Mare nostro che non sei nei cieli e abbracci i confini dell’isola e del mondo,sia benedetto il tuo sale,
sia benedetto il tuo fondale.
Accogli le gremite imbarcazioni
senza una strada sopra le tue onde,
i pescatori usciti nella notte,
le loro reti tra le tue creature,
che tornano al mattino con la pesca
dei naufraghi salvati.
Mare nostro che non sei nei cieli,
all’alba sei colore del frumento,
al tramonto dell’uva di vendemmia,
ti abbiamo seminato di annegati
più di qualunque età delle tempeste.
Mare nostro che non sei nei cieli
tu sei più giusto della terraferma,
pure quando sollevi onde a muraglia
poi le abbassi a tappeto.
Custodisci le vite, le visite cadute
come foglie sul viale,
fai da autunno per loro,
da carezza, da abbraccio e bacio in fronte
di madre e padre prima di partire.
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Notre mer qui n’es pas aux cieux et embrasses les frontières de l’île et du monde,que ton sel soit béni,
que ton fond soit béni.
Accueille les embarcations bondées
sans aucune route sur tes vagues,
les pêcheurs sortis dans la nuit,
leurs filets parmi tes créatures,
qui rentrent au matin avec leur pêche
de naufragés sauvés.
Notre mer qui n’es pas aux cieux
à l’aube tu es couleur de blé,
au couchant du raisin des vendanges,
nous t’avons semée de noyés
plus que n’importe quel âge des tempêtes.
Notre mer qui n’es pas aux cieux
tu es plus juste que la terre ferme,
même quand tu soulèves des murs de vagues
puis les abats en tapis.
Préserve les vies, les visites tombées
comme des feuilles sur l’allée,
sois-leur un automne,
une caresse, une embrassade et un baiser sur le front,
de père et mère avant de partir. |