Attention, ceci est du lourd, qui demande du temps et de la disponibilité d’esprit. Mais dame, nous aimons apprendre, non.
Si tout s’acquérait par des clics, on le saurait et nous ne serions pas ce que nous sommes.
Je vous propose ici un entretien réalisé par Blast, ce nouveau média en ligne créé par Denis Robert et des amis, qui a recueilli un formidable appel aux dons, ce qui indique bien l’attente et un besoin, et dont Condroz belge a déjà parlé non sans enthousiasme. Je n’ai pas hésité à me faire sociétaire.
La question posée en titre est historique, et ici c’est un philosophe qui s’exprime, Michaël Fœssel. Lire la suite
La liste des pays retenus ici est arbitraire. Il s’agit de la Belgique et des pays limitrophes, d’autres pays européens et de la Colombie où sont noués des contacts personnels, de la Suède en raison des particularités de sa politique sanitaire, des EU et de la Chine pour des raisons évidentes, et d’Israël en tant que pays le plus vacciné au monde, que ce soit complètement ou avec une dose au moins. Les autres pays du monde se trouvent sur la page indiquée ci-dessus. Lire la suite
Attention, coup de coeur et coup au coeur! Eden est une formidable série franco-allemande réalisée par l’Allemand francophone bi-culturel Dominik Moll. Ce sont six épisodes numérotés de 1/6 à 6/6, visibles sur Arte.tv jusqu’au 31 mai.
Tournée sur trois pays, Grèce, Allemagne et France, en cinq langues (minute 32:40 ici), cette série présente en un montage très nerveux des destins croisés de migrants, autant que de gens ayant affaire avec eux à des titres divers. La distribution est remarquable, menée par Sylvie Testud et des acteurs syriens incroyables, réfugiés eux aussi, « stars dans leur pays » selon les mots du réalisateur. Lire la suite
Frédéric Lordon vient de s’exprimer sur cette affaire emblématique, l’affaire Benalla.
Un chargé de mission à l’Elysée, petit séide ordinaire, payé 6.000 euros nets par mois (sa déclaration au Monde), a tabassé brutalement des manifestants le premier mai, portant par moments semble-t-il un brassard « Police » en-dehors de toute réglementation. Emmanuel Macron s’est livré à une défense grotesque d’incohérences et de posture bravache, déclarant être le seul responsable, et qu’on vienne le chercher. Au passage il maltraite la presse, l’accusant de se substituer à la justice et donnant des leçons de séparation des pouvoirs. Lire la suite
J’aime la moitié de ce qu’il dit ici: un minimum. Un quart m’ahurit, ce qui est beaucoup, et le reste m’irrite, comme le tout. C’est trop, beaucoup trop!
Sa politique d’ « entrisme » vis-à-vis de l’UE me paraît sans autre fondement qu’un présupposé consensuel purement non argumenté. – Ça recommence. Et bien!
Selon monsieur Varoufakis, il faut garder l’UE, il faut garder l’euro. Point. Cela ne se discute pas et ne s’argumente pas. Ce type né en Grèce, formé au Royaume-Uni, est passé par l’Australie et nous arrive du Texas. Il sait ce qu’il dit. Lire la suite
Le ministère des Finances allemand affirme avoir réalisé 1,3 milliard d’euros de bénéfices en prêtant à la Grèce. Les profits réalisés via la BCE sont les plus importants.
C’est un sujet qui sème la zizanie en Allemagne. En effet, la posture du gouvernement d’Angela Merkel sur le dossier grec soulève des critiques. Notamment de la part des Verts, qui regrettent un manque de solidarité avec Athènes. C’est à leur demande que le ministère des Finances a dû dévoiler les profits réalisés sur les prêts accordés à la Grèce. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, les bénéfices s’élèvent à 1,34 milliard d’euros au total.
Jozef Stiglitz a été lauréat en 2001 du « Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel » , improprement appelé (c’est le but) Prix Nobel d’Économie.
En l’an 2000, il avait claqué la porte du FMI où il était économiste en chef, en opposition aux politiques d’austérité.
Aujourd’hui, Joseph Stiglitz prophétise.
« L’Italie va quitter la zone euro » . C’est dans Die Welt en allemand, et dans La Tribune en français.
Et Joseph Stiglitz enquiquine.
Il a déclaré Wolfgang Schäuble « plus nul en économie que n’importe quel Grec » . C’est dans l’Express.
D’ailleurs, selon lui, « Il faudrait que l’Allemagne sorte de la zone euro » (Le Parisien).
J’ai vu ce film qui fait parler de lui, Demain, un documentaire de Cyril Dion avec Mélanie Laurent.
Les critiques dans la presse saluent son optimisme et sa fraîcheur, et semblent s’interdire d’être réellement critiques. Comment dire du mal d’un tel élan de positivité quand les bonnes nouvelles sont si rares?
À l’oral, dans les conversations entre amis, le commentaire le plus répandu énonce que c’est un film dont on sort optimiste.
Autant le dire tout de suite, je suis sorti de la projection fort perplexe et même, franchement sceptique. Lire la suite
On se doute que la réponse est « non ». Romaric nous explique comment Merkel aurait lâché la bride à Schäuble pour faire peur au gouvernement Tsipras, tétanisé à l’idée de quitter la zone euro. Car si le « grexit » est de longue date la préférence du bundes-ministre des finances, les aléas de l’aventure font reculer les plus prudents, dont la chancelière.
Pour rappel, à partir du moment où Tsipras, abusé, a cru que l’eurozone était prête à l’exclure des bénéfices du fétiche monétaire unioniste, à partir de ce moment, il était cuit. Il a tout accepté pour rester dans l’euro, et Angela n’avait plus qu’à faire son business as usual, faire accepter au Bundesrat l’accord imposé à Tsipras.
La chancelière aurait joué Schäuble dans sa stratégie personnelle contre la Grèce. Romaric Godin montre qu’aussi acharnés soient certains gouvernements (Finlande, Slovaquie, pays baltes) sur la ligne Schäuble, c’est l’Allemagne qu’ils suivent et si Angela Merkel impose un aménagement, personne ne proteste parmi ces héros.
Cependant la France est sortie du bois tout à la fin, au moment de la défaite de Tsipras, tentant de faire valoir qu’elle aurait une position indépendante de Berlin, voire même conflictuelle, et que ce serait la France qui aurait empêché Schäuble et sa bande d’exclure la Grèce de l’euro – alors que c’est Angela qui a fait ça. La France de Hollande-BNP-Paribas n’a en réalité pas cessé de laisser les coudées franches à Deutschland GmbH*, dans la crise grecque, et depuis plus longtemps même, et en retour la chancelière laisse Hollande et son ministre des finances Sapin faire leur numéro devant les micros. Je vous renvoie à l’article pour les détails, très instructifs, et pour la vue d’ensemble, très convaincante.
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La comédie en place permet à Hollande de prétendre « équilibrer » le rapport avec l’Allemagne, voire de s’y opposer. Lire la suite
Jacques Généreux (1) a prononcé cette phrase résolue en octobre 2014. Il n’a pas attendu le drame grec pour réfléchir.
C’est un plan crédible de réforme démocratique de l’Union européenne et de la zone euro, engoncées dans des traités irréformables et corsetées par une règle de l’unanimité. L’idée en est de créer une crise majeure, qui obligera à débattre des impasses de l’UE et de la BCE.
Jacques Généreux ne veut pas abattre l’Europe des institutions, il veut la réformer. Lire la suite