Se maquiller pour déjouer les systèmes de reconnaissance faciale

Un projet Cvdazzle, non reconnaissable par la plupart des détecteurs de visage actuels

C’est dans L’Expansion.
Grigory Bakunov, employé chez Yandex, le Google russophone, renonçait en 2017 à commercialiser son algorithme créant et testant …des maquillages. Il pensait à « protéger la vie privée », mais comme cela pourrait servir à déjouer les services de police, il ne le met pas à la portée du grand public.
Il s’avère en effet que des peintures appropriées sur le visage, avec éventuellement des éléments de coiffure adaptés, peuvent empêcher la reconnaissance faciale par un système d’intelligence artificielle.

D’autres travaillent au même objet. Celles et ceux de Cvdazzle annoncent la présentation d’une « boîte à outils reconnaissance faciale » en logiciel libre. Ils expliquent qu’une des ruses principales est d’empêcher le programme de repérer deux yeux. Soit on en cache un. Soit on applique une tache quelque part sur le visage, qui serait candidate à être reconnue comme oeil, et trois yeux, « ça le fait pas ». Au suivant.


Notez une chose.
La police ne vous identifiera pas, mais tout le monde vous remarquera.

Sophie a aujourd’hui cinquante ans, comme Mai 68

 

Pour Sophie, contractuelle depuis près de vingt ans dans l’Éducation nationale payée au Smic, ça ne fait aucun doute : « Macron veut nous faire la peau. Il s’attaque à tout le monde, les étudiants, les cheminots, les fonctionnaires, les retraités, les chômeurs, pendant que le CAC 40 engrange encore plus de bénéfices. » Elle ajoute : « Je vais avoir 50 ans le 25 mars. Je suis née trois jours après le début de Mai 68. J’espère que le mouvement va prendre. Il le faut absolument. »

Mediapart 23 mars 2018, reportage à la manifestation de la veille contre la réforme de la Sncf et la dégradation des services publics.

 

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Note: le mouvement français dit « mai 68 » a en effet commencé le 22 mars, mais uniquement pour sa moitié étudiante. Cet événement a aussi été un vaste mouvement ouvrier et salarié, un des plus massifs du XXème siècle. Qui en parle?

Alain Finkielkraut, pauvre Blanc de la culture selon Pierre Bourdieu

Pierre Bourdieu

« Le problème que je pose en permanence est celui de savoir comment faire entrer dans le débat public cette communauté de savants qui a des choses à dire sur la question arabe, sur les banlieues, le foulard islamique… Car qui parle dans les médias ? Ce sont des sous-philosophes qui ont pour toute compétence de vagues lectures, de vagues textes, des gens comme Alain Finkielkraut. J’appelle ça les pauvres Blancs de la culture. Ce sont des demi-savants pas très cultivés qui se font les défenseurs d’une culture qu’ils n’ont pas, pour marquer la différence d’avec ceux qui l’ont encore moins qu’eux. »
(Entretien dans L’Hebdo, 14 novembre 1991) » Lire la suite

Jean-Pierre, 42 ans – L’hypocrisie sinistre de l’aide sociale en Belgique

D’après une photo de Revelli Beaumont, Sipa

 

Bonjour!

 

L’État social belge dit ne laisser personne au bord du chemin. Tout résident sur le territoire a droit à une aide inconditionnelle pour sa subsistance, s’il échappe à toute autre allocation.
Typiquement, l’époque a voulu renommer l’ancienne assistance publique en aide sociale, et le minimum de moyens d’existence, ou minimex, est devenu un revenu ‘d’insertion’. Changer le nom est devenu un poncif de l’action managériale, publique comme privée. Un mantra. Vous connaissez le nom de votre distributeur d’électricité?
Ici, le petit problème est que les personnes sans domicile échappent à ce minimum absolu. Vous comprenez, si elles n’ont pas de domicile, comment établir leur dossier, où les contacter, où leur remettre quelques picaillons? L’obstacle est insurmontable pour l’administration et la puissance publique 2.0 du marché total du XXIème siècle.
Il s’agit bien de puissance… L’État social ne laisse personne sur le bord de la route – sauf ceux qui n’ont pas de domicile. C’est aussi grotesque qu’irréel. Je crois rêver.

Mais je suis bien éveillé.
Nous sommes samedi. On sonne à ma porte vers quatorze heures.
Un homme me demande un peu d’argent « pour son pétrole ». Lire la suite

Rojava, le fédéralisme démocratique, « véritable ovni politique » …au monde

Bonjour!

 

Voici un excellent documentaire: Rojava, une utopie au cœur du chaos syrien, un film de Chris Den Hond et Mireille Court (45 minutes, juillet 2017.) De nombreuses personnes engagées dans le processus sont entendues dans ce reportage. On y perçoit la densité populaire du mouvement, et le pouvoir qu’a eu ce nouveau cours de faire émerger des personnalités improbables ailleurs.

Le reportage montre une critique en actes de l’État-nation. La preuve en est faite dans cette partie du monde: il n’y a pas d’État-nation sans discrimination des minorités. Plutôt que de multiplier les ectoplasmes législatifs pour tenter de corriger cette dérive quasi intrinsèque de la nation, pourquoi ne pas fonder l’État, dès le départ, sur la reconnaissance de la diversité des populations, particulièrement forte dans cette région du monde?

Le Rojava, ou « Fédération démocratique de la Syrie du Nord », Lire la suite

Fête à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

 

 

Bonjour !

Vous savez que l’équipe Macron a jugé bon de se séparer de ce dossier pourri du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le projet est abandonné.

Voici la vidéo que Reporterre a consacrée à la fête des opposants.
« Enjoy! », comme dit Jacques.

Guy

Voeux pour 2018 – Exercice de transposition

Pierre Lemaitre © Maxppp / Alejandro García/(EPA) EFE/Newscom

 

Bonjour!

Jean Renoir faisait chanter:
« les escaliers de la Butte
sont durs aux miséreux
 » ,
et aujourd’hui, la période me paraît bien dure …aux voeux.
Je n’arrive pas à livrer des voeux publics et généraux pour 2018.

Je reste à l’arrêt face à la réflexion, certes franco-française, de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013 pour son roman Au revoir là-haut. Il adresse, dans l’émission Boomerang de France-Inter, ses voeux pour 2018 …aux riches:

 

Cela se transpose-t-il en Belgique ou ailleurs?