Propagande et novlangue néolibérales, sans nous ! – «L’épargne»

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Bonjour !

Il faut déconstruire le vocabulaire de la propagande.
Il faut se désolidariser de la novlangue néolibérale.

Travaux pratiques d’aujourd’hui:
«épargne» et apparentés.

Prenons-en juste deux usages actuels :
1. Il se dit dans la presse que la Banque Centrale Européenne est de plus en plus critiquée en Allemagne, parce que sa politique serait de moins en moins favorable aux « épargnants » allemands.
Ah. Lire la suite

Un docteur en informatique dans les travaux pratiques

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La scène sociale française est au chaud. Ne voulant pas trop savoir que le ventre du pays est agité, et encore moins que l’occasion du mouvement actuel n’est pas sa vraie cause mais que celle-ci est historique et pas récente, …ce ne voulant pas, les médias parlent de beaucoup d’autres choses.

Sur la photo ci-dessus, les fonctionnaires à la matraque auraient un revenu net de 1.400 euros. Leur employeur n’achète pas cher leur niveau de « motivationnel » !
Et le type au milieu de ce groupe tellement humain est docteur en informatique à Lille. Si je dis qu’il est docteur, c’est en raison de l’intérêt que portent à cette précision certains de mes contradicteurs, et parce que je cours au-devant de leur désir de savoir.
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Le bel avenir promis à l’eurozone et à l’UE

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Comme le disait déjà La Boétie****, ils sont en réalité tout petits! – Wergosum, d’après une photo Reuters dans latribune.fr

Bonjour!

Romaric Godin nous a livré une fois de plus un excellent article sur le site latribune.fr, sous le titre « Grèce : y a-t-il un vrai désaccord entre Paris et Berlin ?  »

On se doute que la réponse est « non ». Romaric nous explique comment Merkel aurait lâché la bride à Schäuble pour faire peur au gouvernement Tsipras, tétanisé à l’idée de quitter la zone euro. Car si le « grexit » est de longue date la préférence du bundes-ministre des finances, les aléas de l’aventure font reculer les plus prudents, dont la chancelière.

Pour rappel, à partir du moment où Tsipras, abusé, a cru que l’eurozone était prête à l’exclure des bénéfices du fétiche monétaire unioniste, à partir de ce moment, il était cuit. Il a tout accepté pour rester dans l’euro, et Angela n’avait plus qu’à faire son business as usual, faire accepter au Bundesrat l’accord imposé à Tsipras.

La chancelière aurait joué Schäuble dans sa stratégie personnelle contre la Grèce. Romaric Godin montre qu’aussi acharnés soient certains gouvernements (Finlande, Slovaquie, pays baltes) sur la ligne Schäuble, c’est l’Allemagne qu’ils suivent et si Angela Merkel impose un aménagement, personne ne proteste parmi ces héros.

Cependant la France est sortie du bois tout à la fin, au moment de la défaite de Tsipras, tentant de faire valoir qu’elle aurait une position indépendante de Berlin, voire même conflictuelle, et que ce serait la France qui aurait empêché Schäuble et sa bande d’exclure la Grèce de l’euro – alors que c’est Angela qui a fait ça. La France de Hollande-BNP-Paribas n’a en réalité pas cessé de laisser les coudées franches à Deutschland GmbH*, dans la crise grecque, et depuis plus longtemps même, et en retour la chancelière laisse Hollande et son ministre des finances Sapin faire leur numéro devant les micros. Je vous renvoie à l’article pour les détails, très instructifs, et pour la vue d’ensemble, très convaincante.

*

La comédie en place permet à Hollande de prétendre « équilibrer » le rapport avec l’Allemagne, voire de s’y opposer. Lire la suite

Jacques Généreux: « Il faut violer les traités européens »

 (Émission Mediapart)
(Émission Mediapart)

http://www.dailymotion.com/video/x28h4z8_jacques-genereux-parti-de-gauche-il-faut-violer-les-traites-europeens_news&start=1345 (minute 22:30)

Bonjour,

Jacques Généreux (1) a prononcé cette phrase résolue en octobre 2014. Il n’a pas attendu le drame grec pour réfléchir.
C’est un plan crédible de réforme démocratique de l’Union européenne et de la zone euro, engoncées dans des traités irréformables et corsetées par une règle de l’unanimité. L’idée en est de créer une crise majeure, qui obligera à débattre des impasses de l’UE et de la BCE.
Jacques Généreux ne veut pas abattre l’Europe des institutions, il veut la réformer. Lire la suite

À chaud

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Internet. Le genre d’images que suscite l’action des (ir)responsables de l’UE

Bonjour!

Wolfgang Schäuble a raté ses tentatives réitérées de pousser la Grèce à la sortie. C’est une victoire du mythe de l’euro dans l’opinion grecque. – Et aussi du recul devant un inconnu redoutable, malgré l’exemple trop peu diffusé de l’Islande.

Tout le reste est sinistre. Est-ce que la scène grecque va encore nous surprendre? Elle a fait des choses extraordinaires et totalement imprévues.

Eric Toussaint pense que le gouvernement Tsipras aurait dû menacer de suspendre le paiement de la dette unilatéralement. Mais il n’y avait pas de soldats pour cette campagne-là. D’accord avec lui qu’ « une restructuration conditionnée par des mesures néo-libérales est un mauvais accord. »

L’UE écoeure même les fonctionnaires européens, dit Le Monde.

Je pense comme d’autres que l’Union commence sa chute. Le roi est nu. L’Union Européenne n’est pas le culte de la paix. Sa désUnion a commencé, et la propagande de guerre de la Bild Zeitung et consorts ne la sauvera pas.

Par ailleurs, le monde, même stupéfait, ne s’arrête pas de tourner.

L’Espagne vote en novembre.

La bulle de la finance globalisée, de cinq fois le PIB mondial, ne peut qu’exploser prochainement. Dans les quatre ans, selon Gaël Giraud. De cela aussi, les intégristes du marché qui gouvernent l’UE ont peur. Ils ont craint que la Grèce ne soit le premier domino, et la peur a nourri leur haine de gens qui n’ont jamais prévu de s’entendre dire non.

Prosit !

Guy

Post scriptum
L’image ci-dessus est plus un symptôme qu’une vérité.
L’UE, soi-disant garante de la paix sur notre continent, nourrit ce genre de productions.
C’est la guerre par d’autres moyens, et c’est terrible.
En faire une opposition entre nations est une confusion et une arnaque. Il y a des « fascistes en col blanc », les économistes ultra-libéraux et leurs maîtres, dans tous les pays!
Une UE qui a la responsabilité de construire pour la paix, le prétend et s’en vante, ne devrait pas donner le flanc à ces critiques. Et encore moins sous cette forme-là. Sa faillite commence.

SCHÄUBLEXIT !!!

Post-scriptum:
Wolfgang Schäuble, né en 1942, serait à la place d’Angela Merkel (1954) s’il n’avait été compromis dans le scandale et les procès des financements illégaux de la CDU, dans les années 1990 sous le mandat du chancelier Kohl.
Il y eut, outre d’autres versements occultes, les commissions versées par un marchand d’armes, Karlheinz Schreiber: 1.000.000 de DM au trésorier de la CDU, pour le compte de Thyssen, et 100.000 DM à Schäuble.
Ce dernier a été condamné pour parjure devant la justice, et Schreiber lui a remboursé l’amende.
La CDU a dû renoncer à Wolfgang Schäuble comme successeur de Kohl à la présidence du parti, qui a été remise en 2000 à la jeune Angela Merkel, alors âgée de 46 ans.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_caisses_noires_de_la_CDU

latribune.fr , excellent sur la Grèce et les questions connexes

alexis-tsipras-par-Yannis_BEHRAKIS
latribune.fr, photo de Yannis BERHAKIS

Bonjour!

latribune.fr est une des meilleures sources d’information sur la Grèce et les questions connexes, oui, grâce à son journaliste Romaric Godin qui, en tant qu’ancien correspondant à Francfort, ne rate rien dans la presse de langue allemande.

La faillite de la banque autrichienne Hypo Alpe Adria avait déjà mis en péril tout le secteur hypothécaire allemand, qui pèse 400 milliards, pour une misérable participation de 2 ou 300 millions à son capital mettant en danger une petite banque hypothécaire de Düsseldorf au bilan d’une dizaine de milliards. La Bundesbank était intervenue massivement à toute vitesse, en recommandant « Circulez, il n’y a rien à voir », et la presse a bien fait le boulot ou plutôt le non-boulot. François Leclerc avait pu dire que « les banques européennes sont sous perfusion », un constat à ne pas oublier!
Les effets de cette faillite se poursuivent:
http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-pendant-ce-temps-l-autriche-restructure-sa-dette-491019.html
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150311trib06be01e69/l-autriche-menacee-du-defaut-d-un-de-ses-lander.html

Le tout dans une Autriche qui… Lire la suite

Quel optimisme après la victoire du « non » en Grèce ?

SolutionMoreGreekDebt
International Herald Tribune, avec l’autorisation de © Chappatte, www.globecartoon.com

Bonjour !

 

La Grèce n’est certainement pas sortie de graves difficultés.

Mais le résultat de ce référendum va contribuer à la montée de la contestation dans l’Union européenne, une perspective qui a très certainement fondé l’engagement pour le « oui » d’une série de personnalités européennes, lesquelles se révèlent avoir raté une grande occasion de se taire. Bravo!
La contestation est en marche, et elle paraît aussi inévitable que nécessaire.

Avec ça, une course de fait est engagée entre deux camps.
Il y a la contestation crispée sur les fondamentaux du conservatisme et les fausses évidences du bon sens, qui se prétend anti-système mais en cas de succès mènera inévitablement à un accord avec le grand capital, pour qui « à droite rien n’a jamais été trop à droite« , rappelle Frédéric Lordon. Le FN français en est un représentant éminent, qui se félicite de la victoire du « non » grec.
Et il y a une contestation à visée égalitariste, qui récuse l’inégalité et la domination de l’économie et de la finance, et une fois au pouvoir pourrait trouver légitime d’exproprier les « un pour-cent ». Ceux-ci le savent et tiennent fermement les rênes de leurs journaux! Lire la suite

GR – 5 ! Juncker, Sakellaridis, Stiglitz, Krugman

A protester holds a sign reading "No" in Greek and French during a rally in support of Greece in Paris on June 28, 2015. Greece weighed drastic banking restrictions to stave off a financial collapse as anxious Greeks emptied cash machines amid fears that banks will be closed this week. AFP PHOTO / LOIC VENANCE
Paris, 28 juin 2015. AFP PHOTO / LOIC VENANCE

Bonjour!

Nous sommes dans une semaine grecque, à n’en pas douter, et un moment historique.

1. Juncker

Le Nouvel Obs écrit que Jean-Claude Juncker « peine à masquer sa désillusion » .
C’est bizarre, moi je suppose de la comédie.
Que notre commissaire en chef marque le coup, c’est sûr, et qu’il « peine à masquer », d’accord, mais il veut masquer quoi?
J’entends du paternalisme.
Des notions de morale sont énoncées.
Le grand mot d’Angela Merkel est brandi, le « travail ». (Ailleurs dans de nombreuses interviews, il parle de « jeu », comme Donald Tusk et d’autres.) « Ayant beaucoup travaillé », Juncker dit se sentir « trahi ».
Il le dit.

Il énonçait il y a quelques semaines qu’ « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » Il l’a dit. Et ça n’est pas près de quitter sa biographie. Une des phrases qui précédaient cet aveu historique, c’était: « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités. »

Ici, en son for intérieur, il fait de son mieux pour « communiquer » un texte soigneusement revu par ses assistants aux dents longues et aux lourds diplômes.
Mais là n’est pas le problème.
Le problème, c’est que ce type est au service de l’Allemagne de Merkel et des banques de partout, et que comme premier ministre il a organisé une évasion fiscale au détriment des pays voisins, au profit de son grand-duché natal et des multinationales impériales. Les gouvernants des pays spoliés, dont le mien, ne lui en veulent pas, et laissent courir.
Je n’appellerais pas ça une union européenne.
Lui, et eux, si. Lire la suite