Barbara Stiegler, nouveau libéralisme autoritaire et retraites

 

Bonjour!

Barbara Stiegler, déjà connue des lectrices et lecteurs de Condroz belge, professeure de philosophie politique à l’université de Bordeaux, a été invitée à une soirée électorale par François Ruffin, sur ses terres autour d’Amiens, préfecture du département de la Somme en Picardie française.

Elle développe sa vision du nouveau libéralisme autoritaire. Tout réglementer, tout cadrer, avec une prétention scientifique. La mondialisation et la division mondiale du travail comme seul sens de l’histoire, jusqu’à, « très naturellement » , « un état d’urgence permanent, avec un régime de catastrophe constant » … Un sens de la vie, une vision du monde, universalisant les comportements marchands de concurrence. Lire la suite

François Bégaudeau chez Blast : « Le réel est du côté de la gauche »

 

L’équipe de Blast-info.fr, ce nouveau média fondé par Denis Robert, compte décidément de remarquables jeunes journalistes femmes ! Avec Pamela Moritz qui a su séduire un ami intello et prince du scepticisme à la première écoute, avec l’incroyable Salomé Saqué, avec ici Soumaya Benaissa qui reçoit et fait parler l’écrivain François Bégaudeau.
« Le réel est du côté de la gauche » , 57 minutes.

Ce romancier, essayiste, réalisateur, comédien, … est du genre rigoureux.
Il dit beaucoup de choses, et certaines que je pense depuis longtemps. Lire la suite

Décembre 2021 : « Bonne année ! » , « Bonne année ! »

 

Bonjour !

 

Je vous souhaite malgré tous les nuages noirs qui s’amoncellent par-dessus nos têtes, le meilleur pour l’année qui vient.
Condroz belge reçoit à l’instant, venant du futur, la quatrième de couverture d’un nouveau livre :

La première grande syndémie finale avait deux ans. Les sociétés riches commençaient de se déchirer, comme lorsque toute question historique arrivant à maturité pouvait alors déchirer. Quand Israël répétait sa guerre à Gaza, les amis se déchiraient, les familles se déchiraient, Gaza devenait un sujet qui fâche, et même si cela ne durait que deux ou trois semaines, le signe de la maturation de la question israélo-palestinienne était là. Nous parlons ici de maturation dans un périmètre donné, celui de la conscience banalisée de l’Occident riche et dominant au début du deuxième millénaire EC. Pour ce qui est des populations locales, en particulier les dominées, cette maturation était effective depuis longtemps.
Il en allait ainsi en ces temps-là. Lire la suite

Comment faire grève pour se faire entendre, quand on travaille dans les hôpitaux?

Photo todayinliege.be

 

Bonjour!

 

Nous lisons dans todayinliege.be, « Plus de 200 infirmiers déclarés en grève ont été réquisitionnés: certains ont eu la visite de la police » : après un préavis de grève déposé le 30 novembre, une grève du personnel soignant des hôpitaux liégeois et une manifestation ont lieu aujourd’hui contre les sanctions prévues à l’égard de leurs collègues non vaccinés. Pour assurer la continuité des soins, les directions de deux des trois grands hôpitaux liégeois, CHU et CHC, se sont vues obligées de demander la réquisition de 200 infirmiers et infirmières, à qui la police a rendu visite, et … « ça ne s’est pas toujours bien passé », nous dit pudiquement todayinliege.

Les candidats grévistes du troisième hôpital, le CHR, restent au travail pour ne pas surcharger leurs collègues non grévistes.

Comment faire grève pour se faire entendre, quand on travaille dans les hôpitaux ?
Depuis plus de vingt ans le néo-libéralisme tient ces professionnels à la gorge, et malgré la terrible crise hospitalière aujourd’hui depuis près de deux ans, on ne voit pas les élus dresser un vrai plan de sauvetage du secteur, qui continue de s’épuiser et de se vider.

Qu’est-ce qu’une démocratie ?

Entre Fleury-Mérogis et Marche-en-Famenne, la vie brisée de Rabah Meniker

Bruxelles, Belgique le 12/11/2021. Rabah Meniker est de retour à Bruxelles depuis qu’il a été innocenté. Pour des raisons de confidentialité, Mr Meniker ne souhaite pas être reconnaissable sur la photo. D’après la photo de JOHANNA DE TESSIERES/ COLLECTIF HUMA POUR « LE MONDE ».

 

Bonjour,

 

J’ai hésité entre plusieurs titres:
Incompétences systémiques de la justice en démocratie libérale,
Le jour où la police vous a pris pour une logisticienne, un logisticien, **
Comment la justice est égale pour tous,
Ce qui vous attend en cas d’erreur judiciaire,
Certains paient cher les fantasmes de l’antiterrorisme,
Quel est le point commun entre Fleury-Mérogis, Vendin-le-Vieil et Marche-en-Famenne? …

La réponse à cette dernière question s’énonce « La vie brisée de Rabah Meniker » , et le mot « fantasme » est emprunté à un de ses avocats, …preuve judiciaire faite aujourd’hui. Lire la suite

Covid-19 : Marius Gilbert par Chronique de la nouvelle normalité, soir 620

Fléau d’armes, photo de Tim Avatar Bartel – Wikipedia FR

 

Bonjour !

 

Philippe Malarme tient une rubrique quotidienne depuis le premier jour de la pandémie covid-19, re-baptisée par ses soins Le Fléau. Cette chronique, qui ne manque pas d’humour à ses heures, est un pamphlet prenant pour point de vue central et quasi exclusif, les diverses atteintes aux libertés et aux règles constitutionnelles, susceptibles de mener à l’instauration d’une Nouvelle normalité, titre de ce work in progress, comme on dit en français au théâtre. Certains de ses billets peuvent paraître excessifs et unilatéraux, c’est la loi du genre. Mais on voit à d’autres l’expression d’un homme de raison. Ainsi au jour 620, soit le 22 novembre 2021, il assiste à une conférence de Marius Gilbert, qu’il résume en ces mots (mise en forme et soulignements de CB) :

 

Au soir 620 de l’année du Fléau, votre chroniqueur suit une conférence de Marius Gilbert, vice-recteur à l’Université libre de Bruxelles, ex-membre des experts qui conseillent le comité de salut public et auteur de l’essai Juste un passage au JT dont la Chronique a dit tant de bien au jour 552.

Bien qu’engoncé dans des fonctions académiques qui brident sa parole, l’homme ne mâche pas ses mots.

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Le Gang des Vieux en Colère

 

Bonjour!

 

Enfin ce mouvement existe!

Voici une vidéo avec Danny D., 77 ans. Une des fondatrices s’exprime en 4 minutes 32: « Nous, on a plus rien à perdre » . Lire la suite

Quelle surprise, la « crise du covid » réduit les salaires en Belgique

Illustration lecho.be

 

Bonjour!

 

C’est un article du journal des amis de la bourse qui le dit: https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/federal/la-crise-sanitaire-a-mis-les-salaires-sous-pression/10328562, ou PDF ici.

Il y a une spontanéité systémique du néolibéralisme: les évolutions factuelles, législatives ou réglementaires creusent les inégalités. La « stratégie du choc » n’est qu’une expression de cette spontanéité.

Dans une démocratie conséquente, chaque mesure prise devrait examiner le critère « creuse les inégalités ou les réduit« . Dans une démocratie conséquente, la spontanéité systémique réduirait les inégalités.

Nous n’y sommes pas du tout. Au boulot, voilà la cible !

Michaël Foessel : 1938-2021, le fascisme est-il à nos portes?

 

Bonjour!

Attention, ceci est du lourd, qui demande du temps et de la disponibilité d’esprit. Mais dame, nous aimons apprendre, non.
Si tout s’acquérait par des clics, on le saurait et nous ne serions pas ce que nous sommes.

Je vous propose ici un entretien réalisé par Blast, ce nouveau média en ligne créé par Denis Robert et des amis, qui a recueilli un formidable appel aux dons, ce qui indique bien l’attente et un besoin, et dont Condroz belge a déjà parlé non sans enthousiasme. Je n’ai pas hésité à me faire sociétaire.

La question posée en titre est historique, et ici c’est un philosophe qui s’exprime, Michaël Fœssel. Lire la suite

Ceci n’est pas une dictature sanitaire

Illustration lalibre.be

(Ce texte paraît aujourd’hui sur le site du journal lalibre.be. Repris aussi par La chronique de la nouvelle normalitérannemarie.wordpress.com, …)

 

Bonjour!

 

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Albert Camus.
Les usagers de l’expression selon laquelle nous sommes en « dictature sanitaire » se trompent au moins doublement.

Ils se trompent d’abord parce qu’il faut réserver le mot de dictature à des réalités plus spécifiques et sanglantes que l’état de choses actuel. Dans une dictature, ces dénonciateurs n’auraient pas eu l’occasion de répéter une seule fois leur philippique avant l’emprisonnement ou la torture. À force de recourir à des outrances, les mots se vident de leur sens et deviennent manquants.

Les usagers de l’expression « dictature sanitaire » se trompent ensuite parce que cette supposée dictature n’est pas « sanitaire ». Lire la suite