Au Cap Cod comme ailleurs, l’illimitation

Bonjour!

C’est un article du Boston* Globe, sous-titré « Ils peuvent vous voir traverser ces ponts » .
Le Cap Cod, lieu légendaire de vacances dans le Massachusetts dont Boston est la capitale, reçoit huit millions de visiteurs chaque été (Rome : quatre millions.) Les polices locale et fédérale filment et enregistrent chaque numéro de plaque des véhicules entrant et sortant du lieu par deux ponts.

Elles ont accumulé à ce jour plus de 100 millions de fiches, dans le cadre d’un plan général au nombre « non divulgué » de caméras. Comme toujours, ce fichage généralisé a pour argument le contrôle d’une minorité de criminels.

En vérité, on le fait parce qu’on a les moyens de le faire. Lire la suite

1933: Citroen, le bordel capitaliste, dit par Jacques Prévert

André Citroën perdit des millions au casino et licencia tous les ouvriers des quais de Javel (là où se situait sa plus grosse entreprise)        (histoiresordinaires.fr)

On avait vu en 1925 une publicité lumineuse pour Citroën prendre toute la hauteur de la tour Eiffel. Elle est évoquée dans le texte. Les millions joués aux casinos aussi. Les réductions de salaire de même. Lire la suite

En réalité, le pacte sur les migrations de l’ONU a déjà été édulcoré à la demande de la Belgique

Et en hiver? Photo ©Joakeem Carmans pour Le Soir - Parc Saint-Maximilien
L’hiver existe aussi… – Bruxelles, parc Saint-Maximilien, photo ©Joakeem Carmans pour Le Soir

 

Bonjour!

La Belgique, parfois avec d’autres pays, a déjà contribué à une édulcoration significative du projet de pacte sur les migrations de l’Onu:
– le principe de régularisation collective a été écarté
– le principe de décriminalisation de l’immigration irrégulière a été écarté
– la notion de regroupement familial a été affaiblie
– la détention de mineurs reste autorisée. Lire la suite

Liège mendi-Cité. Que fait la police? Elle travaille

Photo non autorisée. Je n’ai même pas essayé.

 

 

Liège, samedi 11 août, 21h50.
Je rentre vers ma voiture garée en Féronstrée. Devant l’Innovation, place Saint-Lambert, un jeune homme me demande de l’argent « pour manger ». Avec le sourire, je fais une plaisanterie incertaine:
– Pour manger? Mais vous êtes gros!
Il se montre des deux mains, il est mince, assez maigre en fait.
– Je ne suis pas gros…
– Oui, mais bien plus gros que lorsque vous étiez enfant.
Il est calme, propre, avec une certaine douceur. Je lui donne cinquante centimes.
– Vous allez manger quoi?
– Une durum.
– Ah. …Et vous allez la manger où, votre durum?
– Dans le Carré. Lire la suite

Si je dors la nuit, je meurs

Photo de remplacement (San Francisco 2012, G. L.) La photo liégeoise récente a été perdue dans un accident d’ordiphone

 

Bonjour!

Les SDF ne sont pas fous. Ils savent que la nuit, même s’ils n’ont rien à redouter des « éléments », comme en ce moment, les plus grands risques qu’ils courent sont les humains et la société. Aussi en voit-on dormir à midi, comme sur ma photo. Lire la suite

Jean-Pierre, 42 ans – L’hypocrisie sinistre de l’aide sociale en Belgique

D’après une photo de Revelli Beaumont, Sipa

 

Bonjour!

 

L’État social belge dit ne laisser personne au bord du chemin. Tout résident sur le territoire a droit à une aide inconditionnelle pour sa subsistance, s’il échappe à toute autre allocation.
Typiquement, l’époque a voulu renommer l’ancienne assistance publique en aide sociale, et le minimum de moyens d’existence, ou minimex, est devenu un revenu ‘d’insertion’. Changer le nom est devenu un poncif de l’action managériale, publique comme privée. Un mantra. Vous connaissez le nom de votre distributeur d’électricité?
Ici, le petit problème est que les personnes sans domicile échappent à ce minimum absolu. Vous comprenez, si elles n’ont pas de domicile, comment établir leur dossier, où les contacter, où leur remettre quelques picaillons? L’obstacle est insurmontable pour l’administration et la puissance publique 2.0 du marché total du XXIème siècle.
Il s’agit bien de puissance… L’État social ne laisse personne sur le bord de la route – sauf ceux qui n’ont pas de domicile. C’est aussi grotesque qu’irréel. Je crois rêver.

Mais je suis bien éveillé.
Nous sommes samedi. On sonne à ma porte vers quatorze heures.
Un homme me demande un peu d’argent « pour son pétrole ». Lire la suite