Jean Renoir faisait chanter:
« les escaliers de la Butte
sont durs aux miséreux » ,
et aujourd’hui, la période me paraît bien dure …aux voeux.
Je n’arrive pas à livrer des voeux publics et généraux pour 2018.
Je reste à l’arrêt face à la réflexion, certes franco-française, de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013 pour son roman Au revoir là-haut. Il adresse, dans l’émission Boomerang de France-Inter, ses voeux pour 2018 …aux riches:
La perfection du capitalisme tient en une phrase:
« Près d’un tiers de la croissance mondiale est captée par le 1 % le plus riche. »
Oui. À quoi sert le capitalisme? À ça!
La parution, jeudi 14 décembre, du premier rapport sur les inégalités mondiales, fruit du travail d’une centaine d’économistes de tous pays, réunis au sein de la World Wealth and Income Database (WID.world), jette une lumière crue sur l’un des thèmes socio-économiques et politiques majeurs de ce début de siècle. (…) Le phénomène, s’il est désormais bien documenté dans les pays développés, l’est assez peu dans les émergents. Certains d’entre eux ont été incontestablement les grands gagnants de deux décennies d’ouverture des marchés. Mais on sait peu de chose des écarts de revenus et de patrimoine de leurs populations. Le mérite du travail présenté aujourd’hui est de s’atteler à cette tâche. Pour l’instant, les seules informations dont on disposait étaient les enquêtes déclaratives auprès des ménages menées par les grandes institutions comme la Banque mondiale, les Nations unies (ONU) ou l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le travail de fourmi des chercheurs du WID, coordonné par Facundo Alvaredo, Lucas Chancel, Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman, a consisté à compléter ces informations avec celles du fisc et avec les comptabilités nationales, ce qui n’avait jamais été fait auparavant.
A côté de ses neufs véhicules à moteur (six voitures, un bateau, une moto et un scooter électrique), Nicolas Hulot quant à lui a déclaré une maison de plus de 300 mètres carrés en Corse estimée à plus d’un million d’euros, ainsi que plusieurs autres biens immobiliers en Côte d’Armor et en Savoie dont il est co-propriétaire, d’une valeur totale de 1,9 million. A cela s’ajoute sa société Eole, qui encaisse ses droits d’auteurs et les royalties des produits dérivés Ushuaïa et dont la valeur est estimée à 3,1 millions d’euros, tandis que le total de ses contrats d’assurance vie, instruments financiers, comptes courants et produits d’épargne atteint environ 1,17 million d’euros.
Comédiennes de théâtre et de cinéma, elles décrivent dans un texte les harcèlements et même les viols qu’elles ont subis de la part de collègues et de patrons.
C’est jusqu’au 5 novembre inclus.
Il est possible de manifester par écrit son opposition au nucléaire en répondant à une consultation organisée, discrètement faut-il l’ajouter, par le gouvernement fédéral.
Ce ne sera pas la dernière fois, mais c’est un tour de chauffe! Un vent se lève, couve le feu du refus, et le vent, pour le meilleur comme pour le pire, est le meilleur allié des feux.
L’association Fin du Nucléaire nous dit:
Pacte énergétique : consultation fantaisiste sur un pacte inexistant
Le « Pacte énergétique », un plan pour le futur de l’énergie en Belgique jusqu’en 2050, avait été promis pour fin 2015 par la Ministre de l’énergie Marie-Christine Marghem et le gouvernement Michel. Aujourd’hui, la Ministre met en œuvre une consultation publique : « en remplissant le questionnaire en ligne vous pourrez nous faire part de votre avis sur la vision, le cadre, les mesures et les objectifs proposés. » lit-on sur le site de la consultation.
En fait de plan, rien n’existe, tout au plus un document non public de 42 pages seulement qui, de l’avis de ceux qui ont pu le consulter, est sans utilité, n’étant qu’un catalogue d’intentions vagues et non chiffrées. Sur la question cruciale de la sortie du nucléaire, il laisse la porte ouverte à une nouvelle prolongation des réacteurs en 2025.
Selon Bouli Lanners, très engagé dans Fin du nucléaire, c’est « Deux ans pour ne rien foutre »: Lire la suite
(…) on voudrait au moins rappeler le contresens princeps qui vicie immanquablement toute l’argumentation « par l’entreprise ». Contrairement à ce que suggère le sens commun éditorialiste, ce qui est bon « pour l’entreprise » n’est pas bon ipso facto pour l’économie tout entière. On appelle d’ailleurs « sophisme de composition » cette erreur intellectuelle qui consiste à étendre à la macroéconomie des énoncés valides pour la microéconomie, comme si la première n’était que l’extension « à l’identique » et à plus grande échelle de la seconde. En fait il n’en est rien, et il suffit pour s’en rendre compte d’imaginer la généralisation de ce rêve patronal — donc microéconomique — par excellence : le salaire zéro.
Sans doute faut-il solliciter rudement l’imagination pour se figurer des salariés travaillant effectivement quoique renonçant à tout salaire. Mais l’expérience de pensée a précisément cette vertu de permettre la démonstration par l’absurde. La composition des zéro-salaires microéconomiques produisant zéro revenu disponible à l’échelle macroéconomique, il n’y a plus aucune demande solvable des ménages adressée aux entreprises… Problème de coordination typique, où chaque entreprise désirerait en fait se réserver le privilège du salaire zéro en laissant à toutes les autres le soin de contribuer à former de la demande solvable. L’inconvénient étant bien sûr que, chaque entreprise faisant par devers soi le même raisonnement, toutes se défaussent et, par-là même, produisent collectivement leur impasse. Où l’on découvre que la macroéconomie n’est pas simplement de la microéconomie augmentée.
Les dirigeants de la centrale de Tihange, je ne veux pas les voir, mais mon frangin Francis, et Bouli Lanners, y sont allés, les voir, suite à la chaîne humaine qui a mis en juin 50.000 personnes dans les rues pour la fermeture de Tihange 2 et Doel 3, entre Tihange, Huy, Liège, Maastricht et Aix-la-Chapelle.
Un responsable allemand de l’organisation de cette manif était là aussi.
Engie Electrabel… Tihange… Ces cols blancs technozekniks, mercenaires du conformisme militaro-financio-productiviste, ils… Lire la suite