La folie guerrière.
Je suis allé voir la notice Wikipedia des missiles M51 équipant les sous-marins nucléaires français:
Le M51 est un missile à trois étages, d’une hauteur de 12 mètres, d’une masse totale supérieure à 50 tonnes (54 maximum) qui a été conçu afin de pouvoir être lancé depuis un sous-marin en plongée. Éjecté par un système de chasse à poudre, le missile jaillit de l’eau puis allume son moteur à quelques dizaines de mètres de la surface.
Ses étages sont dotés de propulseurs équipés de tuyères à butées flexibles, développant 180 tonnes de poussée, ce qui lui permet d’atteindre la vitesse de Mach 15 (19 000 km/h).
J’avais des amis palestiniens ou libanais membres ou proches du FPLP au milieu des années 1970 à Liège. L’un étudiait l’histoire, les autres la médecine, et entre la guerre au Vietnam et la violence en Palestine, nous avions face à eux l’air de ce que nous étions : des militants de papier. Il faut dire aussi que certains d’entre eux n’étaient là que de futurs notables en formation.
Le FPLP palestinien, Front de Libération de la Palestine, marxiste, a publié un communiqué ce 25 janvier : Lire la suite
Le Donald a voulu provoquer la libération des « otages » détenus par le Hamas avant son investiture comme président.
Je mets otages entre guillemets parce qu’une partie de ces détenus sont des militaires, et donc des prisonniers de guerre, non des otages. Par ailleurs certains colons sont armés par l’État israélien, et donc leur statut de civils est problématique. Trump ici veut se montrer disruptif dès avant le 20 janvier, telles sont bien sa marque et le ressort de son imprévisibilté.
Cet acte du futur président est « déroutant » comme le dit Sylvain Cypel, souvent lu par Condroz belge, mais à ce jour non encore référencé.
Un de ses plus remarquables entretiens a été donné à Mediapart, facilement trouvé sur Youtube en y faisant la recherche <Cypel Mediapart>.
Quelle est donc la cohérence de cet événement inattendu?
On sait que la future administration Trump a collaboré aux négociations pour un cessez-le-feu à Gaza, et imposé ses conditions.
Netanyahou a dû accepter la mesure de libération tant attendue par la population israélienne, et dont tout a indiqué qu’elle était la cadette de ses soucis, en échange de « cadeaux » mirifiques.
Mais quels « cadeaux »? Sylvain Cypel livre son point de vue et sa connaissance des États-Unis comme de la Palestine:
ce sera « open bar » en Cisjordanie pour Israël,
guerre ouverte contre les mandats d’arrêt émis par la CPI,
annulation des sanctions US prises sous Biden contre les colons « violents » (car il y en a de doux),
… et droit pour Israël de rompre le cessez-le-feu s’il le « juge nécessaire » .
Soirée organisée par les Veillées pour la Palestine, qui se rassemblent depuis plus d’un an chaque mercredi et chaque samedi à 18 heures (jusqu’à environ 19 heures) devant la gare des Guillemins à Liège. Lire la suite
Dans son dernier livre, Jacques Généreux – qui porte bien son nom -, ancien économiste de référence de La France Insoumise, professeur à Science Po Paris, déploie comme à son habitude une réflexion puisant dans de nombreuses disciplines comme les sciences cognitives et la psychologie sociale.
Le titre capitalisme punitif est emprunté à un article de Mediapart signé Mickaël Correia. (1) Formidable et définitif, merci Mickaël.
…Condroz belge adopte ! Et rappelle que le langage appartient à tous. Emprunter une formule à autrui ne lui coûte rien, et enrichit le monde : …il faut « juste » reconnaître ces dettes-là, en permanence.
La non-pensée de droite, répandue jusque sous des étiquettes « gauche », se plaît à incriminer les écologistes de toutes tendances comme des empêcheurs de consommer en rond. Lire la suite
Je crois que Kamala entretient une santé olympique en riant. Cela n’engage que moi, mais l’on sait qu’un enfant rit en moyenne pas mal de fois plus souvent, chaque jour, qu’un adulte, et moi je répète de temps en temps que nous disposons tous d’une médecine puissante, inépuisable et gratuite, que j’exerce aussi: le rire. Les médecins ont fini par s’en apercevoir et ouvrent des « cliniques du rire ».
Une critique que je fais à cet article, c’est le rire que, reprenant quelques grands auteurs, il appelle ordinaire, Lire la suite
Le 19 juin, la revue médicale The Lancet a publié avec quelque discrétion une contribution intitulée « Compter les morts à Gaza : difficile mais essentiel » (1), qui a néanmoins circulé dans de nombreux médias. Les trois auteurs sont Rasha Khatib et Salim Yusuf, qui déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt, et Martin McKee, membre du comité de rédaction de l’Israel Journal of Health Policy Research et du comité consultatif international de l’institut national israélien dont relève cette revue.
Le seul organisme qui compte les morts gazaouites dans cette triste histoire est le ministère de la santé de Gaza. Comme le gouvernement américain, le gouvernement israélien conteste les chiffres, mais ses propres services de renseignement les considèrent comme fiables (2), de même que l’ONU, l’OMS et les ONG présentes sur le terrain ou à l’extérieur. Un article du The Lancet de janvier 2024 est intitulé « Pas de preuves d’exagération des chiffres de mortalité par le Ministère de la Santé de Gaza » (3).
Pourquoi est-il important de compter les morts?
L’histoire des conflits montre que cette difficile et macabre comptabilité est source de confusions et désaccords dans les plans, consécutifs à la guerre, d’indemnisation ou de réparations, ou devant les tribunaux. « Un suivi solide et vérifiable de la mortalité sera essentiel pour éclairer les décisions humanitaires et politiques et documenter leurs conséquences ultimes. » Les institutions internationales ont besoin de ces relèvements, les historiens et universitaires aussi, et des ONG y travaillent depuis des années sur différents « théâtres d’opération », comme airwars.org qui s’y attache avec une extrême précision, pour « faire pleinement reconnaître aux gouvernements et aux acteurs militaires leur responsabilité dans le bilan humain complet de leurs actions. »
Compter les morts de la guerre actuelle à Gaza
Le ministère de la santé à Gaza a dû, à mesure des destructions, ajouter des décès mentionnés par des sources fiables et recoupées, à ses chiffres d’abord relevés dans les hôpitaux. Sa statistique indique désormais le nombre de corps non identifiés parmi les personnes décédées, soit, au 10 mai 2024, 30 % du total de 35.091 décès documentés. Diverses officines ont tenu à considérer le nombre de morts non identifiés comme abusif, mais l’unanimité des observateurs sur place et à l’extérieur considère qu’il y a une sous-estimation du total, les décombres non déblayés concernant selon l’ONU 35 % des bâtiments de Gaza fin février, et aujourd’hui (fin juillet) 70 %.
On appelle indirectes les morts provoquées par un conflit, mais survenant après, liées aux maladies, aux blessures soignées tardivement, à la destruction des infrastructures de santé, aux manques d’abris, aux pénuries de nourriture et d’eau… Elles peuvent survenir dans les mois et les années qui suivent.
Or dans les conflits récents, les morts indirectes vont de 3 à 15 fois le nombre de morts directes selon le commissariat aux réfugiés des Nations-Unies à Genève.
En adoptant un « prudent » rapport de 4 morts indirectes par mort directe, un cessez-le-feu définitif au 19 juin se serait potentiellement soldé par un chiffre total de 186.000 basé sur les 37.396 recensés à cette date. (37.396 x 5)
En attendant, l’ancien militaire français Guillaume Ancel évalue le nombre de morts directes au 15 juillet, « en hypothèse basse », à 80.000… (4)
Dans la nuit des dimanche 17 et lundi 18 mars, un groupe d’activistes a peint aux couleurs du drapeau palestinien les 374 marches de la Montagne de Bueren, rue en escaliers à Liège et première recherche des visiteurs étrangers.
Le bourgmestre Willy Demeyer (PS) s’est exprimé sur le nettoyage de la rue engagé dès le lundi par les services de la ville:
« le bourgmestre parle d’une procédure normale par rapport à un lieu patrimonial et souligne que des problématiques internationales ne doivent pas altérer la cohésion sociale à Liège, avec des risques d’affrontements. » (Todayinliège, 19 mars – aussi en PDF)
La première échevine, chef de file du deuxième parti de la majorité communale (Mouvement Réformateur, libéral), a repris à son tour les mêmes éléments de langage, Lire la suite
Condroz belge souhaite à toutes et tous le meilleur pour 2024.
Le vivant sur Terre
Cependant ce « meilleur » ne peut se concevoir que les yeux ouverts sur les catastrophes en cours, au premier rang desquelles l’atteinte au vivant sur cette planète, qu’une régulation du climat en elle-même n’enrayerait pas: c’est tout le modèle civilisationnel mondialisé qui empoisonne et tue. Lire la suite