu’ils suivent et si Angela Merkel impose un aménagement, personne ne proteste parmi ces héros.

Cependant la France est sortie du bois tout à la fin, au moment de la défaite de Tsipras, tentant de faire valoir qu’elle aurait une position indépendante de Berlin, voire même conflictuelle, et que ce serait la France qui aurait empêché Schäuble et sa bande d’exclure la Grèce de l’euro – alors que c’est Angela qui a fait ça. La France de Hollande-BNP-Paribas n’a en réalité pas cessé de laisser les coudées franches à Deutschland GmbH*, dans la crise grecque, et depuis plus longtemps même, et en retour la chancelière laisse Hollande et son ministre des finances Sapin faire leur numéro devant les micros. Je vous renvoie à l’article pour les détails, très instructifs, et pour la vue d’ensemble, très convaincante.

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La comédie en place permet à Hollande de prétendre « équilibrer » le rapport avec l’Allemagne, voire de s’y opposer. Lire la suite

Groogle for ever, cherchez l’erreur

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En kiosque, Trends-Tendances du 27 novembre 2014 – Photo G. L.

Bonjour!

 Faut-il être sémiologue ou spécialiste du langage des signes, doté d’un talent de traducteur de la pierre de Rosette, pour décoder cette couverture?

Tout d’un coup, la presse du capital nous dit que les gens qui travaillent « doivent travailler ». Ah! Ils doivent, les pauvres? N’ai-je pas mille fois entendu qu’ils le choisissaient, de travailler ou pas? Eh bien, la presse de l’entreprise peut le dire, qu’ils doivent travailler, et elle le dit! …Mais uniquement dans l’hypothèse où ils ne devraient plus le faire.
…Glâce à Groogle! Lire la suite